Tu m’énerves ! C’est de ta faute si je suis en colère
Ah oui, vraiment ?
Tu vois rouge. Ça monte. Tu trembles. Tu serres les dents. Tu penses à tout ce que tu pourrais balancer dans la gueule de l’autre. Parce qu’il t’a fait ça. Parce qu’elle t’a dit ça. Parce que « franchement, il/elle abuse ».
👉 Et comme d’hab, tu lâches l’excuse magique : “C’est sa faute si je suis en colère.”
C’est pratique. Ça t’évite de regarder à l’intérieur. Sauf que non. Ta colère, c’est pas une livraison Amazon déclenchée par l’extérieur. C’est toi, ton vécu, ta perception, ton passé, ton seuil de tolérance. Bref, ton bordel interne.
Il serait peut-être temps de l’assumer, non ?
La colère, c’est pas une faute, c’est un signal
🔥 Tu crois exploser à cause des autres. Tu te mens.
La colère est une émotion primaire, un signal d’alerte. Elle ne débarque pas par hasard. Elle te montre qu’un de tes besoins a été piétiné. Mais plutôt que de regarder en toi, tu la balances dehors. Classique. Tu transformes une info utile en attaque toxique.
« Il me respecte pas. »
« Elle m’écoute jamais. »
« Ils se foutent de moi. »
Et si on reformulait ça ? Genre :
- J’ai besoin de respect et je ne le ressens pas.
- Je me sens invisible.
- J’ai besoin d’écoute et de reconnaissance.
Tu sens la différence ?
Dans le premier cas, tu craches ta rage. Dans le second, tu reprends la responsabilité de ton émotion. C’est pas de la soumission, c’est de la puissance.
Ce que tu ressens = ce que tu dois écouter (pas projeter)
🧠 Colère = besoin + frustration + interprétation
La colère naît d’un désalignement entre ce que tu vis et ce que tu espérais. Entre ton besoin (respect, sécurité, reconnaissance) et la réalité. Elle te signale que t’es plus aligné avec toi-même. Pas que le monde t’en veut.
Mais attention à cette mécanique destructrice :
- L’autre fait ou dit un truc.
- Tu l’interprètes à travers tes filtres (blessures, peurs, attentes).
- Tu ressens une tension intérieure.
- Tu accuses l’autre.
- Tu deviens esclave de ce que tu refuses d’assumer.
Voilà comment on se transforme en bombe émotionnelle qui attend qu’on appuie sur le bouton.
T’es pas victime. T’es responsable.
⚡ T’as le droit d’être en colère. Mais pas de rester bloqué dedans.
Colère ≠ faiblesse.
Colère ≠ agressivité obligatoire.
Colère ≠ quelque chose à refouler.
Non. La colère, quand elle est écoutée et comprise, c’est une arme de transformation massive. Mais tant que tu t’en sers pour foutre des baffes (réelles ou symboliques), tu restes dans la réaction, pas dans l’action.
T’es en colère ?
OK. Et maintenant, qu’est-ce que tu vas en faire ?
- L’utiliser pour poser tes limites ?
- L’utiliser pour exprimer un besoin ?
- L’utiliser pour grandir et comprendre ce qui te touche tant ?
Ou tu vas juste hurler, taper, t’énerver, insulter… et recommencer demain ?
Pourquoi ça te touche autant ? Parce que t’as une histoire.
🎭 Chaque colère est un écho de ton passé
T’as remarqué ? Ce que les autres supportent sans broncher, toi, ça te retourne le bide. Pourquoi ? Parce que t’as une histoire. Des blessures. Des traumas. Des croyances bien ancrées.
👉 Tu ne réagis pas à ce qui se passe. Tu réagis à ce que tu crois que ça veut dire. Exemple :
Quelqu’un t’interrompt → tu penses : “On ne me respecte pas.”
Quelqu’un oublie de te remercier → tu penses : “Je ne compte pour personne.”
Et bim. Tu passes en mode colère, parce que ça ravive une vieille douleur.
Alors, tu cries pas pour cet instant précis. Tu cries pour toutes les fois où t’as pas osé, pas pu, pas su le faire. Et si tu comprenais ça… tu pourrais choisir une autre façon de réagir.
Tu veux être respecté ? Apprends à poser des limites AVANT d’exploser
🚧 L’art de la prévention émotionnelle
Tu veux éviter les explosions ? Apprends à poser des frontières claires, pas quand t’es à bout, mais quand tout va bien.
- Dis ce que tu ressens quand tu le ressens, pas trois jours plus tard dans une engueulade.
- Dis ce que tu veux au lieu de supposer que l’autre devine.
- Dis non, sans te justifier. C’est pas une trahison, c’est un acte de respect envers toi-même.
Poser des limites, c’est pas blesser l’autre.
C’est ne plus te blesser toi-même en silence.
Conclusion : tu veux avancer ? Assume.
Oui, l’autre t’a peut-être mal parlé.
Oui, il y a des comportements inacceptables.
Mais ta colère, elle t’appartient. Elle parle de TOI. De ton besoin. De ta limite. De ta fatigue. De ton histoire. Et tant que tu la balances sur l’autre, tu passes à côté de ton pouvoir d’action.
Alors, choisis :
- Te plaindre ou comprendre ?
- Réagir ou décider ?
- Te décharger sur l’autre ou te libérer vraiment ?
👉 Ta colère est précieuse. Mais elle est ton affaire. Pas celle de ton voisin.