Cultiver sa différence, quelle est la particularité de votre produit, ce qui fait sa différence, travailler un ton différent. Partout, dans tout ce que vous faites, on vous parle d’être différent. Il faut être « soi ». Mais comment fait-on !? Suivez le guide !
Afficher et cultiver sadifférence
Pourtant, si ma mémoire est bonne, à l’école, il fallait être comme tout le monde. En entreprise aussi, il vaut mieux éviter de trop sortir du moule alors que nous crevons d’être simplement ce que nous sommes.
Alors quoi ? Différent ou comme tout le monde ? On fait quoi ? Comment ? Faut être différent ou bien comme tout le monde ? Faut écrire comme tout le monde, façon « corporate », ou faut y mettre de soi ?
Pas simple de s’y retrouver ? Pas évident de savoir sur quelpied danser. Dans une société qui tente de tout uniformiser, être humaincompris, il faudrait donc « afficher une différence ». Oui, mais pas trop,parce que cela pourrait faire peur au client.
Différent, mais pas trop. Ah, la belle affaire ?! Mais différent de quoi ? De qui ? En se basant sur l’univers commercial, il faudrait donc être différent de ses concurrents, mais ils sont nombreux à dire qu’il ne faut pas se soucier du concurrent. Faudrait savoir !
Différent, pas différent, comme tout le monde ou pas ?
La première des tentations, c’est en général de s’inspirerd’un concurrent qui « marche » ou qui semble « marcher ». Dans le ton, lessujets abordés, on essaie de faire tout pareil. Le fameux mimétisme. Ici, on nes’inspire, on fait comme, on copie, mais sans se l’avouer.
Et comme souvent c’est un échec latent. Votre activité nedécolle pas. Et vous, hé bien vous êtes là à vous emmerder comme un rat mortdevant votre écran. La belle affaire.
Si l’échec est une expérience, il faut savoir en tirer dubon. Dans le cas présent, vous avez payé pour apprendre que de « copier », cen’est pas la meilleure des choses. Tout du moins, dans l’entrepreneuriat. Ununivers dans lequel la différence doit venir de celui qui se trouve derrièrel’écran. La différence, tiens, on y revient. Et nous y reviendrons un peu plusloin.
Vous avez aussi celles et ceux prêts à dépenser des fortunes pour recevoir l’enseignement d’un « Mentor ». Enseignement qu’ils vont s’empresser de mettre en œuvre sans réfléchir une seconde à ce qu’ils font, pourquoi ils font (enfin, si, ils le font parce que « Jacques a dit »), comment ils le font (n’importe comment de préférence). Bon, pour ceux-là, hormis bruler un cierge, il n’est plus grand-chose à faire. Leur argent ira remplir des caisses dépourvues de morales. Mais ainsi soit-il.
Se connaitre, secultiver
Avant de penser à quoi que ce soit, il est important de savoir qui vous êtes. Ce qui vous anime, quelles sont vos vraies valeurs. Est-ce que pour quelques billets vous seriez prêt à vous asseoir sur certains de vos principes ? Cette connaissance pourrait vous éviter bien des déboires et vous faire réaliser quelques économies.
Quelles sont les choses qui vous motive, quelles sont celles qui vous rebute, pourquoi vous souhaitez vous lancer, avec qui, pour aller où, pour y faire quoi ? Les réponses ne sont pas toujours évidentes.
Si vous répondez « pour gagner de l’argent », vous avez un problème. Gagner de l’argent veut tout et rien dire. Un dealer de coke gagne de l’argent. Beaucoup d’argent. Un Guru peu scrupuleux aussi. Avez-vous envie de vivre ces vies-là ? Moi non. Mais vous avez le choix. Vous avez toujours le choix.
Pour être né et avoir grandis dans une cité ou la drogue régissait à peu près tout, pour avoir eu des potes dealers, je peux vous dire que oui, de l’argent, ils en ont eu. Pour certains, ils n’auront pas eu le temps de le dépenser. Pour d’autres, ils attendent de sortir de prison pour « en profiter ». Question de choix.
S’appuyer sur des racines
Lorsque vous allez devoir montrer le bout de votre nez, il va falloir posséder quelques arguments à mettre en valeur. Je parle de vrais arguments. Vous avez une histoire, des racines, un parcours, des envies, des rêves.
Toutes ces choses qui paraissent à la fois inutiles et tellement évidentes, il va falloir faire le tri dedans. Certaines seront utiles tout de suite, d’autres un peu plus tard. Certaines devront, non pas être cachées, mais misent en lumière sous un angle particulier pour éviter les soucis.
Se connaitre est donc essentiel. Nous avons tous cette sensation de bien nous connaitre nous-mêmes. Mais en fait, il est ce que nous percevons de ce que nous sommes, ce que nous pensons de nous, et ce que nous sommes. Je vous rassure, dans bien des domaines, nous ne sommes pas trop éloignés de la réalité.
L’illusion de l’indépendance
Pourtant, lorsqu’il faut parler de soi, expliquer pourquoi nous souhaitons nous lancer dans l’entreprise individuelle, là, les mots manquent. Quelles sont nos vraies motivations, peu importe à ce moment-là qu’elles soient bonnes ou mauvaises, mais quelles sont-elles ?
Vous souhaitez être indépendant ? Mais cela dire quoi ? Rien. Vous serez toujours dépendant. D’une banque, d’un client, de votre famille. L’indépendance est un idéal qui n’existe que dans des discours faciles.
L’indépendance financière souhaitiez-vous préciser ? Je vouslivre la même réponse ! Vous êtes, en tant que vendeur, tributaire de vosclients, de vos prospects.
Gagner de l’argent ? Mais en tant que salarié, vous avez unepaie chaque fin de mois. Ah, vous ne touchez pas assez ? Votre faute ou cellede la société ? Posez-vous les vraies questions, même celles qui vous fâchent.Et puis, en tant qu’entrepreneur, dites-vous bien que vous allez galérer durantun moment. L’aventure vaut la peine d’être vécue, mais si votre ambition selimite à « gagner de l’argent » vous n’êtes pas rendu.
Si l’on regarde un peu toutes et celles et tous ceux qui ont « réussis », qu’avaient-ils donc ? Un projet, un rêve, une vision. Ils portaient tous quelque chose de plus grand qu’eux. Et ce quelque chose pouvait être utile à leurs prochains, du moins, le pensaient-ils et se battaient-ils pour cela.
Une différence ? Croireen soi !
En ce qui me concerne, je n’ai pas envie d’être le nouveauSteve Job, ou un nouveau Tim Ferris ou Seth Godin. Ils sont ou ont été, tantmieux pour eux ! Je suis moi, et j’ai déjà bien assez à faire avec. Et puis,être celui qui a déjà été, franchement, ça me botte moyen. J’ai mon ego, etcelui-ci ne veut surtout pas être un autre. Vous me suivez ?
Pour en revenir à ces grandes réussites dont on nous rabâcheles oreilles à tout bout de site, dites-moi juste de qui Steve Job s’estinspiré pour avoir été celui qu’il était ? Parce que vu qu’il était lui, il nepouvait pas s’inspirer de sa propre réussite ?! La question serait valable pourdes tas d’autres.
Leur différence à ces gens-là ? Avoir cru en eux. Avoir eu cette folie de croire en eux. Oui, ils se sont inspirés de celui-ci ou celui-là. Mais ils ont surtout cru en eux.
Prenez les gars à l’origine de Google, idem ! Ils n’ont pas pu s’inspirer de Google, puisqu’ils allaient le créer. Évident dit comme cela non ?
Croire en soi, c’est compliqué. C’est pour cela que votre projet est important. Votre projet, c’est votre idée, ce que vous allez y mettre.
Si je dis que je vais faire de la création de sites web, on ne peut pas dire que je sois novateur. Si je commence à y mettre tout un tas d’ingrédients divers et variés, là, je vais peut-être commencer à me différencier de la concurrence.
On ne peut pas être toujours novateur, en revanche, nous pouvons apporter de l’innovation par petites touches. La création d’un service client, en son temps, ce fut une idée novatrice. Aujourd’hui, on parle de content marketing comme quelque chose de nouveau.
L’idée est pourtant simple, novatrice ? Pas vraiment, mais bonne oui. Enfin, il était temps de se pencher sur la relation prospect/client d’un côté, vendeur de l’autre.
Si vous observez attentivement le marché que vous ciblez, ilest fort à parier que vous y trouverez des espaces vides, des manques àcombler. Et si votre différence se trouvait là ?
Sur le marché de la formation en ligne, dans la niche du blogging, j’observe depuis plus d’un an ce qui se fait. Après avoir testé un, puis deux formats, je suis sur le point de mettre sur le marché un nouveau modèle.
Ce modèle va reprendre ce que j’ai identifié comme un chainon manquant dans les différentes offres. Celles et ceux qui sont déjà dans le programme pourraient en témoigner. Je ne vous en dis pas plus pour le moment. L’idée est toute simple. Mais j’espère qu’elle s’avèrera payante.
Entrepreneur : observer le marché, s’observer
Sur l’un de mes anciens blogs, en mettant sur la placepublique deux offres, l’une de façon très confidentielle et sur un court lapsde temps, la seconde quelques semaines plus tard, j’ai pu aussi engranger unesomme d’informations conséquentes. Mon objectif n’était pas de faire duchiffre, mais d’apprendre.
Apprendre de moi-même déjà. Avais-je vraiment la fibre pour former des gens, pour les écouter, les guider. Malgré ce que certains pouvaient me dire dans ce sens-là, j’avais besoin de me confronter à la réalité des faits.
Qu’en est-il ressorti ? Je me suis éclaté au téléphone ousur Skype à discuter, échanger, transmettre, écouter. J’en suis sorti grandi,mais aussi rassuré. Oui, rassuré, sur mon potentiel, sur ma façon de parler auxgens, sur ma disponibilité intellectuelle.
J’ai aussi pu me rassurer sur ma capacité à transmettre, à embarquer les gens, avec mes écrits. J’avais un peu la crainte de les emmerder.
Finalement, en choisissant un autre angle, j’ai pu capterles clients qui ont eu accès à la chose. Ce n’est pas rien ! Le but d’uneformation, c’est tout de même de transmettre. Et pour cela, encore faut-ilcaptiver les gens. Ce n’est pas le tout de les faire payer. Encore faut-il sebouger pour les faire rester, revenir, lire, regarder les vidéos.
Apprendre à se connaitre, c’est être humble. L’humilité estune force, et non une faiblesse. Je ne suis ni jaloux ni envieux. Il m’estarrivé de m’agacer de certaines pratiques, oui. On fait tous des conneries !Preuve en est, si besoin était, que je suis comme vous, un être humain, avecses envies, mais aussi ses conneries. Pourtant, il existe, entre nous, desdifférences.