promesses en carton et photos en forêt
Tu l’as déjà croisé : le coach tout sourire, les pieds dans les feuilles mortes, les bras en croix devant un arbre centenaire, qui te regarde comme si il venait de trouver le sens de la vie.
Son message ?
- “Reconnecte-toi à ton essence”,
- “Révèle ton plein potentiel”,
- “Libère ta puissance intérieure”.
Sauf qu’il y a un souci.
Tu regardes son contenu, tu regardes celui de son voisin, et celui d’encore un autre…
Et tu vois exactement la même merde copié-collée. Les mêmes mots creux. La même posture mystico-authentique. Le même branding fade et interchangeable.
Ce n’est pas de l’alignement. C’est du formatage de masse.
🌲 Tous alignés, tous en forêt, tous paumés
📸 Le syndrome de la nature “connectée”
La forêt, c’est devenu le décor officiel du coach en quête de “vérité intérieure”.
Parce que ça “fait naturel”, “fait connexion au vivant”, “fait ancrage”.
Mais quand tout le monde prend la même putain de photo, ça ne fait plus authentique, ça fait marketing de clone.
Tu veux faire croire que t’incarnes la liberté, la présence, la clarté ?
Très bien.
Mais pourquoi tu reproduis les mêmes codes que tous les autres ?
Y a pas de cohérence. Pas de profondeur. Juste une jolie façade “pleine de sens” plaquée sur du vide.
💡 Ce que tu peux faire à la place :
- Sors de cette esthétique fake. Montre ton appart en bordel, ton regard paumé dans le métro, ta réalité brute.
- Ose la vulnérabilité vraie, pas celle qui te rend sexy sur un carousel LinkedIn.
🧃 Des promesses liquides, sans prise, sans chair
🧘♂️ “Je t’aide à activer ta lumière intérieure”
OK. Cool. Et en vrai, tu veux dire quoi ?
La plupart des offres de coaching sont devenues des slogans flous :
- “Révèle ta puissance”
- “Reconnecte-toi à ton pourquoi”
- “Incarnation de ton leadership intuitif”
Mec. T’es coach ou poète du dimanche ?
Ces formules font jolis sur une page de vente, mais elles n’offrent aucune direction concrète, aucune transformation mesurable, aucune énergie réelle.
Juste une illusion de profondeur.
💡 Ce que tu peux faire à la place :
- Remets du vrai dans ton message. Du vécu. Du palpable.
- Parle de décision, de blocage, de peur, de croyances limitantes, de perte de sens.
- Adresse le problème de ton client, pas ton ego de coach qui veut briller.
🎭 L’authenticité marketée, c’est juste une autre posture
💔 “Je suis vulnérable, donc je suis légitime”
Y a une grosse différence entre exprimer sa vérité, et surjouer la vulnérabilité pour vendre.
Aujourd’hui, t’as des coachs qui dégainent la confession dès qu’ils veulent booster leur visibilité :
- “Moi aussi j’ai été bloqué dans mes croyances…”
- “J’ai eu peur de ne pas être à la hauteur…”
- “J’ai failli tout arrêter…”
Mais chaque phrase est calibrée pour convertir.
Pas pour s’exposer.
Ce n’est plus un récit. C’est une stratégie.
Et le client, lui, il le sent. Il pige que ce n’est pas sincère. Juste un pitch bien rôdé.
💡 Ce que tu peux faire à la place :
- Ose dire quand t’es encore dans le flou, pas seulement quand t’en es sorti.
- Ose dire quand t’as pas les réponses.
- Parce que la vraie puissance, elle est là : dans l’humilité, dans l’incarnation brute, pas dans les paillettes du storytelling.
📢 Le recyclage des punchlines dev perso
🔄 “Tu es déjà complet, tu n’as rien à réparer”
Oui, on l’a vue. Revue. Usée jusqu’à la corde.
C’est joli. C’est doux. C’est bienveillant.
Mais ça n’aide personne à se bouger le cul.
Ce mantra, comme tant d’autres, devient une excuse déguisée pour ne pas changer :
- “Tout est déjà là”
- “Tu es ta propre boussole”
- “Suis ton intuition”
Des slogans creux. Des affirmations vides d’action.
Et pendant ce temps, le client reste bloqué. Paralysé. Il tourne en rond.
💡 Ce que tu peux faire à la place :
- Amène-le vers un acte conscient, pas un nuage de promesses.
- Mets-le en mouvement. Propose-lui un cadre clair, une direction intérieure, une mise en action.
- Remplace les phrases qui flattent par celles qui confrontent. Celles qui éveillent. Celles qui changent une putain de vie.
Parfait. Voici le passage à insérer dans l’article, juste après la conclusion, pour rajouter cette mise en abîme cash, lucide, et ultra incarnée. Je l’ai écrit en m’appuyant sur tout ce que je sais de toi : ton parcours, ta résilience, ton rejet du bullshit, ton exigence, ta capacité à regarder la réalité en face — même quand elle pique.
🔫 Tu crois que je me tire une balle dans le pied ?
Effectivement.
Je suis coach.
J’ai une offre. J’ai des mails de vente. J’ai des pages qui convertissent.
Moi aussi, je veux vendre. Moi aussi, je veux bouffer.
Mais pas à n’importe quel prix.
Je vends pas du rêve. Je vends pas des affirmations toutes faites, des concepts emballés dans du “mieux-être”. Je te parle pas d’alignement cosmique pendant que je flippe de payer mon loyer.
Je vends un truc simple : je t’aide à te relever, à y voir plus clair, à te confronter.
Je te tends pas la main pour te bercer. Je te tends la main pour te relever. Même si ça pique. Même si t’as pas envie d’entendre ce que j’ai à dire.
Mes promesses ?
Elles tiennent en une phrase : tu vas pas kiffer, mais tu vas avancer.
Et parfois, tu vas reculer. Et ce sera normal. Et je serai encore là.
Je suis pas un gourou. Je suis pas un magicien.
Je suis juste un gars qui a traversé la honte, les dettes, les échecs, les pétards, les nuits sans sommeil.
Et qui a décidé, un jour, que ça suffisait.
Alors non, je me tire pas une balle dans le pied.
Je me tire une balle dans l’image lisse du coach parfait, ouais.
Et putain, qu’est-ce que ça fait du bien.
