La lenteur, c’est pas une pause. C’est une guérison.
Tu veux aller vite.
Tourner la page.
Changer de vie, de job, d’envie, d’identité.
Mais plus tu accélères, plus tu te perds.
Et si la solution, c’était l’inverse de ce qu’on te vend partout ?
Pas « plus vite, plus fort ».
Mais plus lentement, plus juste.
Parce que parfois, ralentir, c’est le seul moyen d’avancer.
Pas à pas. En profondeur. Pour de bon.
1. Tu veux te retrouver ? Commence par t’arrêter.
⛔️ Tant que tu fonces, tu t’écoutes pas.
Tu passes ton temps à réagir. À t’agiter.
À “faire” pour oublier que tu sais plus trop pourquoi tu fais.
Mais tu peux pas t’aligner si t’as jamais pris le temps de t’écouter.
S’arrêter, ce n’est pas perdre du temps. C’est en reprendre.
📌 C’est ce que rappelle le psychologue Thomas d’Ansembourg :
“Il ne s’agit pas de ralentir pour devenir mou, mais de ralentir pour devenir conscient.”
🛠️ À faire là, maintenant :
- Éteins tout. 5 minutes.
- Respire. Sans but.
- Note la première question qui te vient à l’esprit quand tout s’arrête.
2. La lenteur, c’est un retour à l’intérieur.
🧭 Là où sont les vraies réponses.
Tu veux des réponses immédiates, des éclaircissements, une direction.
Mais tu cherches dehors.
Tu scrolles. Tu demandes des avis. Tu compares.
Et si ce que tu cherchais, c’était pas sur Google ?
Et si c’était en toi, mais enfoui sous le bruit, la vitesse, la pression ?
La lenteur, c’est le seul moyen d’entrer en soi.
📌 Études en neuropsychologie : les moments de vide (balade, douche, ennui) activent le mode par défaut du cerveau — celui de l’introspection.
👉 Sans lenteur, pas de clarté.
🛠️ Ritualise ça :
- Marche sans musique.
- Cuisine sans distraction.
- Écris 3 phrases sur ce que tu ressens, pas sur ce que tu dois faire.
3. T’as cru que t’étais lent·e ? Non. T’es juste pas sur le bon tempo.
🎵 Et ton tempo, c’est pas celui du monde.
Le monde va vite.
Mais toi ?
Tu vas peut-être profond. Tu digères lentement. Tu observes avant d’agir.
Et c’est pas une faiblesse.
C’est une force.
Vouloir aller aussi vite que les autres, c’est comme courir avec des chaussures trop petites.
Tu avances, mais tu te bousilles.
🧠 Comme le dit Boris Cyrulnik :
“Ce n’est pas le rythme qui compte, c’est le sens qu’on donne à la marche.”
🛠️ À écrire noir sur blanc :
- Mon rythme naturel, c’est quand je fais ______
- Je me sens en paix quand je ______
- Je vais respecter ça, parce que ça me rend vivant·e
4. La lenteur, c’est ce qui t’empêche de replonger.
🛟 Parce qu’elle t’oblige à sentir au lieu de fuir.
Tu veux aller vite pour oublier.
Pour ne pas replonger dans le doute, la honte, l’épuisement.
Mais tant que tu cours, tu fuis. Et ce que tu fuis te rattrape.
La lenteur, c’est un mur doux. Elle t’oblige à t’arrêter.
À sentir ce que t’as évité. À respirer dedans.
Et une fois que c’est traversé, ça ne revient plus.
📌 Étude sur la régulation émotionnelle (Gross, 2013) :
L’évitement émotionnel augmente l’intensité des affects.
👉 Ressentir à temps réel, même lentement, diminue leur emprise.
🛠️ À tenter :
- Quand une émotion monte, ne scroll pas.
- Ferme les yeux. Donne-lui un nom.
- Reste avec. 90 secondes. Juste ça.
5. La lenteur, c’est une rébellion douce.
🕊 Dans un monde qui va trop vite, ralentir, c’est se respecter.
Refuser d’aller vite, c’est politique. C’est intime.
C’est dire : ma vie ne sera pas un sprint de to-do lists et de bullshit.
C’est choisir la présence. L’intention. La qualité.
C’est reprendre le pouvoir sur ton temps, ton énergie, ton espace intérieur.
📌 La philosophe Livia Ventura écrit :
“La lenteur est une réappropriation. Elle est subversive dans une société de l’accélération.”
🛠️ Dernier défi :
- Ralentis UNE chose aujourd’hui. Juste une.
- Et savoure-la.
- Le goût du café. Le silence après la vaisselle. Un “je t’aime” pas pressé.
Tu veux te retrouver ? Commence par ralentir.
Pas pour devenir paresseux·se.
Pas pour fuir le monde.
Mais pour choisir la manière dont tu veux exister dedans.
Et peut-être qu’en ralentissant, tu découvriras enfin ce que tu fuyais.
Et ce que tu peux devenir, à ton rythme. Pas à celui des autres.
📚 À lire pour aller plus loin :
- “Cessez d’être gentil, soyez vrai” — Thomas d’Ansembourg
- “De chair et d’âme” — Boris Cyrulnik
- “La lenteur” — Milan Kundera
- “Le droit à la paresse” — Paul Lafargue