Je ne vais jamais y arriver

stephane briot whyislife developpement personnel article 798

L’incertitude et la douleur

En voilà une autre de ces petites phrases qui font bien mal. Après « je suis nul », après « je ne suis pas digne », voici donc « je ne vais pas y arriver ».

Oh, rassure-toi, je ne vais pas te blâmer. Vraiment pas. Je connais cette musique. Lis donc ce qui suit.

La famille qui vrille

Y’a des gosses qui naissent dans des familles que la psychologie nomme gentiment « dysfonctionnelles ».

Et c’est peu dire qu’elles le sont, dysfonctionnelles. Elles marchent de travers.

Je ne sais pas combien de fois j’ai pu voir et entendre, le soir, ma mère pleurer sur sa vie, son sort, son impuissance.

Oui, elle en chiait, et pas qu’un peu. Oui, c’était difficile, et pas qu’un peu. Avec le recul, je comprends ses choix.

Seulement, voir et entendre aussi souvent « je n’y arriverai pas », ça marque.

Quand les parents ne savent pas aimer

Et puis, y’a l’autre côté du truc. Quand elle me disait que moi, je n’y arriverais pas, que j’étais un incapable, un bon à rien, qu’on ne ferait jamais rien de moi.

Ça aussi, l’entendre de façon récurrente durant plus de 20 ans, c’est raide. Et en plus, c’est pas n’importe qui qui te le dit, c’est ta propre mère.

M’en coller plein la gueule, c’était sa façon de me montrer son attention, son affection, sa façon de me dire, ne sois pas comme moi, ne fais pas ça, bats-toi mon fils. Mais c’était pas comme ça qu’il fallait faire. Et c’est fait, faut faire avec.

Quand tu te résignes

Ceci dit, j’ai fini par y croire. Après tout, c’était facile d’y croire. Plus facile que de me battre pour lui prouver qu’elle avait tort.

Et je crois, non, je suis sûr que ça l’a rendue folle de voir que je baissais les bras. Parce qu’elle ne voulait pas que je lâche.

Il n’en demeure pas moins que le truc reste en toi. Tu le sais.

Quand tu crois que tu n’y arriveras pas, quand tu sens cette impuissance en toi, cette tristesse qui te fait te résigner avant même de penser que tu devrais le faire, bah c’est chaud.

Ta vie, ta responsabilité

Quand tu en es là, il est temps de te secouer. Je te l’ai dit, c’est plus facile de baisser les bras, ce que j’ai fait, ce que tu as fait.

Peu importe pourquoi tu as baissé les bras au fond. L’important, c’est de le reconnaître.

C’est toi et personne d’autre qui a décidé de te résigner.

Les raisons, le motif, le contexte, tout cela est audible. C’est vrai. Mais c’est ta décision.

Et tu peux encore inverser les choses. Parce que tant que tu es en vie, tu peux remonter la pente.

Les lamentations ?

Tu ne vas pas rattraper le temps perdu, non. Mais tu peux encore écrire quelque chose d’autre.

Tu le sais, rester là, bras ballants, dans ton coin, avec les « je suis nul », « je ne suis pas digne de », « je ne mérite rien de bon », c’est pas une vie bien agréable.

Y’a personne qui ne soit heureux ainsi. Personne. Je ne l’étais pas, tu ne l’es pas plus, personne ne l’est.

Tu as peur. Je l’entends. Je le comprends. Ça fait un truc dans le ventre, parfois dans la poitrine.

Tu ne te sens pas bien, t’as envie de chialer, parce que tu crois que. Les croyances, tu peux les changer.

Ou l’action ?

J’te dis pas que ça va s’faire en un clin d’œil. J’te dis que tu peux. Va falloir t’accrocher. Parce qu’elles vont pas se laisser faire. Elles sont là depuis des années, c’est tout confort pour elles.

Les déloger ne va pas être de tout repos. Mais chaque centimètre que tu vas reprendre va te faire un bien fou.

L’opportunité de changer

Oh oui, tu vas pas être à l’aise, tu vas en chier. C’est vrai. J’aimerais te dire que ça va être une jolie promenade sympa, mais non.

Bon, attends, ça va pas être l’enfer non plus hein. J’te dis que ça va pas être simple.

Le choix est assez simple en fait :

  1. t’es bien dans ton impuissance et ta noirceur,
  2. ou tu as envie d’autre chose ?

Si tu lis ceci, je crois que tu as envie d’autre chose.

Responsable, mais pas coupable

Et ça commence par prendre tes responsabilités. Ça ne veut pas dire que tu es coupable de tout, ça te paraît étrange ? Responsable n’est pas forcément coupable. Le contexte !

Quand pendant des années ta mère, ou une personne que tu aimes, te balance chaque jour que tu es un bon à rien, il arrive un moment où ça peut lâcher. Et souvent, ça lâche.

Rares sont celles et ceux qui s’en sortent face à un tel acharnement. Donc, responsable, mais pas coupable.

Agir pour construire

Responsable, ça veut dire que tu admets avoir un rôle dans tout cela. Que tu as fait quelque chose. Ça veut aussi dire que si tu as fait une chose, tu peux en faire une autre.

Si tu as glissé vers le fond, tu peux remonter. Seulement, glisser vers le fond, avec la gravité, c’est facile.

Le corps est naturellement tiré vers le bas. Remonter, c’est autre chose, va falloir lutter contre la gravité.

Donc, il va te falloir toute ton énergie. Et même en fabriquer un peu plus. Alors, tu te traînes ton sentiment d’impuissance depuis des lustres. Bien.

Si tu veux, tu peux creuser pour en trouver les origines, parfois, ça peut débloquer certaines personnes, ça peut les aider à comprendre.

Et dans tous les cas, va falloir te remonter les manches et aller au combat mon ami.e.

Parce que si tu veux une autre vie, c’est ta responsabilité que de la construire.

Je sais bien que les messages marketing des gourous, c’est « tout est facile, tout est rapide, tout cela sans aucune souffrance ».

Faire le souffrance une alliée

Hey, tu sais quoi, t’en as marre de souffrir, ça fait des années que tu souffres pour rien. Maintenant, la souffrance, qu’elle soit grande ou petite, elle fait partie de la vie.

Elle est là. Alors, tant qu’à souffrir, autant se faire mal pour quelque chose qui en vaille la peine non ? Tu ne crois pas ?

Vivre sans souffrance, ça n’existe pas, et c’est dangereux. Parce que le jour où elle t’attrape, tu vas passer un sale moment.

Accepte là, et tu verras, elle sera bien moins forte. C’est comme la peur.

Plus tu veux l’éviter, plus ta vie perd de la saveur, parce que tu évites tout ce qui pourrait te faire peur.

Tu es protégé, certes, mais la vie est fade, ennuyeuse, longue, pénible.

Hé ouais. Alors, même si tu te crois incapable, essaie. Une petite chose par-ci, par-là, et acceptes que tu puisses réussir.

Réapprendre le gout du plaisir

Et l’appétit venant en mangeant, tu vas redécouvrir l’envie, l’ambition, les rêves. Ho, bien sûr, tu ne vas pas tout réaliser.

Mais au moins, tu essaieras, et c’est bien là l’essence de la vie. Essayer, avoir envie, tenter.

Et même si tu te plantes, tu auras cru en toi, et peut-être même que tu apprendras, pour recommencer autrement, et qui sait, peut-être bien réussir.

Une chose est certaine, je peux te le dire : c’est pas en restant dans ton coin à te dire que tu ne vas jamais y arriver que les choses changeront. Non. Rien de bon n’arrivera si tu ne te bouge pas le cul.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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