T’es pas à la bourre. T’es juste en train de courir dans la mauvaise direction
Tu confonds vitesse et clarté
Camarade, regarde bien. T’as passé des années à vouloir aller plus vite. Plus de résultats. Plus de confiance. Plus de guérison. Plus de sens. Et pourtant, plus t’accélères, plus t’es flou. Plus t’agites les jambes, plus tu t’éloignes de toi.
Parce que ce que t’as confondu avec de l’élan…
c’est souvent de la panique.
La vérité ?
- T’as pas besoin d’aller plus vite.
- T’as besoin de t’arrêter. De respirer. D’écouter.
Et ouais, je sais, ça fout la trouille. Parce que ralentir, c’est laisser remonter tout ce que t’as évité. Mais c’est précisément pour ça que c’est là que ça commence.
La vitesse, c’est une stratégie d’évitement bien maquillée
T’occupes ton mental pour pas sentir ce que ton corps hurle
Tu fais des to-do, tu structures, tu fonces. T’optimises ton développement personnel comme un business plan. Mais si tu t’écoutes deux minutes, t’es épuisé.
Tu veux changer sans jamais ralentir.
Mais le changement réel, il a besoin de vide. De latence. De lenteur.
T’as pas peur d’échouer. T’as peur de sentir. De sentir ce que t’as mis sous le tapis. Le flou. Le manque. L’ennui. La tristesse. Toutes ces émotions qui n’ont jamais eu leur place dans ta course à “devenir meilleur”.
Alors tu bourres ton agenda. Tu “t’avances”. Tu “prépares”.
Mais t’avances pas.
T’évites.
Et c’est pas du courage. C’est une fuite stylée.
Te retrouver, c’est pas ajouter. C’est enlever
La lenteur, c’est pas la faiblesse. C’est l’espace de vérité
Quand tu ralentis, tu laisses remonter :
- Tes vrais besoins (pas ceux que t’as appris à afficher)
- Tes vrais élans (pas ceux copiés sur Insta)
- Tes vraies limites (celles que t’as toujours ignorées)
La lenteur te rend lisible.
Elle te recolle à toi-même.
Pas parce qu’elle est “zen”.
Mais parce qu’elle t’oblige à sortir du bruit.
Tu veux savoir qui t’es ?
Coupe tout.
Prends une heure pour rien faire.
Marche sans but.
Écris sans objectif.
Respire sans chercher la performance.
Et t’inquiète pas si ça t’agace. Si tu sens un vide.
Ce vide, c’est toi qui t’attends.
Le monde va vite. Mais toi, t’as le droit d’aller lentement
C’est pas la vitesse qui te définit. C’est la qualité de ton mouvement
Tout autour de toi pousse à l’accélération.
Productivité, résultats, performance émotionnelle, même dans le dev perso.
Mais toi, t’es pas un robot.
T’es pas une startup.
T’es un humain en reconstruction.
Et un humain, ça a besoin de lenteur pour intégrer.
Tu veux une base solide ?
Tu veux une vie qui tient debout même les jours où t’as plus la foi ?
Alors arrête de foncer vers l’avant.
Et commence à marcher vers l’intérieur.
Un pas. Puis un autre.
Pas pour arriver.
Pour sentir que t’es là. Que tu respires. Que tu vis.
Conclusion – Si tu veux te retrouver, faut que t’acceptes d’être paumé un temps
La lenteur, c’est pas une pause. C’est une méthode de vérité
Camarade, t’as le droit de pas savoir.
T’as le droit de pas avancer vite.
T’as même le droit de t’arrêter complètement.
Pas pour fuir.
Mais pour te retrouver.
Parce que tant que tu files à toute allure, tu deviens flou.
T’existes dans l’image, dans l’agenda, dans la projection.
Mais toi, le vrai toi ?
Il vit dans les interstices.
Dans le silence.
Dans les temps morts.