Tu crois viser la réussite, mais t’es juste en cavale
Ce qui te motive, c’est pas l’élan. C’est la peur
T’as envie de réussir. De briller. D’accomplir de grandes choses.
Du moins, c’est ce que tu crois.
Mais si on gratte un peu sous la surface, on découvre souvent une autre vérité. Une vérité plus sombre. Plus inconfortable.
- Tu veux pas réussir.
- Tu veux juste prouver que t’es pas un échec.
Tu veux faire taire cette voix dans ta tête qui répète depuis des années :
T’es pas assez. T’es médiocre. T’y arriveras jamais.
Tu veux pas construire. Tu veux compenser.
Et ça change tout.
Parce que l’un est un mouvement d’ouverture, d’envie, de création.
L’autre est une fuite sous stéroïdes, maquillée en ambition.
T’es pas en train de viser haut. T’es en train de courir vite pour pas te faire rattraper par ton propre sentiment d’indignité.
T’as pas besoin de réussir. T’as besoin de te réparer
Ton moteur, c’est la blessure. Pas l’inspiration.
Camarade, faut qu’on parle d’un truc dur :
Quand tu vises la réussite uniquement pour faire taire ta honte, tu construis sur du vide.
Et ce vide, c’est pas rien.
C’est cette sensation tenace que t’es “en trop”, “pas assez“, “en retard”.
C’est cette obsession de la performance, du résultat, du “je dois prouver quelque chose”.
Mais à qui, au juste ?
- À ton père qui t’a jamais regardé comme t’en avais besoin ?
- À ta mère qui t’a aimé sous condition ?
- À tes profs qui t’ont jamais vu ?
- À ton ex qui t’a écrasé ?
- À toi-même, parce que t’as intégré l’idée que t’es nul si t’accomplis rien ?
Et tu sais quoi ?
T’auras beau réussir. T’auras beau cocher toutes les cases. T’auras toujours ce creux à l’intérieur tant que t’essaies de gagner une guerre intérieure par des trophées extérieurs.
Réussir pour fuir, c’est crever avec les honneurs
Tu peux remplir ta vie… et rester vide dedans
Tu veux du concret ?
Regarde autour de toi.
- Y en a combien qui ont “réussi” et qui sont en PLS dans leur tête ?
- Des entrepreneurs en burn-out.
- Des créatifs en crise existentielle.
- Des carriéristes qui se sentent creux malgré leurs titres et leur pognon.
Pourquoi ?
Parce qu’ils ont confondu compensation et construction.
Ils ont voulu se venger de leur douleur à travers la réussite.
Et ça marche… un temps. Jusqu’à ce que le silence revienne.
Jusqu’à ce que la blessure refasse surface.
Jusqu’à ce que le masque craque.
Tu peux te bâtir une armure dorée.
Mais si t’as pas traité la honte en dessous, tu vivras enfermé dedans.
La vraie réussite, c’est pas ce que tu montres.
C’est ce que tu ressens quand t’éteins tout.
Tu veux respirer ? Arrête de courir après l’approbation
Ton besoin de reconnaissance est légitime. Mais il ne doit pas te diriger
On va pas se mentir.
Vouloir être reconnu, vu, respecté… c’est humain.
C’est pas un problème. C’est même une force, quand c’est bien canalisé.
Le souci, c’est quand tu construis tout ton système de vie autour du regard de l’autre. Quand tu fais tout pour “qu’on dise que”. Quand tu vis à travers des objectifs qui sont pas les tiens, mais qui te donnent l’impression d’exister.
- Et là, t’es plus un créateur.
- T’es un esclave de ton image.
- T’es plus en train de te réaliser.
- T’es en train de te vendre, à petit feu.
Tu veux respirer ?
Commence par te poser une question simple :
“Si j’étais sûr de ne pas être jugé, qu’est-ce que je ferais vraiment ?”
Et là, peut-être, tu commenceras à entendre ta vraie voix.
Pas celle qui veut impressionner.
Celle qui veut exister pour de vrai.
Conclusion – Prouver que t’es pas un raté, c’est déjà te traiter comme tel
Et si t’arrêtais de courir ? Et si tu choisissais de te construire ?
Camarade, faut que tu comprennes une chose :
Chaque fois que tu cherches à prouver que t’as de la valeur, tu pars du principe que t’en as pas.
Et ce jeu-là, t’as perdu d’avance. Parce que tu cours après un truc que t’as déjà, mais que t’oses pas revendiquer.
Tu veux réussir ? Très bien.
Mais pose-toi cette question, en face, sans tricher :
Je fais ça pour quoi ? Pour qui ? Depuis où ?
Parce que t’as le droit de créer, de construire, d’exister.
Mais si tu veux que ça te nourrisse, faut que ça parte d’un endroit vrai.
Pas d’un manque. Pas d’une honte.
T’as rien à prouver, camarade.
Juste à exprimer ce que t’as en toi, sans courir après des regards qui, de toute façon, te verront jamais comme tu veux.
