Ce qui fait que le Why n’est PAS un outil dogmatique

Pour certaines personnes, le why est présenté comme l’outil d’un gourou, ou comme un dogme, qu’en est-il vraiment ?
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Tiens voilà une bonne question à se poser. J’ai souvent entendu que Sinek était plus ou moins une sorte de gourou. Et qui dit gourou dit pensée unique et dérive sectaire. Or, le Why est l’exact opposé de la pensée unique. Découvrons cela de plus près avec un cas client.

L’essence du Why

En premier lieu, reposons les bases et les fondamentaux de l’outil. Le Why est une direction à suivre. Le comment est la façon dont vous allez faire vivre votre pourquoi dans votre quotidien.

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Je sors à l’instant d’un coaching avec l’un de mes clients. Et il avait un ressenti gênant sur la première version de son Why.

Ce dernier était explicité de la sorte :

« Apporter curiosité et créativité pour retrouver le plaisir de coopérer ».

En outre, voici la liste des valeurs attenantes à son Why :

  • curiosité
  • plaisir
  • créativité
  • expressivité
  • inspiration
  • insouciance
  • intensité
  • intuition
  • reconnaissance
  • découverte
  • ténacité
  • sensibilité
  • solitude
  • discrétion
  • enthousiasme
  • respect
  • sens
  • aventure
  • affection
  • coopération
  • liberté
  • tolérance

Je vais insister très lourdement : seul, votre Why ne sert à rien, il n’est d’aucune utilité. C’est juste une belle phrase, et basta. Le Why s’exprime au travers de vos valeurs.

Le tandem Why What (pourquoi et comment)

Pour utiliser une image, vous voulez partir à l’autre bout du monde, mais vous n’avez pas les moyens d’y aller. Avec ça, vous n’irez pas bien loin. Vous voilà bien !

Le Why, c’est la même chose. C’est la destination. Et les valeurs (le comment), c’est le moyen de transport.

Pour en revenir à mon client, après la réflexion nécessaire après avoir découvert son Why, il avait du mal à pleinement se reconnaitre dans cette première version.

Voici son retour sur la question

« Apporter de la curiosité et de la créativité » vers « Apporter un regard curieux et créatif ». Car mon cœur de métier et ma passion sont les arts graphiques/visuels. De plus ça ajoute une notion de recul sur une situation donnée, d’analyse de cette situation.

Pour la deuxième partie, je suis plus dubitatif (coopérer me plait, mais ça n’est pas la finalité). Ce que j’aime c’est le résultat issu de la coopération. Transcender la demande. C’est vivre une aventure humaine qui aboutisse à un résultat qui procure une réelle satisfaction.

Du coup est-ce qu’on ne pourrait pas synthétiser « coopération » + « plaisir »/« enthousiasme » = « émulation » ? De plus dans émulation il y a l‘idée de se surpasser, de collaborer, mais aussi de repousser les limites d’un sujet.

Par exemple « pour que de notre coopération naisse l’émulation » au lieu de « pour retrouver le plaisir de coopérer ».

Le verbe « Retrouver » me gêne un peu, car ça sous-entend qu’on l’aurait perdu.

La nouvelle formulation pourrait donner :

1. Apporter un regard curieux et créatif

2. pour que de notre coopération naisse l’émulation. »

Lorsque nous avons dialogué autour de ses réflexions, il s’est avéré qu’il butait vraiment sur le terme « coopérer ».

Après notre échange, nous en sommes arrivés à la formulation suivante :

« Apporter un regard créatif et curieux pour vivre le plaisir de coopérer ».

Comme vous pouvez le constater, le terme « coopérer » est bien resté. Et il ne pose plus de souci, nous allons voir pourquoi un peu plus loin.

En revanche, nous avons remplacé « retrouver » par « vivre ». Mon client est reparti très heureux et bien plus en phase avec la nouvelle expression de son pourquoi.

Le Why, un outil tout en souplesse

Nous l’avons vu dans cet exemple, nous avons simplement remplacé un mot par un autre. Nous avons enlevé « retrouver » pour le remplacer par « vivre ».

Ce qui change tout dans l’esprit du client. Le terme « vivre » implique l’instant présent, le fait d’être au cœur de la chose, il implique également une action volontaire et des ressentis.

Puis nous avons conservé « coopérer ». Le terme peut apparaitre comme galvaudé par le monde des affaires et par la politique où il est souvent question de coopération. Et c’était là le vrai noeud du problème : mon client ne voulait pas vivre la coopération de cette façon-là : distante, désincarner, intéressée ou encore froide.

Le Why, un outil de liberté de penser et d’agir

En lui, la coopération relève plus de l’humain, du partage, de la tolérance, de l’équipe, du dépassement de soi, de la capacité à créer ensemble.

Et c’est bien là que le Why exprime toute sa puissance et la liberté d’être. Comment ? Grâce aux valeurs.

Il n’existe pas une seule et unique façon de coopérer. Et la façon dont mon client souhaite vivre la coopération est intimement liée à ses valeurs. Charge à lui d’injecter ces valeurs lorsqu’il travaille en équipe.   

Avec son Why, il sait dans quelle direction il souhaite aller. Avec ses valeurs, il sait comment y aller. C’est quelque chose qui lui est propre, qui n’appartient qu’à lui.

En fonction du contexte, la coopération peut prendre une forme ou une autre, et il lui sera toujours possible d’analyser la situation en fonction de ses valeurs, et de corriger si besoin est, en injectant ou non telle ou telle valeur.

En outre, lorsqu’au sein de l’équipe, il sera confronté à une difficulté, il pourra interroger sa liste de valeur pour découvrir celle qui est touchée, et ainsi prendre une décision. En cela, le Why est un formidable outil d’aide à la décision.

Par exemple, il détecte qu’au sein de l’équipe la valeur respect est mise à mal. Il peut alors décider d’agir là où il faut pour rééquilibrer les choses et rendre la valeur respect plus présente.

Autre exemple, lorsqu’il va collaborer avec un client, s’il sent que la valeur reconnaissance est absente des débats, il peut prendre la décision de casser le contrat, ou de continuer, tout en sachant pleinement à quoi s’attendre, et ainsi prendre des mesures pour protéger son paysage émotionnel.

Le dogme du Why ?

Le Why n’est donc pas quelque chose de dogmatique et fermé. Ce n’est pas une pensée unique. C’est un outil à deux facettes qui s’adapte à la vie, au ressenti et au caractère de chaque personne.

Il aide chacun à mieux analyser et comprendre une situation dans un contexte donné, et permet de faire des choix en pleine conscience. La personne ne subit plus les évènements extérieurs. Elle retrouve son pouvoir de décision.

Entre subir inconsciemment et décider pleinement de subir parce que l’on vise un objectif plus lointain et plus qu’une situation donnée à l’instant T, il existe une vraie différence. Dans le premier cas, la personne n’a aucun pouvoir sur sa vie, dans le second, elle tient fermement la barre et décide où et comment elle va.

Le seul moment où le Why peut être dogmatique, c’est dans la méthode utilisée pour le découvrir. Il n’est pas possible de faire n’importe quoi n’importe comment, au risque de se retrouver avec un Why qui serait totalement déconnecté de votre existence.

Beaucoup le voit comme un outil spirituel ou je ne sais quoi. Soit. Cependant, comme je le mentionnais dans un autre article, ce n’est pas cela.

Le Why se découvre au travers de vos expériences de vie, au travers de vos émotions, de vos mots, de vos actes. C’est là et nulle part ailleurs qu’il réside. Et il est important de garder cela en tête.

Dans le cas contraire, vous pourriez vous retrouver embarquer dans quelque chose de vaporeux, d’éthérée, sans lien avec votre existence physique et émotionnelle.

Voilà, c’est le seul moment ou le Why fait preuve d’une certaine rigidité. Cependant, cette rigidité existe pour vous permettre de vivre pleinement la suite de votre existence, en étant pleinement libre de vos émotions, de vos choix, de vos actions. Et ça, ce n’est pas dogmatique.

Sophie A.

Rated 3,0 out of 5

Il faut aimer se faire bouger. Ce n’est pas toujours agréable, même si tout se passe dans la bonne humeur et avec le sourire.

On ne se fait pas gronder ou engueuler, mais ça remue, ça bouge.

Stéphane n’est pas là pour te laisser dans tes doutes, il te secoue.

Sophie A.

Valérie F.

Rated 4,0 out of 5

Un échange humain.

Effectivement, Stephane dépote.

Plus qu’un coaching, c’est un vrai moment de partage d’expérience de la vie, ce qui rend la discussion riche.

Je me suis fait remuer, et je dois dire que si j’étais réticente, au bout du compte, j’en avais besoin.

Valérie F.