Qu’il est bon de conseiller l’autre
La fabrique des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs
Combien de fois as-tu entendu quelqu’un te dire quoi faire, comment le faire, et pourquoi le faire, alors que cette personne est elle même incapable de suivre ses propres conseils ?
C’est assez comique, non? Alors, pourquoi cet écart entre les mots et les actions ?
Un faux sentiment d’autorité
D’abord, donner des conseils, c’est facile. Ça donne l’illusion d’être un expert.
Imagine Marc, consultant en marketing, qui te parle de l’importance de l’organisation personnelle. Il recommande des techniques pointues pour prioriser tes tâches.
Le hic ? Sa propre vie est un bordel organisé.
Se sentir utile sans se mouiller
C’est agréable de se sentir utile, camarade. Conseiller quelqu’un, c’est comme recevoir une médaille d’honneur sans avoir à combattre.
Tu te rappelles de Claire, cette amie qui ne cesse de donner des astuces pour économiser, alors qu’elle-même est toujours à découvert. Marrant.
L’aveuglement émotionnel
Nos émotions brouillent souvent notre propre jugement.
Caroline peut te conseiller de ne pas t’engager dans une relation toxique, parce qu’elle voit les choses d’un point de vue extérieur.
Mais quand il s’agit de sa propre vie amoureuse, elle est aveuglée par ses sentiments.
La procrastination intellectuelle
Donner des conseils, c’est comme lire un livre de développement personnel sans jamais mettre en œuvre ce qui est conseillé.
Tu réfléchis, tu planifies, mais tu ne fais rien. Comme Nicolas, qui lit tout sur l’investissement mais ne place jamais un sou.
La critique est aisée, mais l’art est difficile
Oui, c’est cliché. Mais c’est vrai. Il est plus simple de dire que faire.
Alors la prochaine fois que tu reçois un conseil, demande-toi si la personne en face de toi est vraiment qualifiée pour te guider.
Et si toi-même tu donnes des conseils, assure-toi d’être à la hauteur de tes paroles.
Sinon, tu n’es qu’un imposteur en costume d’expert.
Donner des conseils, la faille
Le revers de la médaille du conseiller
Donner des conseils, c’est parfois comme jouer au poker sans voir ses propres cartes.
On pense avoir une main gagnante, mais en réalité, on est loin du compte.
Alors, quelles sont les failles qui se cachent derrière cette noble intention du conseil gracieusement offert.
Manque de contexte
Donner des conseils, c’est souvent basé sur un présupposé que tu sais mieux.
Mais connais-tu vraiment toute l’histoire de la personne à qui tu parles ?
Prenons Émilie, qui dit à son collègue de quitter son travail toxique. Sauf qu’elle ignore que son collègue a des charges financières qu’elle n’a pas.
Le risque d’infantilisation
Rien de tel que des conseils non sollicités pour faire sentir à quelqu’un qu’il est incapable de gérer sa propre vie.
Imagine Jean, qui reçoit sans arrêt des conseils de sa mère sur comment éduquer ses enfants. Le message subliminal ? « Tu n’es pas assez compétent pour le faire toi-même. » Et là, notre Jean, il peut se sentir bien nul, bien incapable. Bien vu le « conseil ». Et crois moi, ça arrive très souvent ça.
Le poids de la responsabilité
Si quelqu’un suit ton conseil et que ça tourne mal, comment vas-tu te sentir ?
Tu te transformes en architecte d’un échec qui n’est pas le tien, mais dont tu es partiellement responsable.
Thierry conseille à son ami d’investir dans une startup, et elle fait faillite. Qui va porter le chapeau?
La projection de tes propres désirs
Ton conseil est-il vraiment pour l’autre ou est-ce un conseil que tu te donnes à toi-même ?
Sophie conseille à sa sœur de voyager parce qu’elle-même rêve de le faire. Mais est-ce ce que sa sœur veut ou a besoin?
Le piège de l’ego
Le statut de conseiller flatte l’ego. On aime se sentir sage, éclairé, en contrôle.
Mais cela peut t’éloigner de la réalité et te donner un faux sentiment de supériorité.
Résultat, tu risques de passer à côté de précieuses opportunités d’apprendre.
Donner des conseils n’est pas un acte à prendre à la légère. C’est un exercice périlleux qui peut avoir des conséquences insoupçonnées.
Alors, camarade, la prochaine fois que l’envie te prend de jouer au mentor, pèse bien le pour et le contre. Tu éviteras ainsi de tomber dans le piège du conseilleur mal avisé.
Le conseilleur compulsif
La tentation du conseil facile
Tu l’as remarqué, camarade, donner des conseils est souvent plus un réflexe qu’un acte mûrement réfléchi.
Mais comment résister à cette pulsion de tout régenter ? Écoutons ces quelques pistes.
Écoute avant de parler
Premier point, et non des moindres, l’art d’écouter. Avant de sauter sur l’occasion de délivrer ta précieuse sagesse, essaie de vraiment comprendre la situation.
Qui sait, peut-être que ton interlocuteur n’a pas besoin d’un conseil, mais simplement d’une oreille attentive.
Pose des questions au lieu de donner des réponses
L’interaction est une rue à double sens. Au lieu d’asséner tes solutions toutes faites, pourquoi ne pas poser des questions ?
Christine te parle de ses problèmes d’amour ? Demande-lui comment elle se sent, ce qu’elle pense être le meilleur pour elle.
Sois conscient de tes propres motivations
C’est peut-être l’heure de quelques questions introspectives. Pourquoi ressens-tu ce besoin de conseiller les autres ?
Besoin de validation, envie de contrôle, peur de l’impuissance ? Identifier la racine du problème est un premier pas vers sa résolution.
Demande la permission
Un petit geste simple, mais souvent négligé. « Ça te dérangerait si je te donnais mon avis ? »
Cela donne à l’autre la possibilité de refuser poliment et t’évite de te poser en donneur de leçons non sollicité.
Prends du recul
La tentation de conseiller est souvent impulsif. Un moment de réflexion peut faire toute la différence.
Donne-toi une pause, même rapide, avant de réagir. Le temps de digérer peut t’aider à voir les choses plus clairement.
Sois humble
Rappelle-toi, camarade, que tu n’as pas toutes les réponses. Ton expérience est unique et ne s’applique pas nécessairement aux autres. L’humilité, c’est accepter que tu n’es pas l’oracle universel et que chaque personne a sa propre voie à suivre.
Résister à l’envie de donner des conseils à la pelle, c’est un travail constant, une remise en question continue. Ce n’est pas facile, mais le jeu en vaut la chandelle.
Non seulement tu respectes l’autonomie des autres, mais tu t’enrichis toi-même en étant un meilleur auditeur et, finalement, un meilleur conseiller quand le moment est réellement propice.
Coach de vie, c’est bien son rôle de conseiller ?
Le mythe du coach-consultant
La grande question ! Un coach de vie est-il un donneur de conseils professionnel ? Non, pas exactement.
On confond souvent le coaching avec du consulting ou du mentorat. Mais plongeons dans la subtilité.
Facilitateur, pas décisionnaire
Le rôle principal d’un coach, camarade, c’est d’être un facilitateur.
Il aide à clarifier des objectifs, identifier des blocages et explorer des options.
Imaginons Anne, qui veut changer de carrière. Un bon coach ne lui dira pas « quitte ton job et lance ta start-up ».
Il l’aidera plutôt à comprendre pourquoi elle veut ce changement et quelles sont les étapes pour y parvenir.
Questions plus que réponses
Un coach efficace utilise l’art de poser les bonnes questions pour guider son client vers ses propres solutions.
Le but est d’aider la personne à trouver ses réponses à elle, pas de les lui imposer.
Comme dans le cas de Philippe, qui a des problèmes relationnels au travail.
Le coach lui posera des questions pour qu’il explore lui-même les racines de ses conflits.
La responsabilité reste au client
Un point essentiel du coaching est que la décision finale appartient toujours au client.
Le coach peut aider à éclairer le chemin, mais c’est le client qui doit marcher.
Si Sébastien décide finalement de ne pas suivre un régime, malgré ses objectifs de perte de poids, c’est son choix et sa responsabilité.
L’écoute active
Le coach est là pour écouter, pas pour prêcher.
L’écoute active lui permet de vraiment comprendre les besoins et les obstacles de son client, et d’ajuster son accompagnement en conséquence.
Un espace de non-jugement
Un bon coach offre un espace sécurisé où le client peut explorer ses pensées et ses émotions sans crainte d’être jugé.
L’objectif n’est pas de dire ce qui est bien ou mal, mais de permettre au client de trouver sa propre voie.
Alors, camarade, tu vois que le rôle du coach de vie est bien plus nuancé que celui de simple donneur de conseils.
Il est là pour guider, pas pour diriger; pour éclairer, pas pour imposer. Et c’est toute la beauté de cette relation.