J’aime pas les fêtes

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Stéphane

Noël, son propre anniversaire, voilà deux moments très délicats à passer dans l’année. Des douleurs qui trainent depuis des années, et qui font mal. Alors, peut-on faire la paix avec son anniversaire, avec Noël, et comment faire ?
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Se Libérer des Fêtes Douloureuses

Camarade, aujourd’hui, je t’invite à plonger dans les profondeurs de nos âmes, là où résident les souvenirs les plus douloureux, souvent exacerbés durant des moments censés être joyeux – les anniversaires et les fêtes de fin d’année.

Pour beaucoup, ces périodes ne sont pas synonymes de joie et de célébration, mais plutôt de douleur et de mélancolie, surtout pour ceux qui portent les cicatrices d’une enfance marquée par la toxicité ou la pauvreté.

Réfléchissons un instant. Pourquoi certains d’entre nous vivent-ils ces occasions avec tant de peine ? L’anniversaire, ce jour qui devrait célébrer notre existence, devient pour beaucoup un rappel cruel des humiliations et des abandons subis. Pour une âme blessée par des parents toxiques, célébrer sa propre existence peut sembler absurde, voire douloureux. Comment peut-on se réjouir de soi quand on a été constamment rabaissé ?

Et Noël ? Cette fête familiale, symbole de chaleur et de partage, peut se transformer en un théâtre d’ombres pour ceux qui n’ont pas trouvé leur place dans le tableau familial.

Pour ceux dont les parents ont été sources de mépris ou d’indifférence, Noël peut devenir un rappel douloureux de ce qu’ils n’ont jamais eu : l’amour inconditionnel, le sentiment d’appartenance. Et pour ceux qui ont grandi dans la pauvreté, cette période peut raviver des souvenirs de privation et d’exclusion.

En dépit de ces expériences, beaucoup parmi nous continuent de porter ces fardeaux dans le silence, en se demandant pourquoi ces moments de célébration sont si pénibles. Ce texte t’invite à comprendre que ces douleurs ne sont pas un signe de faiblesse, mais plutôt des empreintes d’un passé qui demande à être reconnu et guéri.

C’est un voyage vers la compréhension de soi, une quête pour se libérer des chaînes du passé. En reconnaissant et en acceptant ces émotions enfouies, nous pouvons commencer à guérir, à redécouvrir la joie dans ces moments, et à construire de nouveaux souvenirs, plus doux et plus sereins.

L’anniversaire

Dans le cas de l’anniversaire, quand on a grandi sous le joug de parents toxiques, c’est une fête difficile. Parce qu’après avoir été rabaissé, humilié, détesté, il est difficile de s’aimer. Et donc, célébrer l’anniversaire d’une personne aussi misérable (soi), ça n’a pas de sens.

On célèbre les gens bien, les gens qu’on aime, pas une personne aussi minable que soi. Alors, forcément, fêter son propre anniversaire est un moment douloureux.

Et Noël alors ?

Noël est une fête de famille. Ici, on peut rencontrer plusieurs cas qui vont causer des douleurs sur le long terme.

En premier lieu donc, la famille toxique. Dans le même esprit que l’anniversaire, hé bien on ne se sent pas vraiment à sa place dans cette famille.

Lorsque vos parents vous détestent, pas évident d’avoir le sourire, d’attendre le mois de décembre avec de la joie. Même si l’envie est là, l’un de vos parents, le plus toxique des deux, prendra sans doute un malin plaisir à vous faire du mal, d’une façon ou d’une autre.

Il y a aussi la famille sans le sou. Alors, la pauvreté n’engendre pas toujours la méchanceté des parents. J’ai connu des exemples qui prouvaient que l’on peut être pauvre et passer de belles fêtes, grâce à l’amour au sein de la famille.

Chez mes parents, c’était la double peine. Ils étaient toxiques, pauvres et ma mère particulièrement agressive, jalouse, méchante. Je peux la comprendre au vu du contexte.

Cela m’a donc offert des Noëls teintés de coups entre mes parents, de culpabilité, de tristesse et d’une profonde solitude.

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Hier, aujourd’hui

Quand on est dans le cœur de la tempête, on a qu’une hâte : s’en sortir, faire que tout s’arrête. On rêve de vivre autre chose.

Et puis, quand on arrive enfin à se tirer de là, il se passe très souvent un truc à la con : on est triste. On n’arrive pas à savourer le plaisir du moment présent. Bonjour la loyauté à l’éducation reçue.

On se traine des douleurs sans comprendre d’où elles viennent. On ne sait pas trop pourquoi on n’aime pas son anniversaire, on est en colère contre l’esprit de Noël, on n’a pas les fêtes de famille. C’est clairement pas la joie.

En fait, on vit enfin les émotions que l’on ne pouvait pas vivre à l’époque. Parce que, quand on vit dans une famille toxique, on a pas vraiment le loisir d’exprimer ses émotions.

Alors, on tasse, on essaie de se montrer fort, on encaisse comme on peut, et on avance, comme on peut.

Et puis un jour, alors que l’on se pense en sécurité, que l’on est là, loin de ce passé, tout revient, tout remonte, tout explose, avec plus ou moins de force. Et on n’arrive pas à comprendre.

Ce sont toutes ces émotions que l’on pas pu vivre, que l’on nous a interdit de vivre parfois, qui reviennent. Justement parce que l’on est en sécurité, parce que l’on est bien, et parce qu’elles doivent s’exprimer enfin pour nous laisser définitivement en paix.

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Faire la paix

Et c’est là le seul moyen de faire la paix, de se réconcilier avec le passé et de pouvoir se connecter au moment présent, à ce que vous vivez là, maintenant, aujourd’hui, avec celles et ceux que vous aimez et qui vous aime.

Car si vos parents n’ont pas su vous aimer, au moins un tant soit peu, d’autres sauront le faire. Et vous n’êtes pas ce monstre de nullité que vos parents voulaient vous faire croire.

Ce n’est que leur incapacité à aimer un peu qui s’exprimait.

Ceci étant, je suis un bon exemple que l’on peut faire la paix avec Noël et se réconcilier peu à peu avec soi, apprendre à s’aimer, et se défaire d’un passé pesant pour vivre un présent plus chantant, plus agréable, plus doux.


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