vouloir tout et tout de suite

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Stéphane

Marre d’attendre ? Rigole pas, c’est flippant, cette envie de tout bouffer, tout de suite, sans même prendre le temps de mâcher. On dirait bien que ce virus de l’instantanéité s’est incrusté dans nos vies, plus collant qu’une vieille gomme à mâcher. Mais faut qu’on cause sérieux : est-ce que cette frénésie de tout, tout de suite c’est pas en train de nous couler ? Allez, on plonge tête la première dans ce joyeux bordel. Accroche-toi à ton smartphone, ça va secouer !
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J’veux tout, et maintenant !

C’est grave, docteur ? Quoi ? Ben, ce truc qui me ronge le cerveau, qui me démange comme une sale piqûre de moustique en été. Ce tic de l’instantané, cette faim de tout posséder, de tout accomplir, tout de suite, maintenant, sans attendre. C’est quoi cette folie ? Une maladie moderne ou la fièvre d’une époque envahie par l’immédiateté ?

On dit que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Bon, pour être clair, ça cause du temps qu’il faut prendre pour faire les choses correctement. Mais moi, j’peux pas ! J’suis comme en surchauffe. C’est comme si je courais un marathon sans fin à la recherche de tout, évidemment toujours plus vite. Le hic, c’est que j’en peux plus, docteur, de cette satanée course contre la montre.

Le réel virus de la vitesse

L’immédiateté, c’est le virus du XXIe siècle, le mal du siècle d’aujourd’hui. Tu sais, l’époque où la société est submergée par l’instantanéité des infos, des communications, des satisfactions. Mais à force de vouloir tout, tout de suite, on a zappé un truc essentiel : prendre le temps.

Qui d’entre nous a jamais pensé à la qualité, à la jouissance que procurent l’attente, la lenteur de certaines choses ? Avouez-le, ça fait un bail, non ? On vit à une époque où le moindre recoin du pays, le moindre sandwich, ou le moindre vêtement se retrouvent à portée de clic. L’accessibilité, c’est cool, non ? P’t’être bien, mais le truc, c’est qu’on est devenu accro à ce système.

Dis-moi, docteur, c’est quoi le remède à ça, hein ? Est-ce qu’on peut vivre dans ce monde de vitesse maximale sans se prendre le mur de l’épuisement ? Y’a-t-il une recette miracle pour garder son calme, sa sérénité dans cette hyperactivité constante ?

Oui, bon, peut-être que je devrais arrêter de surfer sur Amazon aux heures les plus improbables, de binge-watcher Netflix jusqu’à en oublier jusqu’à l’heure ou de commander dix trucs à la fois sur Just Eat juste pour avoir l’impression de maîtriser le temps. Mais comment on se débarrasse de cette satanée nécessité de tout, tout de suite ?

Pas la peine de te sortir mes vieux discours sur la méditation, la déconnexion digitale ou la pleine conscience. JTu as déjà tout essayé. Mais ton esprit est constamment tiré vers le prochain truc, le prochain repas, la prochaine série, le prochain achat. Et il n’y a rien qui puisse l’endiguer.

OK, tu es peut-être un cas désespéré. Un accro de la vitesse et de l’immédiateté. Mais je suis sûr que tu n’es pas le seul. Alors, docteur, est-ce que c’est vraiment grave, hein ? Avoir tout, tout de suite, est-ce vraiment une maladie ou juste le signe d’une époque où tout change, tout s’accélère ?

Remplir le vide

Bon, j’te dis pas de jeter ton téléphone dans le lac ou de t’isoler au fin fond d’une grotte, loin du mondain tumulte. Non, non, faut être réaliste après tout. C’est pas en bannissant ce qui rend nerveux ou en repoussant tout désir de vitesse qu’on règle le problème. C’est pas couper le mal à la racine, c’est plutôt de l’éviter. Et ça, on sait tous que ça marche pas.

C’est quoi ce vide qui nous fait penser qu’on réussira à le combler avec une commande Amazon ou le dernier sandwich du food truck à la mode ?

C’est peut-être pas la réponse que tu veux entendre, mais la vitesse, l’immédiateté, c’est pas une maladie, c’est un symptôme. Le symptôme d’un mal-être, d’une insatisfaction. On veut combler un vide, apaiser une angoisse.

Mais la vérité, c’est qu’aucun colis livreurs, aucune série Netflix, aucun sandwich ne peut nous offrir ce qu’on cherche vraiment : être heureux, être satisfait, être comblé.

C’est pas que tu veux tout, tout de suite. C’est que tu cherches à remplir ce putain de vide, qui n’est pas comblé par des biens matériels, mais par ce qui a de la valeur pour toi. Les rires de tes potes, le goût d’un bon repas préparé par ta môman, le sentiment d’accomplissement quand tu arrives au bout d’un projet.

C’est vraiment grave, docteur ? Bah, c’est comme toute addiction, c’est grave si ça te bouffe la vie, si ça t’empêche de profiter de ce qui compte vraiment pour toi. Et si c’est le cas, c’est qu’il faut creuser un peu plus loin, comprendre ce fameux vide et apprendre à le combler autrement.

Ralentir, c’est pas abandonner l’immédiateté, c’est juste comprendre qu’elle ne doit pas prendre toute la place. Que le bonheur, ça ne s’achète pas sur Amazon, ça ne se binge-watch pas sur Netflix et ça ne se commande pas sur Just Eat. C’est un tout autre chemin, plus long, plus compliqué peut-être, mais surtout, tellement plus satisfaisant. Alors, prêt pour la balade ?

En conclusion

Faut admettre qu’on vit dans un monde où tout s’obtient vite, et où on cherche à remplir le vide sans relâche, sans prendre vraiment le temps de comprendre ce qu’il signifie. C’est une sale habitude qu’on a prise. Mais l’important, c’est de réaliser qu’on est roulé dans la farine à vouloir combler ce vide avec des choses qui n’ont aucune réelle saveur.

Le but du jeu, c’est pas de renoncer à la vitesse, à la facilité, à la journée Prime ou à la soirée Netflix. C’est de comprendre pourquoi on se jette là-dessus comme des affamés. C’est de prendre le temps de regarder ce vide en face, de capter ce qu’il nous dit de nous, de nos manques, de nos désirs.

C’est de réaliser que le kilomètre à l’heure, c’est pas une fin en soi, que le dernier gadget à la mode, c’est pas le Saint Graal. Il faut retrouver le sens des vraies valeurs, celles qui vous tiennent à cœur, et de comprendre que c’est ça qui comble vraiment.

Alors oui mon pote, c’est un sacré défi. Mais au bout du compte, c’est ça l’aventure, non ? C’est se dépasser, c’est remettre en question, c’est chercher, c’est trouver. Et puis, avoue que ça a quand même plus de gueule que de passer sa vie à attendre le prochain colis Amazon.


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