La bienveillance hypocrite

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Sous ses airs de compassion, la bienveillance peut cacher une face sombre. Hypocrisie sociale, soutien performatif et voyeurisme de la douleur : certains se nourrissent des échecs des autres pour se rassurer. Ce texte démonte ces attitudes toxiques et met chacun face à ses contradictions, sans filtres ni excuses.
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La bienveillance qui pue

Ils se pointent toujours avec leur air faussement concerné. « J’espère que ça va… » Ouais, bien sûr. En vrai, ils prient pour que ça aille mal.

Parce que ça les rassure. Ils carburent à la merde des autres, comme des junkies en manque de leur dose quotidienne. Plus t’es dans la galère, plus ils respirent.

Ta douleur, c’est leur shoot. Ils veulent pas te remonter la pente, non. Ils veulent juste se pencher au bord du trou où tu crèves, pour se dire : « Au moins, moi j’suis pas là-dedans. »

C’est pas de la bienveillance. C’est du voyeurisme déguisé. Une empathie toxique, de la merde en sucre.

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Pourquoi est-ce de la fausse empathie

L’hypocrisie sociale

Ces hypocrites bien propres sur eux adorent se donner une image de gens bienveillants. Ils prennent des nouvelles, posent des questions faussement inquiètes, mais tout ce qu’ils veulent, c’est cocher la case je suis une bonne personne.

Si t’as la gueule dans la boue, ça les rassure. Leur vie de merde paraît tout de suite moins naze. Leur empathie est un miroir : ils veulent juste voir leur propre reflet plus reluisant.

Tu connais forcément ces conversations : “T’as vu, Marc a perdu son taf ? Pauvre gars.” Mais derrière le pauvre gars, c’est plutôt heureusement que c’est pas moi.

Ou ces dîners où un drame est évoqué et tout le monde feint la compassion pendant qu’intérieurement, ça soupire de soulagement : “Ça aurait pu m’arriver, mais non. Moi, je gère.”

La bienveillance performative

Rien de plus crade que ces gens qui exposent leur soutien comme un putain de trophée. Ils vont t’envoyer un message pour prendre des nouvelles, mais ce qui compte, c’est que ça se voie.

Sur les réseaux, ils étalent leur pseudo-empathie, leur petite gloire d’avoir tendu la main. En vrai, ils n’en ont rien à foutre. Ce qu’ils kiffent, c’est se donner bonne conscience sous les likes.

Typique : la story Instagram avec un “Pensées pour tous ceux qui traversent des moments difficiles” — comme si cette merde allait aider qui que ce soit.

Ou encore le post Facebook plein de “Je suis là si besoin” adressé à personne et à tout le monde, parce que le vrai but, c’est que tout le monde voie à quel point ils sont bons. Du soutien marketing, empaqueté pour faire joli.

Le voyeurisme de la douleur

Ils sont là, comme des vautours, à attendre ton faux pas. La douleur des autres, c’est leur programme favori. Ils picorent des détails croustillants de vies fracassées pour nourrir leur besoin maladif de se dire “Moi, ça va”.

Ils habillent ça de bienveillance, mais c’est du voyeurisme pur et simple. Ils regardent la chute avec un sourire planqué.

Genre ces collègues qui s’extasient quand quelqu’un est en arrêt maladie : “Tu savais qu’il déprime grave ? C’est chaud, hein…” Traduction : “Moi, ça va, je suis plus fort.”

C’est aussi ces potes qui veulent tout savoir quand t’es dans la merde : “Si t’as besoin d’en parler, je suis là” — sauf qu’ils écoutent juste pour se rassurer sur leur propre existence sans accrocs.

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Et toi, t’en es où ?

En réalité, tant que t’es là en train d’être touché par les merdes des autres, bah t’es pas occupé à regarder en toi. Et comme tu peux rien pour les autres, tu as une bonne raison de ne pas faire grand chose. Bref, tu t’arranges avec ta conscience.

Ouais, ça fait mal, et je suis un con (:

Pose-toi la question. Vraiment. Est-ce que t’as jamais ressenti ce soulagement crade en entendant que quelqu’un d’autre allait plus mal que toi ? Est-ce que t’as jamais pris des nouvelles juste pour confirmer que t’étais mieux loti ?

Si oui, bienvenue dans le club. Ce club dégueulasse où la bienveillance n’est qu’un alibi pour flatter son propre égo. Personne n’est tout blanc.

La vraie question, c’est : est-ce que tu t’en rends compte, ou est-ce que tu vas continuer à te raconter des histoires ?

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