La peur du rejet ! Ce cauchemar silencieux qui, pour beaucoup d’entre nous, s’avère être un pilier d’ombre dans la structure même de notre existence.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette peur ? Est-ce le fantôme de nos échecs passés ou l’écho de notre propre indignité ?
C’est la quoi le peur du rejet ?
D’abord, réfléchissons à ce que signifie vraiment le « rejet ».
C’est le moment où quelqu’un ou quelque chose dit clairement : « Tu n’es pas le bon choix pour moi ». Aïe, ça fait mal.
Et pourquoi ça fait mal ? Parce qu’inconsciemment, tu interprètes ça comme : « Tu n’es pas assez bien. »
Mais qui décide de ce « assez bien » ? La société ? Tes parents ? Ton patron ? Ton partenaire amoureux ?
Arrête de te torturer avec ces questions. Tu vois, le rejet n’est qu’une forme de feedback.
Rien de plus, rien de moins. Ce n’est pas une marque indélébile sur ton âme, mais plutôt un point de données.
Oui, juste un point parmi des milliers d’autres dans le grand schéma de ta vie.
Le vrai problème, c’est quand tu te permets de donner trop de poids à ce seul point, au point où il devient un astéroïde prêt à anéantir tout ton univers.
Alors, au lieu de te focaliser sur la douleur du rejet, recentre-toi sur ton propre Why.
Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce qui t’appelle ? Quand tu te connectes à cela, le rejet devient simplement un guide de navigation, t’indiquant où tu n’es pas censé aller.
S’attarder sur la peur du rejet, c’est comme rester figé dans un état de « Je suis OK, Tu n’es pas OK », selon le jargon de l’Analyse transactionnelle d’Eric Berne.
Tu te mets dans une position d’infériorité, abandonnant ton pouvoir à l’opinion des autres. Ce n’est pas là que tu veux être, n’est-ce pas ?
Tu te sens bloqué ? Hésitant à agir parce que tu crains le rejet ?
Pose-toi cette question : est-ce que je préfère le confort de ma zone de sécurité, ou est-ce que je suis prêt à risquer pour devenir la version la plus authentique de moi-même ?
La peur du rejet n’est que ça : une peur. Et les peurs, elles se confrontent, elles se brisent, elles se domptent.
Peur du rejet ou peur de l’abandon ?
La peur du rejet et la peur de l’abandon. Deux terribles jumeaux de l’âme, si semblables et pourtant si distincts.
Ils se nichent dans nos cœurs, nous susurrent des mensonges et alimentent nos doutes. Mais qu’est-ce qui les différencie, en réalité ?
Le rejet
La peur du rejet, c’est le sentiment qu’on ne sera pas accepté tel qu’on est, qu’on n’est pas assez bon, assez intelligent, assez séduisant.
Elle se déclenche souvent avant une action : avant de postuler à un emploi, d’aborder une personne qui nous plaît, de présenter un projet.
Elle est anticipatrice, axée sur le futur. C’est la peur d’une évaluation négative qui nous empêche même d’essayer.
Elle tue dans l’œuf nos ambitions et nos rêves. Ton « Why » en prend un coup, car comment peux-tu suivre tes passions si chaque étape te semble un jugement potentiel ?
L’abandon
La peur de l’abandon, par contre, c’est la terreur qu’une fois que tu auras baissé ta garde, une fois que tu te seras investi émotionnellement, l’autre te quittera.
Elle est rétrospective, axée sur le passé et les traumatismes qui nous ont laissés seuls et vulnérables.
Cette peur s’invite souvent dans des relations déjà établies et injecte du poison dans le moindre doute, la moindre incertitude.
Elle t’empêche de profiter du moment présent parce que tu es toujours en train de scruter l’horizon à la recherche d’un signe d’abandon imminent.
Dans le cadre de l’Analyse transactionnelle, ces deux peurs nous placent dans un état de « Je ne suis pas OK, Tu es OK ».
C’est comme si on portait constamment une pancarte disant « Je suis le problème« .
Ça limite nos actions, ça brise notre confiance et ça nous fait nous sentir comme des éternels demandeurs dans le grand marché des relations humaines.
Dompter la peur
Mais voici le truc. Ces deux peurs, aussi paralysantes soient-elles, peuvent être domptées.
Comment ? En creusant profondément dans ton « Why », ta raison d’être.
En te focalisant sur ce qui te passionne, tu attires naturellement des situations et des personnes qui résonnent avec ton essence.
Tu passes de « Je ne suis pas OK » à « Je suis OK, et si tu l’es aussi, alors créons quelque chose de magnifique ensemble. »
Arrête de voir le rejet et l’abandon comme des fins en soi. Vois-les comme des détours, des feux rouges temporaires sur ton trajet.
Oui, tu vas rencontrer des gens qui ne comprendront pas ton « Why », et oui, certains d’entre eux pourraient même te laisser en plan. C’est leur droit.
Mais c’est également ton droit de ne pas te laisser emprisonner par la peur.
Ressens la peur, mais n’en sois pas l’esclave. Elle est là, elle te signale un risque. OK, très bien.
Maintenant, que vas-tu faire ? Te recroqueviller dans ta coquille, ou affronter la vie tête haute, armé de ton inébranlable « Why » et d’une détermination à toute épreuve ?
Ne laisse ni la peur du rejet ni la peur de l’abandon dicter le récit de ta vie.
Alors vas-y, surprends-toi et surprends le monde. Tu verras, c’est incroyablement libérateur.