Les 3 rôles du triangle de Karpman  

Découvre les 3 rôles du triangle de Karpman et comment t’en échapper pour retrouver toute ta liberté
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Le triangle de Karpman, cette carte fascinante des relations humaines dysfonctionnelles.

Créé par Stephen Karpman, un disciple d’Eric Berne, ce modèle fait partie de l’Analyse Transactionnelle et s’avère un outil puissant pour comprendre les jeux psychologiques auxquels on se livre, souvent inconsciemment.

Imagine un triangle. Aux trois coins, tu as

  • la Victime,
  • le Sauveur
  • et le Persécuteur.

Ce sont des rôles, des masques que l’on porte, et non pas des étiquettes indélébiles collées sur notre front.

On peut passer de l’un à l’autre, parfois dans la même conversation. C’est ce qu’on appelle le « switch ».

Tu commences en Sauveur, et paf, tu te retrouves en Persécuteur lorsque tu te rends compte que la Victime ne suit pas tes conseils.

Et pourquoi on fait ça ? Parce que ces jeux nous sont familiers. Ils sont prévisibles. Ils donnent l’illusion de la sécurité.

Mais assez parlé de l’illusion. Parlons plutôt de la réalité crue. Ce triangle est toxique.

Il perpétue des schémas de comportement qui nous enferment dans des rôles stériles et empêchent toute croissance authentique.

Voyons désormais chaque rôle plus en détails.

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Le rôle de victime

Ce rôle est sans doute le plus insidieux des trois, car il draine ton énergie tout en te donnant l’illusion d’une certaine innocence.

En apparence, on pourrait croire que la Victime est simplement malchanceuse, subissant les injustices du monde.

Mais plongeons plus profondément, car il y a une complexité ici qui mérite notre attention.

La Victime, ce grand acteur de son propre drame, attend souvent d’être sauvée.

Elle se sent impuissante, désemparée face aux circonstances, et trouve un certain réconfort à se dire que tout ce qui lui arrive est hors de son contrôle.

« Pourquoi moi ? » est sa rengaine préférée. C’est plus facile de se voir comme une feuille emportée par le vent que comme l’arbre enraciné, solide et autonome.

Ce qui est fascinant, c’est le besoin caché derrière ce rôle : un besoin de validation.

Oui, elle veut que quelqu’un vienne et dise : « Tu as raison, le monde est injuste, et tu souffres. »

Elle veut être entendue, mais elle ne veut pas vraiment changer.

Parce que changer signifierait prendre des responsabilités, et la Victime n’aime pas ça. C’est inconfortable.

N’oublions pas ses motivations. Bien que l’inertie semble être le mot d’ordre, la Victime est en fait très active dans la recherche de preuves qui valident son statut.

Elle fouille dans son passé, dans ses échecs, dans ses déceptions pour y trouver la justification de son inaction présente.

C’est un cercle vicieux où chaque nouvel échec devient une autre pièce à ajouter au dossier du « Je te l’avais bien dit. »

Et les besoins, parlons-en. Ce sont souvent des besoins fondamentaux, comme l’amour, la reconnaissance, le soutien, mais déformés par le prisme de la victimisation.

Elle veut de l’amour, mais elle le veut sous forme de pitié ou de sauvetage.

Elle veut du soutien, mais seulement si ce soutien valide son incapacité à changer.

Que faire alors si tu te reconnais dans ce rôle ? Le premier pas, c’est la prise de conscience.

Tu n’es pas une Victime parce que le monde l’a décidé, mais parce que tu as choisi ce rôle.

Et si tu as le pouvoir de choisir, tu as aussi le pouvoir de choisir autrement.

Le second pas, c’est de comprendre que le confort de la Victime est un piège.

Ça peut paraître douillet de se lover dans l’inertie, mais c’est une mort à petit feu pour ton âme.

La vraie vie, celle qui vaut la peine d’être vécue, exige du courage, de l’action et la prise de responsabilités.

a tous été la Victime à un moment donné, et on peut tous en sortir. Ce n’est pas une condamnation, c’est un choix. Alors, qu’est-ce que tu choisis ?

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Le rôle de persécuteur

Ce rôle qui peut sembler être le plus puissant du triangle de Karpman, mais qui est en réalité aussi emprisonnant que les autres.

À première vue, le Persécuteur apparaît comme un être fort, confiant, voire intimidant.

C’est le gourou de la critique, le maestro de la culpabilité, et il utilise ces outils pour maintenir son emprise sur les autres.

Derrière cette façade de force se cache souvent une fragilité criante.

Paradoxalement, la puissance du Persécuteur provient de sa propre peur, de son propre sentiment d’insécurité.

C’est pourquoi il essaie de contrôler son environnement en contrôlant les autres.

Son message sous-jacent est clair : « Je suis OK, tu n’es pas OK. »

Et que veut le Persécuteur ? Contrôle, puissance, domination ? Oui, mais pas seulement.

Ce qu’il cherche, en fait, c’est une forme de validation de sa propre valeur.

Il a besoin de se sentir supérieur pour masquer ses propres faiblesses, ses propres peurs.

Et il obtient cette validation en te rabaissant, en te faisant sentir inférieur.

C’est un gain à court terme, certes, mais cela crée un cycle destructeur qui ne sert ni lui ni toi.

Les besoins du Persécuteur sont souvent déformés, tout comme ceux de la Victime.

Il a besoin de sécurité, comme tout le monde, mais il la recherche à travers la domination et le contrôle.

Il a besoin d’estime de soi, mais il la puise dans la dévalorisation des autres.

N’oublie pas que le Persécuteur n’est pas nécessairement un monstre.

Ce n’est pas une essence, mais un rôle. Et comme tous les rôles, il peut changer.

Ce qui nécessite une prise de conscience profonde et un désir sincère de sortir du triangle toxique.

Si tu te vois dans ce rôle, commence par te demander pourquoi.

Pourquoi as-tu besoin de contrôler ? Quelle insécurité essaies-tu de camoufler ?

Une fois que tu auras identifié ces peurs cachées, tu seras en mesure de les affronter.

Et crois-moi, c’est plus courageux de faire face à ses propres démons que de projeter ses ombres sur les autres.

Le Persécuteur peut se transformer. Au lieu d’être le redouté Persécuteur, il peut devenir le Challenger, celui qui pose des questions stimulantes, qui remet en cause sans détruire.

Un Challenger invite à l’auto-examen, à la réflexion, plutôt qu’à la culpabilité et à la honte.

Alors, es-tu prêt à abandonner la massue du Persécuteur pour le scalpel du Challenger ?

C’est un changement profond, difficile, mais ô combien libérateur.

Le choix, comme toujours, est entre tes mains.

le triangle de karpman, le sauveur

Le rôle de sauveur

Ce rôle a un charme presque romantique. Qui n’a pas rêvé d’être ce héros valeureux, prêt à tout pour aider autrui ?

Mais ne te laisse pas berner par cette apparence noble. Le Sauveur, dans le triangle de Karpman, est aussi piégé que les autres.

Ce qu’il faut saisir, c’est que le Sauveur a besoin de la Victime autant que la Victime a besoin de lui.

Il est en quête d’identité et de validation. Son mantra intérieur est : « Je suis OK si je peux te prouver à quel point tu as besoin de moi. »

Le Sauveur veut se sentir utile, indispensable même, mais au prix d’une dépendance masquée.

Le Sauveur intervient souvent sans qu’on le lui demande. Il pense savoir ce qui est mieux pour toi, mieux que toi-même. Ironique, non ?

C’est une forme insidieuse de contrôle, déguisée en altruisme.

Et ça marche souvent, car qui n’aime pas se sentir pris en charge, surtout quand la vie est dure ?

Qu’en est-il de ses motivations ? La plupart du temps, elles sont liées à son propre besoin de reconnaissance et d’approbation.

Il veut être le bon gars, le héros de l’histoire, et pour cela, il doit maintenir une certaine dépendance.

Le Sauveur craint que s’il ne sauve pas, s’il n’est pas nécessaire, alors il n’est rien, il est inutile.

Quant aux besoins, ils sont plus ou moins similaires à ceux de tout un chacun : être aimé, valorisé, reconnu.

Mais pour le Sauveur, ces besoins sont comblés à travers les autres, jamais par lui-même.

C’est une externalisation de son propre bien-être, ce qui le rend fragile.

Si tu te retrouves dans ce rôle de Sauveur, sache que ta capacité à aider est une belle qualité.

Mais elle ne doit pas devenir ton identité, ton unique source de valeur.

C’est l’heure de te sauver toi-même. Comment ? En te transformant en Coach, en Facilitateur.

Ce nouveau rôle t’invite à poser des questions plutôt qu’à imposer des solutions.

Tu encourages la Victime à devenir le Créateur de sa propre vie, sans la priver de son pouvoir.

Tu n’es pas un Sauveur, tu joues le rôle d’un Sauveur. Et jouer un rôle, c’est un choix.

Alors, prêt à choisir un rôle qui te permet d’aider vraiment, sans sacrifier ta propre identité ?

Pourquoi utiliser ces rôles ?

Est-ce un penchant masochiste pour le drame, une dépendance aux montagnes russes émotionnelles ?

Ou bien est-ce quelque chose de plus profond, plus enraciné dans notre psyché ?

Les jeux auxquels nous jouons, ces rôles que nous enfilons comme des costumes usés, sont souvent hérités.

Oui, tu as bien entendu. Hérités de nos parents, de nos professeurs, de la société qui nous a modelés.

Ces rôles sont des scripts, des scénarios préétablis qui ont été incrustés en nous à un âge si jeune que nous n’en sommes même pas conscients.

Les bénéfices toxiques

N’oublie pas que chaque rôle du triangle — Victime, Persécuteur, Sauveur — offre un certain bénéfice.

  • La Victime trouve une identité dans sa souffrance.
  • Le Persécuteur obtient un faux sentiment de contrôle.
  • Le Sauveur se donne une importance en devenant indispensable.

Ces avantages immédiats, bien qu’éphémères, créent une accoutumance.

On en vient à croire que c’est tout ce qu’on mérite, tout ce qu’on peut être.

C’est ici que le Why de Simon Sinek prend toute sa dimension. Si tu ne sais pas pourquoi tu agis d’une certaine manière, comment peux-tu espérer changer ?

Savoir pourquoi tu joues ces jeux te donne le pouvoir de faire un choix conscient.

Et ce choix te libère du script épuisant que tu as suivi jusque-là.

Cacher les peurs

Au fond, nous jouons à ces jeux pour éviter de faire face à nos peurs les plus intimes.

Plutôt que d’affronter ces terribles monstres intérieurs, nous leur tournons le dos en enfilant nos costumes familiers.

C’est une fuite, une diversion, une façon de dire : « Regardez là-bas, pas ici ! »

L’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne nous enseigne que ces rôles sont comme des transactions, des échanges d’énergie qui suivent un modèle prévisible.

Mais un modèle, aussi enraciné soit-il, n’est pas une fatalité. Il peut être brisé, réécrit, transformé.

Oui, il est terrifiant de quitter ces rôles familiers, ces identités de substitution qui nous ont servi de boucliers pendant si longtemps.

Tu veux du sens, de l’authenticité, de l’amour ? Ça commence ici, maintenant, par le courage de dire : « Je ne veux plus jouer. Je veux être moi, avec tout ce que cela implique. »

Sortir du triangle de Karpman

D’abord, il faut prendre conscience que tu y es. Oui, c’est dérangeant, mais c’est le premier pas vers la liberté.

Une fois que tu as mis le doigt sur le rôle que tu joues, questionne-toi : « Qu’est-ce que je gagne en restant ici ? Et qu’est-ce que je perds ? »

Si tu veux du changement, si tu veux un semblant de bonheur authentique, sors de ce triangle.

Une solution pour chaque rôle

Remplace le Sauveur par le Coach, qui pose des questions plutôt que de donner des solutions.

Transforme le Persécuteur en Challenger, qui met au défi sans écraser.

Et la Victime ? Elle devient le Créateur de sa propre vie, celui qui prend des décisions au lieu de les subir.

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Valérie F.

Un échange humain.

Effectivement, Stephane dépote.

Plus qu’un coaching, c’est un vrai moment de partage d’expérience de la vie, ce qui rend la discussion riche.

Je me suis fait remuer, et je dois dire que si j’étais réticente, au bout du compte, j’en avais besoin.

Valérie F.

Sophie A.

Il faut aimer se faire bouger. Ce n’est pas toujours agréable, même si tout se passe dans la bonne humeur et avec le sourire.

On ne se fait pas gronder ou engueuler, mais ça remue, ça bouge.

Stéphane n’est pas là pour te laisser dans tes doutes, il te secoue.

Sophie A.

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