Comment accepter ce qui est ?

Accepter est un signe de faiblesse. Il faut montrer sa force et ne plus laisser quiconque décider pour nous, ne plus laisser qui que ce soit entraver notre liberté. Et si l’acceptation etait bien différente de cela ? Hé bien oui, elle l’est. Regardons cela de plus près.
comment accepter

Comment accepter ? Un peu partout sur WhyIsLife, je vous parle de l’acception comme étant le point de départ à toutes les solutions humaines. Seulement, quand on parle d’acceptation, on parle de quoi ?

Parce qu’il est parfois des choses qui nous sont inacceptables, mais que nous devons dépasser pour trouver notre place et être ce que nous souhaitons, aujourd’hui, voici une piste à suivre.

Les autres, ces bourreaux

Des parents qui frappent leur enfant, d’autres qui l’humilient verbalement, qui l’humilient publiquement, qui le rabaisse, le font vivre dans un état extrême de stress au quotidien.

Des parents qui font porter les problèmes de la famille à l’enfant. Des parents qui violent leur enfant, des parents qui abandonnent leurs enfants.

Comment voulez-vous qu’un individu ayant vécu cela puisse être lui-même et puisse avoir de l’estime pour lui ?

La liste des méfaits que les parents peuvent faire subir à un enfant est bien longue, ce qui pose de sacrés troubles identitaires. Et nous retrouvons ces mêmes méfaits une fois devenus adultes. Violences verbales ou physiques, humiliation publique, viol, agression, la vie de tout à chacun peut basculer à un moment ou un autre.

L’individu aura beau se protéger, le danger reste présent dans ce monde qui est le nôtre. Vouloir se protéger de tout, c’est envisager le mal et vivre sous l’emprise de la peur, et pour se libérer de tout cela, c’est un sacré challenge.

Le règne de la peur et de la protection

Et si la peur est un sentiment logique, utile, ne vivre qu’en sa présence ne peut que causer du tort à l’individu. Il finira par ne plus voir les petits bonheurs, par ne plus ressentir les petites joies, et verra le bonheur comme une chose immense, hors de sa portée.

Avoir le nez collé sur le malheur, c’est aussi cela la fameuse zone de confort, et c’est pas le meilleur truc pour prendre du recul et voir la situation autrement;

Le bonheur n’est pas une chose fantastique et énorme, c’est une simple suite de petites choses. Bien sûr, parfois, une grande réussite va apporter un profond sentiment, quelque chose de fort. Mais cet état-là, ce ressenti, cela reste quelque chose extraordinaire.

Ce qui est « extra »-« ordinaire » est donc par essence quelque chose qui sort de l’ordinaire. Ce n’est pas ce que l’on nomme le bonheur.

Le bonheur est de l’ordre de l’ordinaire. Des petits sourires que l’on se donne matin et soir en famille, de ces petits instants que l’on partage, en famille ou avec des amis, même parfois seul. Savoir les saisir, c’est la maturité émotionnelle.

Les enfants sont comme du ciment frais. Tout ce qui leur tombe dessus laisse une trace.

Dr. Haim Ginott

Le message marketing d’une vie heureuse

C’est ça le bonheur, des petits moments qui font du bien. Des petits moments que l’on savoure seul ou avec quelques autres de notre choix.

Pourtant, c’est bien tout le contraire des messages publicitaires. Pour passer un bon moment, il faut tel ou tel produit. Pour être « quelqu’un », il faut tel ou tel marque, parfum ou vêtement. Pour être en sécurité, il faut tel ou tel autres machin ou bidule. Et j’en passe.

La publicité nous dit ce dont nous avons besoin. Et de nombreux individus, à force d’être exposés à ces messages finissent par les croire.

Le marketing se sert du fait qu’en psychologie, le mimétisme est la base de l’apprentissage pour tout individu. En exposant les individus à des messages parfaitement calibrés, les publicitaires savent parfaitement ce qu’ils font.

Seulement, dans ce système qui est le nôtre, une entreprise doit vendre. Alors, elle fait tout ce qu’elle doit pour vendre et ainsi exister, offrir des emplois et des dividendes.

Que voulez voir du monde ?

En exposant brièvement tout ce que je viens de dire, chaque lecteur peut penser qu’il vit dans un monde sombre, plein de danger, un monde où chacun est une cible potentielle pour les nombreux prédateurs qui rôdent.

C’est une vérité. C’est vrai, il existe des prédateurs. Et la plupart d’entre nous l’avons accepté et intégré à nos modes de pensées, à nos comportements.

Nous ne roulons pas trop vite, d’abord à cause des limitations de vitesse, puis, parce que nous comprenons peu à peu qu’il est plus facile de maitriser un véhicule qui n’est pas lancé à fond sur la route. Moins vite, c’est plus de temps de réaction, et la colère envers la limitation s’estompe.

Nous n’insultons pas les gens dans la rue, ce n’est pas l’envie qui peut parfois nous manquer, seulement, le risque de se faire tabasser existe vraiment.

Avec le temps, on apprend ainsi ne plus trop faire attention à ces gens qui nous agace, nous acceptons leur existence et nous vivons la nôtre, nous devenons nous mêmes.

Accepter ce qui est n’est pas se résigner

Avec le temps, l’âge, vient une forme de sagesse. Il est évident que l’on ne peut sauver le monde, ou le changer radicalement. Croire le contraire ? Il faut être sacrément narcissique et déséquilibré (coucou les gourous).

Toutefois, chacun peut changer son monde, le rendre plus agréable, plus en phase avec ses propres attentes, ses propres valeurs.

Avec le temps, les priorités changent, la colère s’estompe, et il devient bien plus facile d’accepter les choses telles qu’elles sont. Résignation ? Vraiment, vous y voyez de la résignation ?

Je vais prendre un exemple absurde. Le soleil se lève chaque jour, et je n’y peux rien. Suis faible et résigné, ou est-ce que je l’accepte afin de concentrer mon temps, mon énergie à quelque chose de plus utile à ma vie ?

J’ai bientôt 50 ans, et l’enfance que j’ai vécue, je ne la souhaite pas même à mon pire ennemi. Vais-je accepter mon passé ou continuer d’en vouloir à mes parents, à la société, au monde, à ressentir de la colère et ne vivre que pour obtenir « une justice » qui de toutes les façons ne changera rien à ce que j’ai pu vivre, à ce que j’ai pu ressentir, et qui en plus ne me dira pas comment vivre aujourd’hui ?

Une vie de colère, ce n’est pas une vie

J’ai longtemps vécu dans la colère, et même dans la rage. J’ai passé des années à me détruire quand d’autres deviennent des gourous et détruisent les autres. Chacun son truc.

Durant toutes années, qu’ai-je fait pour moi ? Si peu. Ah pour sûr, je n’étais pas résigné. Et mon passé était inacceptable. Je voulais changer tous les parents de la terre, éveiller toutes les consciences et dire à tout le monde qu’on ne doit pas faire de mal à un enfant, à un être qui n’a aucune défense, que c’est injuste.

Pas plus que l’on a le droit, plus tard, d’agresser les autres, de les utiliser pour son propre bénéfice. Bref, j’en voulais au mal d’exister, et aux hommes de l’utiliser.

La violence est la véritable faiblesse

Ce qui est, est. C’est là, ça existe, et il n’est rien que nous puissions y faire, nous devons l’accepter. Vouloir détruire ce qui existe est vain, et idiot. La violence n’est que le choix des faibles. Ce n’est pas accepter qui est une marque de faiblesse, c’est la violence.

La violence dit tout du manque de choix et d’intelligence d’un individu. Elle dit que cet individu ne voit le monde que d’une façon : le danger. Et tant qu’à ce qu’il y ait de la souffrance, alors, ce sont les autres qui doivent souffrir.

La violence est une résignation à ne passer sa vie qu’à se protéger des autres et du danger qu’ils représentent. La violence, c’est la peur, et l’incapacité à accepter. Quand je parle de violence, elle peut être physique, verbale, sourde, silencieuse, tournée vers soi ou vers les autres.

Accepter n’est pas se résigner. C’est comprendre que ce qui est, est. C’est aussi se libérer de l’espace pour observer ce qui est sou divers angles, pour le comprendre, pour l’intégrer, et pour trouver le meilleur comportement pour soi face à ce qui est.

Accepter offre à chaque individu de regarder la vie, sa vie, sous un angle différent. Lutter contre l’inacceptable ne fait que renforcer l’injustice et la douleur. Ce qui est, est ou a été. C’est un fait. Et tant que ce fait n’est pas accepté, c’est la colère et la soif de justice qui guident les pas de l’individu.

Et tant que ce qui est ou a été n’est pas accepté, alors, l’avenir de cet individu se trouve derrière lui, et non devant. Si l’on pouvait changer le passé, pourquoi pas. Le peut-on ?

Comment accepter alors ?

C’est aussi simple à dire que difficile à réaliser. C’est arrivé. Point. Accepter est donc lâcher prise. Alors, que peut-on trouver dans cet évènement qui puisse nous être utile ? La réponse est très personnelle, très subjective.

L’individu peut déjà accepter, puisque c’est une réalité, qu’il est toujours en vie, qu’il a surmonté l’épreuve, et qu’il y a vraiment trouvé une force pour ne pas sombrer.

Oui, c’est difficile, et pourtant, sans le savoir, chacun fait son travail de résilience. Et une fois accepter, l’individu peut enfin voir l’avenir devant lui, et non derrière lui.

Accepter n’est pas nier la douleur. C’est accepter ce qui est arrivé, accepter que l’on ne puisse changer les faits, que la colère ne va pas aider à mieux vivre.

Voilà ce qu’est l’acceptation. Toutefois, chacun est libre de ses choix, de ses actes, libres de passer sa vie à en vouloir à ses parents, à ses proches, aux autres, au système, à la vie. Cela fait-il une belle vie, une vie meilleure, une vie heureuse ? Chacun apportera ici la réponse qu’il voudra bien.

Je reste malgré tout assez triste de voir des individus vivre dans le passé, comme j’ai pu le faire. Je comprends leur réaction, je comprends leurs émotions, mais malheureusement, on ne peut changer ce qui a été. On ne peut changer ce qui est à venir.

Note : certaines causes, comme le racisme, le droit des femmes, des enfants, les droits de l’homme, la faim dans le monde et bien d’autres encore, doivent être défendus. C’est entendu. Et c’est aussi en acceptant que les écarts de conduite existent, en essayant de comprendre les fautifs, en comprenant pourquoi ils se comportent ainsi, que nous pourrons, peut-être, les aider à évoluer. La violence, je crois, ne résout pas un problème de violence, oui, je suis utopique…

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Valérie F.

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Un échange humain.

Effectivement, Stephane dépote.

Plus qu’un coaching, c’est un vrai moment de partage d’expérience de la vie, ce qui rend la discussion riche.

Je me suis fait remuer, et je dois dire que si j’étais réticente, au bout du compte, j’en avais besoin.

Valérie F.

Sophie A.

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Il faut aimer se faire bouger. Ce n’est pas toujours agréable, même si tout se passe dans la bonne humeur et avec le sourire.

On ne se fait pas gronder ou engueuler, mais ça remue, ça bouge.

Stéphane n’est pas là pour te laisser dans tes doutes, il te secoue.

Sophie A.

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