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Comment Accepter l’échec

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Stéphane

L’échec, en France, est une chose terrifiante ! Elle paralyse, plonge l’individu dans la peur et le rejet de soi. Comment se relever ?
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On ne le sait que trop, l’échec fait partie de la vie, il est humain dans le sens où nous apprenons par la méthode « essais – erreurs », qui nous permet d’affiner notre savoir. Et même si nous avons peur de l’échec, il fait partie intégrante de notre existence.

Voilà pour la théorie. Qu’en est-il de la pratique ?

Et bien, c’est une tout autre affaire que voilà. Il n’est pas rare de vivre l’échec comme une mort. Une mort symbolique, mais la fin de quelque chose.

Faire face à la réalité

La fin de quoi ? Celle de l’illusion de cette toute-puissance qui anime parfois l’individu. C’est un retour sur terre qui peut s’avérer brutale, très douloureux, et donc, parfois, l’humain peut avoir la sensation qu’il ne s’en relèvera pas.

S’en suit alors une traversée du désert. Un désert peuplé de peur, d’angoisse de mort à perte de vue, d’émotions qui transpercent l’âme et le cœur, un désert qui s’empare de tout ce qui fait l’homme.

Celui n’est plus alors qu’un paquet des doutes, de craintes, et il lui est difficile de faire face à la réalité, au monde réel, submergé par ses émotions et la fin de ses croyances.

L’individu va alors lutter de toutes ces forces pour refouler, repousser, fuir tout ce qui est là sous ses yeux, cherchant à retrouver cette « illusion de confiance ».

Une illusion qui l’a pourtant conduit là où il est alors, dans ce désert, devant faire face à au réel, à al réalité de ses émotions, de son échec. Il refuse ce qui est l’évidence : se tromper fait partie de la vie.

La douleur et l’évitement

Il semble que cette douleur est une chose atroce qui n’en finit pas. Il y a quelque chose de vrai dans cette pensée : tant qu’il luttera, qu’il n’acceptera pas, alors, la douleur lui sera vive et parfois insoutenable.

Dans le même temps, il sent paralysé par ce qu’il ressent, ne pouvant imaginer revivre cela, encore et encore. Son réflexe premier est alors de se couper, de ses envies, des autres, de ses petits défis du quotidien.

Il rentre lentement dans une stratégie d’évitement, pour ne plus ressentir le poids des douleurs encore bien trop présent à son corps et son esprit. Il fuit face à sa propre vie, sa propre existence, se rend absent.

L’absence dans le présent

Il est là, physiquement, et son esprit est pourtant bien loin de lui et de ce qu’il est en train de vivre. Ainsi coupé de la réalité objective, il ne peut voir le moindre de ses petits succès, le moindre de ses faits et gestes qui pourrait lui guérir l’âme. Bonjour la culpabilité !

Il guette l’échec, il vit dans la peur de revivre à nouveau ces terribles sensations. Il a perdu son sentiment de toute-puissance, il se sent vidé de ce qu’il pensait être, de qu’il croyait être son essence.

La quête de la toute-puissance

Son esprit ne fait plus que ressasser le passé et envisager le pire : un nouvel échec. En se coupant, s’il croit se protéger, il perd surtout le contact avec les victoires que le quotidien offre et qui nourrissent la vie, la confiance et l’envie.

Sa vie n’est plus qu’une souffrance, et il ne finira par trouver de la joie que dans les extrêmes, comme l’alcool, la drogue, le sexe, le jeu, qui lui font oublier sa douleur et lui rendre un peu de cette sensation et de ce sentiment de toute-puissance.

Il ressent la honte, la culpabilité, la peur d’échouer à nouveau, qui lui le replongerait dans ce terrible désert de la désillusion. Et c’est bien tout ce qu’il ne veut pas ! Surtout pas. Mieux vaut alors éviter de s’aventurer à vouloir réussir.

Une route à faire

Cet individu est-il en train d’apprendre ? Pourquoi en est-il là ? Il se peut qu’il n’ai, auparavant, jamais connu les affres de l’échec. Et alors qu’il doit y faire face, le voici totalement dépossédé de lui, du moins, le croit-il, en fait-il une réalité.

Peut-être est-il porteur d’une enfance lourde, faites de petits traumatismes quotidiens, durant laquelle il n’aura pas pu construire une image saine et objective de lui, et n’ayant obtenu que peu d’amour, il se vit, lui, comme étant un échec. Peut-être se croyait-il guérit de se passé, et doit faire face à la rechute, aussi brève soit-elle.

Peut-être vit-il une forme de rupture, une séparation amoureuse, un licenciement, la perte d’un parent ou d’un proche, autant d’évènements qui créent d’intenses douleurs.

De l’acceptation vient le courage

Dans chaque cas, il se doit de faire face.  Et faire face demande de l’humilité et du courage. Des ressources qui sont là, en nous et que chacun peut trouver dans l’acceptation des faits.

Que cela soit un échec professionnel, une rupture sentimentale, la perte d’un proche, une rechute dans les affres du passé, seule l’acceptation apporte le courage et l’humilité dont l’individu a besoin pour se remettre en route.

Ce sera une nouvelle route, faite de ses propres surprises, de ses propres enseignements, de ses propres désirs. Et aussi, de ses propres erreurs. Parce que nous ferons toujours des erreurs.

Chacun peut apprendre qu’il n’est ni tout puissant ni Dieu. Chacun peut accepter qu’il est humain, et qu’il lui arrivera encore de faire des erreurs, ce qui n’empêche pas la confiance en soi.

Chacun peut apprendre qu’une fois déchiré le voile de l’illusion de la toute puissante, la place est faite pour être, simplement, avec l’envie, le désir, la volonté.

Dans la société qui est la nôtre, nous aimerions être « tout puissant », être libres, totalement libre, modèles de forces et de talents qui ne connaissent pas l’échec, qui le traverse sans peur, sans doute, sans crainte, animée par une confiance inébranlable en soi.

Après l’échec, la liberté du choix

Cette vision est celle qui nous est renvoyée par les réseaux sociaux et les publicités. Rien n’est plus éloigné de la réalité de la vie quotidienne qui est faite de doutes, de craintes, de questionnements et d’erreurs.

Récemment, je me suis trompé. La leçon est rude, amère, douloureuse. Face à cela, j’ai le choix.

Soit je reste dans mon désert, à pleurer ma douleur, encore et encore, à refuser l’obstacle, à fuir, encore. Ou alors, je me relève, avec l’aide de mes proches, j’accepte mon erreur, je relève la tête, et je me remets en route, en arrêtant de croire que je suis « tout puissant ».

L’échec apporte un changement, et le changement, ce n’est pas toujours de tout repos non plus.

La seconde option m’apparait comme étant la plus utile, là plus à même de m’apporter ce que je recherche vraiment.

Chacun est ici libre de faire le choix qui lui apparait comme étant le plus utile à sa propre existence. Aucun de ces deux choix n’offre une solution rapide. Le goût amer de l’échec est bien là. Voulez-vous le faire durer encore et encore et encore ? C’est une décision qui appartient à chacun.

partage avec tes amis ou collègues, merci (:

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