L’expérience de la prison de Stanford

Comment une expérience menée à Stanford à révélé ce que nous pouvons avoir de plus sombre en nous
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L’Expérience de Stanford sur la Prison — un miroir sombre tendu à la face de l’humanité, qui montre à quel point les rôles sociaux peuvent déformer notre comportement et notre morale.

Le principe de l’expérience

En 1971, le psychologue Philip Zimbardo a recruté des étudiants pour simuler une prison dans les sous-sols de l’Université Stanford.

Le but ? Étudier l’impact des conditions carcérales sur le comportement humain.

Mais ce qui s’est passé va bien au-delà des espérances — ou plutôt des cauchemars — de quiconque impliqué.

Les sujets ont été divisés en deux groupes : les gardiens et les prisonniers.

Et tu sais quoi ? En seulement six jours, les choses ont dégénéré à un point tel que l’expérience a dû être arrêtée.

Les gardiens sont devenus despotiques, abusifs, enivrés par leur pouvoir.

Les prisonniers, eux, ont souffert de stress émotionnel intense, de dégradation, et même de détérioration mentale.

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Les conclusions de cette expérience

Que nous dit cette expérience sur la nature humaine ?

Quand l’éthique s’en va

Zimbardo lui-même a admis avoir été pris dans l’engrenage de l’expérience, oubliant son rôle en tant que chercheur et devenant lui-même un acteur de ce qui s’apparentait de plus en plus à une vraie prison.

Ce n’est qu’après l’intervention de sa future épouse, Christina Maslach, qu’il a réalisé l’ampleur de la déshumanisation en cours et mis fin à l’expérience.

Pouvoir et soumission

Le premier constat, c’est la rapidité de la descente aux enfers. En seulement six jours, des étudiants bien équilibrés sont devenus soit des gardiens sadiques, soit des prisonniers psychologiquement brisés.

Les mécanismes de pouvoir et de soumission ont pris le pas sur l’empathie et le bon sens.

Cela met en lumière la puissance des situations pour modeler le comportement, bien au-delà de ce que l’on pourrait attribuer à la « mauvaise pomme » dans le panier.

L’anonymat de l’uniforme

Ensuite, il y a la déresponsabilisation. Les gardiens se cachaient derrière leur autorité et leurs lunettes de soleil pour infliger des sévices.

Ils ne se sentaient plus comptables de leurs actes, un phénomène que Zimbardo a appelé « l’anonymat de l’uniforme ».

Leçon pour toi : fais attention aux moments où tu te caches derrière un rôle ou un uniforme, car c’est souvent là que tu commets des actes que tu pourrais regretter.

Autorité et conformisme

Et enfin, il y a l’effet de l’autorité et de la conformité.

Les prisonniers se conformaient parce qu’ils se sentaient impuissants.

Les gardiens, eux, voyaient leur comportement normalisé par le contexte, le groupe, et l’autorité de Zimbardo lui-même.

Autrement dit, nous sommes des créatures sociales jusqu’à la moelle. La pression du groupe et de l’autorité peut nous faire agir à l’encontre de notre éthique personnelle.

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D’autres expériences

D’autres expériences nous rappellent, soit à quel point nous sommes façonnables, soit qu’il y a peut-être une limite à cette malléabilité.

Prenons l’Expérience de Milgram sur l’obéissance à l’autorité.

Stanley Milgram, psychologue à Yale dans les années 60, a voulu comprendre comment des individus ordinaires pouvaient commettre des atrocités, comme celles de la Seconde Guerre mondiale.

Dans son expérience, les participants croyaient administrer des chocs électriques à un autre « participant » (qui était en fait un acteur).

Résultat ? Une majorité a suivi les directives, allant jusqu’à administrer ce qu’ils croyaient être des chocs mortels.

C’est à la fois sinistre et édifiant, non ? Comme dans l’expérience de Stanford, l’autorité et la déresponsabilisation sont des forces puissantes.

Mais ne sombrons pas dans un pessimisme abyssal. Il y a aussi des expériences qui montrent des limites à cette influence de l’environnement ou de l’autorité.

Prends l’Expérience du Bon Samaritain. Dans cette étude, des séminaristes devaient passer d’un bâtiment à un autre et, en chemin, ils croisaient une personne en détresse.

Ceux qui n’étaient pas pressés par le temps étaient plus susceptibles de s’arrêter et d’aider.

Oui, le contexte influence, mais il n’efface pas complètement notre sens moral ou notre libre arbitre.

Les critiques envers l’expérience de Zimbardo

Et puis, il y a des critiques à l’encontre de Zimbardo. Certaines remettent en question la méthodologie, l’éthique et même les conclusions de l’expérience.

Certains disent que les participants jouaient simplement leur rôle, conscients de l’observateur.

D’autres pointent le manque de contrôle exercé, ou même suggèrent que Zimbardo lui-même a influencé les comportements par ses propres attentes.

L’expérience de Zimbardo en conclusion

Sois conscient de l’influence que peut avoir un système, un rôle, ou une figure d’autorité sur toi.

Mais n’oublie jamais que tu as un choix, même si ce choix est difficile.

La vigilance et l’auto-examen sont tes meilleures armes contre la déshumanisation et l’irresponsabilité.

Est-ce que tu laisses l’environnement dicter qui tu es et ce que tu fais, ou est-ce que tu te lèves et affirmes ton propre « pourquoi » dans la vie ?

Les expériences nous montrent les risques, mais aussi la possibilité de choix.

Alors, vas-y, choisis. Et fais en sorte que ce soit un choix dont tu pourras être fier.

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Ce qu’ils disent de moi

Valérie F.

Un échange humain.

Effectivement, Stephane dépote.

Plus qu’un coaching, c’est un vrai moment de partage d’expérience de la vie, ce qui rend la discussion riche.

Je me suis fait remuer, et je dois dire que si j’étais réticente, au bout du compte, j’en avais besoin.

Valérie F.

Sophie A.

Il faut aimer se faire bouger. Ce n’est pas toujours agréable, même si tout se passe dans la bonne humeur et avec le sourire.

On ne se fait pas gronder ou engueuler, mais ça remue, ça bouge.

Stéphane n’est pas là pour te laisser dans tes doutes, il te secoue.

Sophie A.

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