Pourquoi tu cherches à plaire ? Spoiler : c’est pas ta faute
Ce besoin de reconnaissance, c’est pas un caprice
Dans le monde du développement personnel, on entend souvent « arrête de vouloir plaire à tout le monde ».
C’est vrai. Mais bordel, c’est plus facile à dire qu’à faire. Parce que ce besoin, il vient pas de nulle part. Il est inscrit en toi comme un vieux tatouage émotionnel, gravé à coups de silences, de regards déçus, ou de compliments conditionnels.
Tu veux plaire parce qu’un jour, t’as compris que ton droit d’exister dépendait de ton utilité pour les autres.
T’étais ce môme qui recevait une caresse uniquement s’il disait merci, un regard bienveillant uniquement s’il ne faisait pas de bruit, une once d’amour uniquement s’il ne dérangeait pas.
Tu cherches à plaire par peur du rejet. Parce que t’as appris très tôt qu’être toi, juste toi, c’était pas assez.
Alors tu t’es adapté. T’as appris à détecter les humeurs, les attentes, les signaux faibles. T’es devenu un putain de radar émotionnel. Une qualité… qui s’est retournée contre toi.
Une stratégie de survie devenue poison
Ce comportement, à la base, c’est une stratégie de survie. T’as pas fait ça pour manipuler, t’as fait ça pour rester en vie dans un environnement affectif merdique.
Mais aujourd’hui, t’es plus cet enfant.
Et pourtant, tu continues à jouer le rôle du gentil, du parfait, du compréhensif. À quoi ça te mène ? À l’oubli de toi. À la rage sourde. À l’épuisement.
Alors ouais, camarade, c’est pas de ta faute. Mais maintenant, c’est ta responsabilité.
Le petit garçon/la petite fille qu’il fallait féliciter pour exister
T’existais seulement quand tu faisais ce qu’on attendait de toi
Tu te souviens de ces moments où on t’a félicité ? C’était jamais gratuit.
C’était quand t’étais sage, discret, utile, performant.
Mais quand t’étais juste… toi ? Là, silence radio. Ou pire : critique, indifférence, sarcasme.
Du coup, t’as vite compris la leçon : si tu veux de l’amour, faut mériter.
T’as grandi avec cette idée tordue que ton existence avait une valeur conditionnelle.
Et ça, mon ami, c’est pas un bug, c’est un putain de traumatisme socialement validé.
- On félicite les gosses qui ne dérangent pas.
- On ignore ceux qui posent trop de questions.
- On adore les élèves modèles.
- Et on étouffe les enfants vivants.
Alors t’as appris à faire le bon élève. Dans la vie. Dans le couple. Dans le taf. Toujours le sourire. Toujours à l’écoute. Toujours en train de te brader pour acheter une forme d’acceptation.
Tu vaux plus que tes performances
Mais laisse-moi te dire un truc important :
- T’as pas à mériter ton droit d’exister.
- Tu vaux quelque chose même quand tu fais rien d’utile.
- Tu mérites d’être aimé, même quand t’es pas drôle, pas cool, pas performant.
Mais pour intégrer ça, va falloir déconstruire des décennies de conditionnement.
Et ça commence par te parler à toi comme tu parlerais à un enfant qui a souffert.
Parce que c’est ce que t’étais.
Et ce que tu es encore, parfois, quand t’as peur qu’on t’abandonne si tu dis non.
Le regard des autres, cette laisse invisible qui te tient encore
L’opinion des autres : cette prison dorée dans laquelle tu tournes en rond
Tu crois être libre ? Tant que t’as peur du jugement, t’es qu’un chien tenu en laisse par le regard des autres. Tu marches droit, tu lèches des mains, t’aboies sur commande… pour un peu d’approbation.
Et le pire ? C’est que t’en as conscience.
Tu sais que c’est con. Tu sais que t’es pas toi quand tu t’adaptes aux attentes des autres.
Mais putain, ça fait tellement peur d’être rejeté, qu’au final, tu préfères encore porter ce masque.
Et ce masque, tu l’as poli avec soin. Gentil. Poli. Compétent. Disponible.
Sauf qu’à force, tu sais même plus à quoi tu ressembles sans.
T’es devenu un personnage secondaire dans ta propre vie.
T’as plus 7 ans, t’es plus obligé de plaire
Regarde-toi bien.
T’as plus 7 ans.
Tu vis plus dans la maison de tes parents.
Et même si ton boss ou ton ex ou ton daron te regardent de travers… tu vas pas mourir.
Leur regard n’a plus de pouvoir si tu décides de t’en foutre.
Pas par arrogance, mais par nécessité.
Parce qu’à force de te contorsionner pour être validé, tu t’es perdu.
Alors aujourd’hui, pose-toi une question brutale :
Combien de temps tu comptes encore vivre pour les autres ?
L’auto-sabotage de soi pour garder l’amour des autres
T’étouffes tes envies pour pas déranger, mais à quel prix ?
Combien de fois t’as dit oui en pensant non ?
Combien de fois t’as avalé ta colère, planqué tes larmes, mis ton putain de masque de “ça va” alors que t’étais au bord de l’explosion ?
Tu fais ça pour quoi ?
Pour que l’autre t’aime encore.
Pour qu’il dise pas que t’es chiant, instable, trop.
Tu crois que t’écraser, c’est de la gentillesse. Mais c’est juste une forme sophistiquée d’auto-trahison.
Chaque fois que tu renonces à ton besoin pour éviter un conflit, tu t’envoies un message en douce :
“Moi, je compte moins que les autres.”
Et à force, tu finis par y croire.
Tu deviens celui qui aide tout le monde, mais que personne ne soutient.
Celui qui est “tellement sympa”… qu’il finit seul.
L’amour qu’on te donne quand tu te caches, c’est pas de l’amour
Camarade, retiens bien ça :
Si tu dois te trahir pour être aimé, alors c’est pas toi qu’on aime.
C’est ton costume. Ta version édulcorée.
Et ce genre d’amour, c’est une arnaque.
Tu vaux mieux que ça.
Mais pour t’offrir autre chose, va falloir apprendre à dire non, à poser des limites, à te choisir, même si ça fait flipper.
Ça demande du courage, ouais.
Mais c’est le prix à payer pour une vie où tu t’aimes en premier.