Bienvenue dans un monde où tes émotions sont vues comme un bug. Un implant te module en temps réel : plus de tristesse, plus de colère, plus de vraie joie. Tout est régulé, nivelé, neutralisé. T’es calme, fonctionnel… et vide. La paix a gagné. Toi, t’as perdu ton humanité….
Tu veux donner ton avis ? Tu passes un test. T’as pas la “Licence de Clarté Mentale” ? Tu la fermes. Réseaux bloqués, blogs censurés, opinion interdite. Le moindre mot devient une autorisation. Résultat : marché noir de la parole, langue lisse, débat mort. Et une société propre… mais vide….
Dans ce monde, ton état mental est noté. Ton ISM conditionne ton droit à tout : logement, emploi, crédit, relations. Une baisse ? T’es blacklisté. T’as plus le droit d’aller mal, même en silence. Le développement personnel devient un masque social, et la performance émotionnelle une obligation. T’es pas un humain. T’es un score….
À 15 ans, t’as plus une crise existentielle. T’as un coach d’État. T’es guidé, recadré, formaté. Pas coaché ? T’as pas le droit de voter, de bosser, ni de te marier. Les rebelles ? Médicamentés, classés “à risque”. Le développement personnel est devenu un outil de conformité. Et ta liberté ? Elle tient dans un carnet d’objectifs S.M.A.R.T….
Tu veux un enfant ? Passe un test psy. Si t’échoues, t’es stérilisé temporairement. Le droit de procréer devient un privilège. Surveillance, grossesse sous contrôle, marché noir parental, culpabilité sociale… Bienvenue dans un monde où l’instinct ne suffit plus. Il faut être validé. Formaté. Coaché….
Tu veux comprendre comment parler à une féministe radicale sans te faire découper en deux phrases ? Voici le lexique parfait : “allié”, “patriarcat”, “safe space”, “mansplaining”, “sororité”… Derrière ces mots : du sens, parfois. Mais surtout, une arme sémantique qui exclut plus qu’elle n’inclut….
Le sexisme bienveillant, c’est pas une galanterie inoffensive. C’est une manière douce de te faire comprendre que tu restes à ta place. Derrière le compliment se cache une infantilisation. Et si tu veux l’égalité, commence par refuser qu’on t’enferme dans un rôle mignon mais limitant….
Le sexisme ordinaire, c’est pas une insulte. C’est une habitude. Une “blague”, un commentaire, une remarque en passant. Rien de violent, mais tout est là : dans la répétition, dans la banalisation, dans l’usure qu’on inflige aux femmes chaque jour. Et si tu veux vraiment l’égalité, commence par écouter. Et changer….
“Tu l’as dit, je le sais !” – Et voilà, la scène de ménage est lancée. Mais si ce n’était pas une question de vérité, mais de perception ? Si le vrai sujet, c’était la blessure derrière la phrase mal entendue ? Vouloir avoir raison, c’est facile. Réparer la relation, c’est plus courageux. Et ça, c’est ton vrai job….
Tu dis que t’es en colère à cause des autres ? Faux. C’est toi qui exploses parce que t’as pas posé tes limites, parce que t’as pas écouté tes besoins. Ta colère parle de toi, pas d’eux. Tant que tu rejettes, tu répètes. T’es pas une victime de l’autre, t’es un mec qui fuit son bordel intérieur….
Tu veux changer ? Commence par démonter toutes les excuses bidons que tu te racontes. “Pas le bon moment”, “je veux comprendre avant”, “je suis pas prêt”… Elles sonnent bien, mais elles te clouent sur place. Ce que t’appelles prudence, c’est juste de la peur déguisée. T’as pas besoin d’une méthode. T’as besoin d’honnêteté….
Compter tes calories ne fait pas de toi quelqu’un de sain. Ça fait souvent de toi quelqu’un qui ne se fait plus confiance. Ce n’est pas du contrôle, c’est de la peur maquillée. Tu veux être bien ? Commence par arrêter de surveiller ton assiette comme un champ de mines. Et reconnecte-toi à ton corps. Pour de vrai….
Hurler sur une femme, lever la main, imposer la peur ? T’appelles ça être un homme ? C’est pas de la force, c’est du néant en robe virile. Le masculinisme te vend un mirage de puissance. La vraie force, c’est de te maîtriser. D’agir sans dominer. D’exister sans écraser. Sois un homme. Pas un prédateur….
Sur les réseaux, tu remets en question une féministe radicale ? T’es signalé, bloqué, effacé. Pas de débat, pas de nuance. C’est pas de l’égalité, c’est du contrôle. Et si ton combat consiste à faire taire ceux qui ne pensent pas comme toi, alors tu ne défends pas la justice. Tu imposes ta loi….
Si tu lis ça, c’est que t’as encore du jus. Donc non, t’as pas besoin de bienveillance mielleuse ou d’un énième conseil. T’as besoin d’un bon coup de pied au cul. T’as besoin d’agir, de bouger, de décider. Arrête de réfléchir à comment vivre. Commence à vivre. Maintenant….
Les réseaux sont pleins d’opinions qui se déguisent en vérités. Et toi, tu likes, tu répètes, tu crois t’informer. Mais ton besoin d’appartenir, de valider, de plaire, t’éloigne de ta propre pensée. Penser par toi-même, c’est ralentir, douter, recouper. Et c’est ça, être vraiment libre….
Cynique ? Sarcastique ? Humour noir ? Tu déranges, donc on te traite d’aigri. Mais t’es pas aigri. T’es lucide. T’es vivant. T’as juste décidé de ne pas faire semblant. Refuser le bullshit, ça fait pas de toi un rageux. Ça fait de toi quelqu’un qui respire encore, au milieu des injonctions sucrées à la positivité….
Certains mecs se disent féministes… surtout derrière un écran. Engagés en story, absents dans la rue. Le féminisme, ça se vit, ça s’incarne, ça se prouve. Un post ne suffit pas. Et ceux qui agissent pour de vrai ? Ils parlent peu, mais ils changent les choses. Et putain, on a besoin d’eux….
Tous les hommes ne sont pas des agresseurs. Je ne nie rien. Je défends, je protège, je me lève. Mais je refuse l’amalgame, la suspicion par défaut, le silence imposé au nom de la colère. Je suis un homme. Libre. Intègre. Et je veux qu’on avance ensemble, sans confondre genre et culpabilité….
“Il suffit de vouloir pour pouvoir” ? Faux. Vouloir, c’est le départ. Pouvoir, c’est un mélange de contexte, de capacité, de fatigue, de ressources et de vérité intérieure. Cette phrase culpabilise plus qu’elle ne motive. Si tu veux vraiment aider, commence par reconnaître le réel….