La mort, cette vérité qu’on ose pas dire

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🕯️ Comment accepter l’idée de sa propre mort ?

Et si le vrai problème, ce n’était pas la mort… mais notre façon de la regarder ?

Dans nos vies surchargées, hyperconnectées, programmées jusqu’au moindre instant, la mort reste ce grand flou qu’on repousse. Un rendez-vous qu’on ne prend jamais. Un sujet qu’on évite, sauf quand il nous tombe dessus. Et pourtant… la mort, c’est pas un bug dans le programme. C’est la fin du voyage. Prévisible. Incontournable. Éminemment humaine.

Alors pourquoi, dans notre culture occidentale si “avancée”, ce tabou est-il toujours aussi tenace ? Pourquoi la mort, ici, fait-elle peur, alors qu’ailleurs, elle est une étape normale, parfois même célébrée ?

Parce qu’accepter sa propre mort, ce n’est pas céder. C’est oser se regarder en face. Et ça, c’est tout sauf facile.

1. Pourquoi on fuit l’idée de la mort

💥 Le confort moderne, anesthésiant puissant

En Occident, on meurt loin du regard des vivants. Dans des hôpitaux, des chambres aseptisées, derrière des rideaux tirés. On a délégué la mort à des professionnels, comme si elle ne nous concernait plus directement.

Résultat : la mort ne fait plus partie de nos récits. Elle ne fait plus corps avec notre quotidien. Elle surgit, elle choque, elle dévaste — au lieu de faire partie de la vie.

Le sociologue Philippe Ariès le montrait déjà : la mort a changé de statut. Elle est passée de “domestique” à “interdite”. Avant, on mourait entouré. Aujourd’hui, on meurt en silence. Et ce silence nous ronge de l’intérieur.

2. Et quand on est bien portant ?

🧠 Le déni est une stratégie de survie… jusqu’à ce qu’elle nous enferme

Tant qu’on est en pleine santé, la mort, c’est pour les autres. Pour plus tard. Pour les vieux, pour les malades. Pas pour nous. On se projette, on planifie, on construit. Penser à sa fin, ce serait saboter l’élan vital.

Mais à force de faire comme si on était immortel, on vit à moitié. On repousse les vraies questions : Qu’est-ce que j’ai envie de laisser ? Est-ce que je vis ce qui me ressemble ?

Accepter sa finitude, ce n’est pas vivre dans la peur. C’est remettre chaque choix à sa juste place. C’est faire le tri entre ce qui compte et ce qui meuble.

Le psychiatre Irvin Yalom, spécialiste de l’angoisse existentielle, le dit ainsi :

“La conscience de la mort peut être le grand catalyseur de la vie authentique.”

3. Quand la maladie entre dans la danse

🩺 Là, plus moyen de fuir : il faut regarder en face

Quand la maladie s’installe, tout se déforme. Le temps. Les priorités. Les rêves. Le corps devient un rappel permanent de sa fragilité. Et la mort, soudain, devient une hypothèse sérieuse.

Ce moment peut être une horreur. Mais aussi un point de bascule.

Certains, comme Joris, dans les témoignages que j’accompagne, n’attendent pas la rémission pour recommencer à vivre. Parce qu’ils comprennent que la mort ne sera jamais un “bon moment”. Et qu’il ne faut pas attendre de guérir pour vivre.

Claire, elle, a senti que continuer à faire semblant, c’était déjà mourir un peu.
Alors elle a décidé d’arrêter de se trahir.
De commencer à exister — même si c’était dans la douleur.

4. Et ailleurs, pourquoi c’est différent ?

🧘🏽 En Inde, au Japon, au Mexique… la mort a une place

Dans d’autres cultures, la mort est intégrée dans le cycle de la vie. On la nomme. On la rit. On la pleure. On la célèbre.

  • Au Mexique, le Jour des Morts est une fête. Les défunts sont invités à revenir, à partager un repas, à redevenir présents.
  • Dans le bouddhisme, méditer sur la mort est une pratique courante. Elle enseigne la non-attache. Elle invite à la présence.
  • Au Japon, on rend hommage aux ancêtres. La mort n’efface pas les liens : elle les transforme.

Et chez nous ?
On cache. On remplace par des euphorismes : “il s’en est allé”. On évite de dire “mort”.
On parle de “combat contre la maladie”, comme si l’échec signifiait qu’on n’a pas assez lutté.
Ce refus de la mort… c’est aussi un refus d’admettre qu’on ne contrôle pas tout.

5. Comment apprivoiser l’idée de sa propre fin

🧭 5 pistes concrètes pour ne plus fuir

Voici des actions simples, profondes, accessibles à tous :

  • Écrire sa propre oraison funèbre : ça peut sembler glauque. En réalité, c’est puissant. Comment veux-tu qu’on se souvienne de toi ?
  • Prendre soin de ses liens : dire les choses. Pardonner. Aimer plus fort. Parce qu’on ne sait jamais combien de temps il reste.
  • Se demander régulièrement : “Est-ce que je vis ce que je veux vraiment vivre ?”
  • Créer un rituel personnel autour de la mort : un autel, un carnet, une musique. Pour en faire un sujet habité, pas abstrait.
  • Lire ceux qui en parlent avec justesse :
    • “La mort intime” de Marie de Hennezel
    • “Staring at the Sun” d’Irvin Yalom
    • “L’homme face à la mort” de Philippe Ariès

6. Accepter la mort, c’est aimer la vie encore plus fort

🌱 Ce n’est pas morbide. C’est mature.

Accepter que tu vas mourir, ce n’est pas t’enchaîner à la peur. C’est arrêter d’attendre un moment parfait pour vivre.

C’est dire je t’aime sans attendre.
C’est quitter ce job qui t’épuise.
C’est écouter cette petite voix en toi qui chuchote que tu mérites plus que ça.

Accepter la mort, ce n’est pas renoncer à vivre.

C’est arrêter de vivre comme si tu étais éternel, et commencer à choisir.

Parce qu’à la fin, la question n’est pas “quand je vais mourir ?”, mais :
“Qu’est-ce que je fais, moi, de cette vie-là, maintenant ?”

Et ça, c’est le plus beau des élans.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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