Je ne me sens pas légitime

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Stéphane

Devenir légitime, se sentir plus léger, plus libre ? Comment faire ?! Est-ce si difficile que cela que de retrouver la légitimité ? Mode d’emploi.
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La légitimité. Vaste débat ! Pas simple à résoudre n’est-ce pas ? Et pourtant, comme beaucoup de choses ayant trait à la psychologie, il suffit de peu de chose pour retrouver des ailes et se sentir enfin légitime. Il suffit de vraiment peu de choses… Avez-vous envie d’y croire ? Oui ? Alors lisez ceci pour renforcer cette croyance.

La légitimité, une vaste question

La question de la légitimité (dont j’ai déjà parlé ici) est une affaire de croyance, et de « pas assez ». Deux petites choses que l’on retrouve régulièrement chez les individus en manque de confiance.

Pour une raison ou une autre, à débusquer dans le passé (souvent l’enfance, encore elle), notre individu va donc se fabriquer une image peu amène de lui-même. Une image de vie plus ou moins ratée. Pas agréable de vivre avec dette étiquette collée à soi.

Il aura entendu plus souvent qu’à son tour qu’il n’était « pas assez ». Mais assez quoi ? Assez bon, assez talentueux, assez attentif, assez doué, et j’en passe.

Notre individu va donc former une image de ses capacités, de ses compétences. Et là nait la croyance dite limitante.

Quand la croyance s’en mêle

Cette croyance va être renforcée au fil du temps par le biais de confirmation. Notre individu va peu à peu, de façon consciente, puis en mode automatique, écarter tout ce qui pourrait contredire sa croyance.

Il vient de réussir un examen ? C’est un coup de chance, rien de plus. Il vient de trouver un bon job ? Là encore coup de bol, sans doute que la personne vraiment souhaitée par l’entreprise n’était plus disponible, il est donc un second choix.

En résumé, toutes les bonnes choses, tout ce qui pourrait venir disqualifier sa croyance, tout cela sera soigneusement écarté.

Quand l’inconscient et la loyauté sont de mèche avec la croyance

Pourquoi faire cela ?! Parce que la croyance fut ancrée en lui par des figures d’autorité. Le père, la mère, un prof qu’il respectait, peu importe, mais une figue qui faisait autorité pour lui, une personne importante.

C’est une personne en qui il croyait, qu’il respectait. Cela peut être un « ami » également. Et c’est bien pour cette raison que la croyance a fini par s’ancrer en lui.

Remettre en question cette croyance, c’est remettre en cause ce lien affectif, c’est un peu un manque de loyauté. C’est même un grave manque de loyauté ! Ou même, renier ces gens là !

Attendez. Qui oblige notre individu à être loyal envers des figures du passé ? En dehors de son inconscient, personne ne l’oblige à cela. Personne. Dans ce type de cas, savoir quel sens à donner sa vie, c’est utile pour s’en sortir.

Toutefois, le premier point de blocage se trouve souvent là, dans cette loyauté à des figures tutélaires, à un parent, à un ami, à une autorité, à l’éducation reçue, une loyauté envers le fardeau du passé.

Le choix, l’arme fatale

Scoop : l’éducation, vous pouvez garder ce que vous voulez, et vous séparer du reste. C’est même souhaitable. Il arrive un temps ou l’individu qui était un enfant a le droit (le devoir ?) de faire ses propres choix, de choisir ce qu’il veut être et comment il veut l’être.

C’est là, la première de toutes les libertés. Choisir. Et choisir, si c’est renoncer, c’est aussi renoncer à ce qui ne nous convient plus aujourd’hui.

Cela pouvait peut-être faire l’affaire il y a des années de cela, dans un contexte différent, mais aujourd’hui ? Si ça ne convient plus, pourquoi garder cela ?

À quoi bon stocker des choses inutiles, ou pire, des choses qui nous contraignent, qui nous empêchent d’avancer, de nous sentir bien, libres dans la tête ?

He bien cela n’a aucun intérêt. Sauf à vouloir rester bloqué dans le passé. Cela peut sembler rassurant, on y a des repères, des façons de vivre, des habitudes.

Mais tout cela, c’est le passé. Et les habitudes d’hier ne sont sans doute plus adaptées à l’environnement d’aujourd’hui, aux personnes qui sont là avec nous, ou pire, à nous-mêmes.

De ma propre expérience

L’individu que j’étais à 20 ans se faisait tancer par sa mère chaque jour, il ne pouvait pas parler, pas défendre son point de vue, il se faisait humilier encore, et encore, et encore et il était en colère.

Cet individu, il avait des repères, des habitudes, des façons d’être qui le protégeaient de toutes ces attaques de sa mère.

Cet individu baissait les yeux et la tête. Il faisait silence, se faisait tout petit, et vivait dans son coin. Son avis, son opinion, ses envies, sans importance. Une journée sans humiliation était une journée de victoire.

L’individu que je suis aujourd’hui est bien différent. Et pour être ce qu’il est, pour être celui qui ose écrire ces mots, il est passé par une longue maturation, par une prise de conscience, il lui aura fallu comprendre qu’hier n’existait plus du tout, si ce n’est dans sa tête, dans sa mémoire, dans ses émotions.

Cet individu est né grâce à cela, grâce à cette prise de conscience et ce recul pris, peu à peu sur le passé.

Il est devenu légitime à ses propres yeux. Parce que la légitimité, comme tous les sentiments, comme toutes les émotions, si cela ne vient de l’intérieur, alors, rien ne se passe.

Il est devenu, avec le temps, les petits succès, et l’envie, légitime à ses propres yeux. Ce qui lui a permis de gagner la légitimité aux yeux des autres. L’un se nourrissant de l’autre dans un cercle vertueux.

Le chemin s’est éclairci, il devenu plus simple, plus agréable à parcourir. De la chance ? Non. De l’envie. Celle d’être présent aujourd’hui et de cesser de me référer au passé.

C’est quoi le passé ?

Bon, ou mauvais, le passé n’est rien de plus qu’un souvenir. S’il est encore là, bien présent, à faire souffrir un individu, c’est parce que cet individu le veut bien.

Je suis dur ? Oui. Parce que tout cela se joue dans la tête. Et dans la tête, il n’est que le propriétaire des lieux qui puisse agir. Et s’il n’agit pas, rien ne peut arriver.

Cela passer pour moraliste ou paternaliste, ou je ne sais quoi d’autre. Je m’en fous ! Vraiment. Pourquoi ? Parce que je sais une chose : si l’on veut faire bouger les gens, parfois, il faut accepter de les bousculer (avec tact).

Attention, pas pour le plaisir de leur rentrer dedans gratuitement, ça, c’est inutile et méchant. J’ai arrêté ça depuis longtemps.

Les bousculer pour les aider à se bouger. Quand on bouscule une personne, on remet en cause son équilibre, et c’est dans ce mouvement-là que l’on peut aider la personne à se découvrir un nouvel équilibre.

Vaincre le statu quo

Le statu quo est une force puissante chez un individu. Quand après plusieurs semaines, mois ou année sans résultats probants, la bousculade apparait comme étant la solution saine.

Ceci étant, pour vivre sa propre vie, comme il l’entend, chacun est libre de se bousculer un peu lui-même. Le principe n’étant pas de se mettre des tartes ou de tout envoyer valser, non, pas du tout.

Le principe est de remettre les blocages en question, de disqualifier les croyances qui, si elles étaient utiles hier, peuvent aujourd’hui être des freins.

L’individu évolue. Et si ses croyances ne sont pas mises à jour, il est bloqué dans son évolution.

Et qu’est-ce que la légitimité, sinon un sentiment, une croyance ?

Comment avez-vous envie d’interpréter les événements de votre vie désormais, en quoi avez-vous envie de croire à partir de maintenant, voilà la question.

La réponse vous appartient.


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