Ta part d’ombre t’effraie ? Logique. Mais pourquoi donc ?

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1. Ce que tu ressens n’est pas une faiblesse

😶‍🌫️ Avoir peur de soi, c’est humain.

Tu n’es pas malade. Tu es vivant. Ce frisson, ce malaise, cette peur de découvrir ce que tu pourrais être « en dessous »… tout cela est normal. Parce qu’il y a en toi plus que ce que tu montres, et ton esprit le sait.
Tu sens que derrière ton calme, ta bienveillance, ta maîtrise, se cache une bête tapie — celle qui désire, qui jalouse, qui veut dominer, jouir, ou tout casser.

Cette peur, c’est ton système de protection. Il t’empêche d’aller là où la conscience vacille, là où tu pourrais perdre la face. Mais refuser de t’y confronter, c’est aussi refuser de te connaître.

Et comme le disait Spinoza : « Rien n’est bon ou mauvais en soi, c’est notre esprit qui le rend tel. »
Autrement dit, ce que tu appelles “mal” n’est peut-être qu’une part de toi qui cherche la lumière.

2. Ta part animale n’est pas un monstre

🐾 C’est ton instinct. Ta vérité brute.

Ce que tu redoutes, c’est ta vitalité nue. L’énergie qui gronde en toi : pulsions, désirs, colères, envies, appétits.
C’est ce que Nietzsche appelait la volonté de puissance — pas celle de dominer les autres, mais de te déployer pleinement, sans filtre ni honte.

Tu ne peux pas tuer cette part. Tu peux juste apprendre à la diriger. Parce que c’est elle qui te donne la force d’aimer, de créer, de défendre, de choisir. Mais quand tu la refoules, elle devient ton pire saboteur : crises de colère, compulsions, comportements auto-destructeurs.

Freud le disait autrement : ce que tu refoules ne disparaît pas, ça attend son heure.
Et ça revient. Toujours. Sous une autre forme. Souvent au pire moment.

Alors non, ta part animale n’est pas dangereuse.
Ce qui l’est, c’est de la nier.

3. Tes traumas, eux, t’ont appris à te méfier

💥 Tu as peur de toi parce qu’un jour, tu as été brisé.

Pour beaucoup, la peur de soi ne vient pas d’une nature violente, mais d’un passé violent.
Quand tu as grandi dans la peur, la honte ou l’humiliation, ton corps a appris à couper le courant émotionnel.
C’est une stratégie de survie. Mais à force de l’utiliser, tu oublies comment ressentir — même ce qui est bon.

Séverine, par exemple, que j’ai accompagnée, avait passé vingt ans à tout contrôler.
Elle croyait que s’effondrer, c’était mourir. Mais un jour, elle a compris : “Ce que je redoute en moi, c’est juste la douleur que je n’ai jamais eu le droit d’exprimer.” Alors elle a arrêté de lutter. Et, petit à petit, elle a respiré à nouveau. Rien de magique. Simplement logique.

Tu ne guéris pas en effaçant le passé. Tu guéris en lui redonnant un visage, une voix, une place. La peur de toi-même n’est pas un défaut : c’est une cicatrice qui parle encore.

4. Et si c’était aussi ton désir que tu craignais ?

🔥 Ce qui t’attire te dérange, et c’est normal.

Les désirs interdits, les pensées inavouables, les pulsions sexuelles ou de pouvoir… Tout cela fait partie du spectre humain. Tu n’es pas sale, ni déviant. Tu es traversé. Comme tout le monde.

Mais depuis toujours, la morale t’a appris à juger avant de comprendre. À craindre avant de sentir. Et cette censure intérieure te coupe de ta créativité, de ton intuition, de ton feu.

Nietzsche disait : « Le sceau de la liberté acquise est de ne plus avoir honte de soi. »

Tu veux vivre libre ? Alors il va falloir arrêter d’avoir peur de ce qui t’habite. La liberté ne consiste pas à choisir le bien. Elle consiste à embrasser tout ce qui est vrai.

5. La peur de toi te coupe… de toi

🪞 Ce que tu refuses devient ta prison.

Quand tu refuses de te confronter à ton ombre, tu te condamnes à vivre une vie tiède. Tu souris, tu t’adaptes, tu joues bien ton rôle — mais quelque chose en toi s’éteint. Et un jour, tu te demandes pourquoi tu ne ressens plus rien.

Parce qu’on ne peut pas se couper de soi sans se vider. Regarde Julien, cet infirmier qui voulait juste “respirer” : il a compris qu’il fuyait moins les autres que lui-même. Et qu’à force de vouloir être parfait, il avait étouffé ce qui le rendait humain.

Tu veux retrouver de la force ? De la joie ? De la clarté ? Alors cesse de te fuir. Affronte ce qui fait peur. Non pour t’en débarrasser, mais pour t’en faire un allié.

6. Comment faire concrètement

🧭 Trois pistes simples pour te réconcilier avec toi

  1. Observe sans juger
    Note les moments où tu réagis “trop fort”. Colère, jalousie, tristesse. Ce sont des messages, pas des fautes.
    Écoute-les.
  2. Respire ton instinct
    Quand tu sens la tension monter, ne cherche pas à la rationaliser. Respire. Laisse ton corps bouger, parler.
    C’est lui qui sait.
  3. Transforme la peur en curiosité
    Plutôt que “Pourquoi j’ai peur ?”, demande-toi : “De quoi cette peur veut-elle me protéger ?”
    Ce simple décalage change tout.

7. En vérité, tu ne dois pas avoir moins peur

💫 Tu dois juste apprendre à aimer ce que tu redoutes.

Ta part d’ombre, ton animal, tes traumas, tes désirs — tout cela forme ton humanité. C’est le chaos d’où naît la conscience. Et comme le disait Viktor Frankl : « Celui qui a un pourquoi peut endurer presque n’importe quel comment. » Tu n’as pas besoin d’éteindre tes peurs. Tu dois juste leur donner un sens. Parce qu’au fond, ce que tu redoutes le plus… c’est ta propre lumière.

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auteur stephane briot
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