L’espoir que ça s’arrange te détruit plus que la relation elle-même
T’attends pas un miracle : t’attends une réparation
Camarade, si t’es encore là, à douter, à espérer, à te dire que “ça finira bien par s’arranger”, c’est pas parce que t’es naïf·ve. C’est parce que t’espères que cette fois, on t’aimera pour de vrai.
T’as vu les red flags.
T’as vécu les silences, les coups tordus, les retournements.
Mais t’y crois encore.
Parce qu’au fond, tu crois pas seulement en lui/elle. Tu crois que t’as pas le droit de lâcher.
Tu te dis que si tu restes assez patient·e, assez aimant·e,
l’autre finira par se réveiller, par voir tout ce que tu donnes,
et par changer. Pour toi. Grâce à toi.
Mais camarade… ce jour-là ne viendra pas.
Et ce n’est pas toi le problème.
Tu confonds changement et manipulation
Ce que tu prends pour un progrès, c’est souvent un répit
Peut-être que t’as déjà vécu ça :
- Il/elle te fait une crasse
- Tu craques, tu poses des limites
- Il/elle s’excuse, devient doux·ce, te “comprend” enfin
- Et tu souffles : “Ça y est, ça va changer”
Mais ce n’est pas un tournant.
C’est un reset du cycle.
Juste assez de calme pour que tu restes.
Juste assez de tendresse pour que tu baisses la garde.
Et puis ça recommence.
Ce que tu vis, c’est pas une évolution.
C’est un ascenseur émotionnel.
Et à chaque montée, tu t’accroches encore plus.
Parce que tu veux pas croire que tout ce que t’as donné, tout ce que t’as supporté…
c’était pour rien.
Tu restes parce que t’as peur d’avoir eu tort
Quitter, c’est pas abandonner. C’est reconnaître que t’as vu clair trop tard
C’est dur de partir.
Pas juste à cause de l’attachement.
Mais parce que partir, c’est accepter que t’as espéré pour rien.
C’est regarder en face toutes les fois où t’as cru, où t’as pardonné,
où t’as minimisé pour tenir.
Et ça, c’est brutal.
Parce que ça remet en question ton intuition, ta force, ta loyauté.
Mais camarade, t’as pas été faible.
T’as été amoureux·se. Dévoué·e. Humain·e.
Et le vrai courage, maintenant,
c’est de ne plus laisser l’espoir faire le taf à ta place.
L’attente du changement, c’est une prison déguisée en loyauté
Tu t’oublies en espérant que l’autre se retrouve
T’es resté·e pour lui/elle.
Mais à force, t’es plus là pour toi.
Tu vis à travers l’autre.
Ses humeurs. Ses absences. Ses retours. Ses excuses.
Et plus tu donnes,
plus tu perds le peu qu’il te restait de clarté.
Parce que tu crois que l’amour, c’est attendre.
Que rester, c’est aimer plus.
Mais non.
Aimer plus, c’est parfois partir.
C’est refuser de rester le témoin passif d’un scénario qui te broie.
Ce que tu crois être une preuve d’amour
est devenu une lente agonie.
Il ou elle ne changera pas… parce qu’il n’a aucune raison de le faire
Tant que tu restes, le système fonctionne
Pourquoi changer, quand l’autre reste quoi qu’il arrive ?
Pourquoi faire face à ses parts sombres, quand on peut toujours te faire porter le doute ?
Le pervers narcissique ne se remet pas en question.
Il adapte juste son masque.
Et toi, tu deviens l’outil parfait de sa stabilité.
Tu veux qu’il ou elle change ?
Commence par changer, toi.
Pose des limites. Parle vrai. Pars s’il le faut.
Parce que le vrai changement commence quand le système s’effondre.
Pas quand tu t’y accroches.
Conclusion – L’espoir mal placé t’épuise plus que la douleur
Et ton taf, c’est plus d’aimer l’autre. C’est de te libérer
Camarade, t’as assez attendu.
Assez cru. Assez parié sur demain.
Le jour où il ou elle changera ?
C’est pas pour demain.
Et ce sera jamais pour toi.
Parce que le changement, ça demande une conscience, une remise en question, une volonté réelle.
Et ça, tu peux pas le créer chez l’autre.
Par contre, tu peux choisir de ne plus rester là où ton amour devient une stratégie de survie.