Le bullshit de l’écriture inclusive
L’inclusivité à la sauce culpabilisante
🧨 Quand t’oses pas, on t’accuse
T’as remarqué comme certains combats te sautent à la gueule, sans te demander ton avis ?
👉 L’écriture inclusive, c’est l’un d’eux. Pas de discussion, pas de nuances, pas de contexte : tu l’utilises pas ? Tu serais forcément réactionnaire, genré, dépassé, excluant. Bam. Étiquette collée.
Mais attends deux secondes.
Pourquoi je devrais me sentir coupable de pas foutre des points médians partout ? Pourquoi ce serait à moi de porter un combat que je n’ai pas choisi ?
Et surtout : pourquoi on me fout dans la gueule que je participe à l’oppression des femmes si j’écris “les auteurs” et pas “les auteur·ice·s” ?
Sérieux ? Tu veux déconstruire le patriarcat ? Super. Mais commence par pas m’imposer tes règles typographiques comme si c’était la condition sine qua non de la vertu. J’écris en français, pas en dialecte militant.
Y’a deux sexes. Et c’est pas moi qui l’ai décidé.
🧬 La nature, elle s’en fout du militantisme
Tout le monde veut “déconstruire le genre”. Très bien. Mais faudrait peut-être commencer par comprendre un truc : la biologie, elle, elle n’a pas attendu ton post Insta pour exister. Elle s’en fout de ta cause, de ta grille de lecture, de ta souffrance.
Elle n’est ni bonne ni mauvaise, elle est. Point.
👉 Il y a deux sexes biologiques. C’est pas une opinion, c’est un fait. Mâle. Femelle. Et entre les deux, des cas rares, qu’on appelle intersexes. Mais c’est l’exception, pas la règle. Ce n’est pas un système oppressif, c’est juste… la vie.
Et vouloir nier ça, vouloir faire comme si c’était une construction sociale, c’est aussi con que d’exiger que la gravité soit plus inclusive.
La nature est sexuée. L’univers entier fonctionne par polarités, par complémentarités. Yin et Yang. Attraction et répulsion. Donner et recevoir. Refuser ça, c’est refuser le réel.
Tu veux pas te sentir enfermé·e dans une identité genrée ? Parfait. C’est ton droit le plus strict. Mais viens pas m’imposer ta désincarnation textuelle pour autant.
C’est ton choix, pas le mien. Je te respecte, mais à un moment, je vais pas réapprendre à écrire parce qu’est paumé dans ton corps. C’est ton affaire, pas la mienne, pas celle du monde.
Le langage, c’est pas un champ de mines
📣 Et si on se reparlait sans marcher sur des œufs ?
👉 Tu veux changer les mentalités ? OK. Mais commence par le sens, pas la forme. C’est pas l’orthographe qui oppresse, c’est les actes. C’est pas le “ils” générique qui viole, c’est le violeur. C’est pas “le masculin l’emporte” qui tue, c’est la violence, l’indifférence, le mépris.
Le langage, c’est un outil de transmission, pas une putain d’arme idéologique.
À force de vouloir tout “inclusiviser”, on en oublie de se faire comprendre. L’écriture inclusive devient un obstacle au dialogue, pas une passerelle. Et quand t’as besoin de convaincre, de créer du lien, tu fais quoi ? Tu choisis la clarté ou la conformité idéologique ?
👉 Moi, j’ai choisi : je parle pour être compris. Pas pour flatter une minorité bien-pensante. Pas pour me racheter une virginité sociale. Et surtout pas pour qu’on me foute la paix.
Tu veux militer ? Assume.
🔥 Mais me refile pas la facture
Si t’as un combat, porte-le. Mais porte-le en entier. Pas à moitié, pas avec des pincettes, et surtout pas en me le balançant dans la gueule comme une bombe morale à retardement. Tu veux écrire “iels”, “celleux”, “toustes” ?
👉 OK. Mais t’attends pas à ce que tout le monde te suive.
Assume ton choix. Assume d’être à contre-courant, assume les critiques, assume le fait que certains ne comprendront pas — ou ne voudront pas comprendre. Mais viens pas réclamer un alignement généralisé comme si on te devait ça. Personne te doit ta réassurance identitaire.
La langue, c’est vivant, ça évolue, mais ça le fait pas sous la menace.
Moi, j’ai mes propres luttes. J’ai assez porté celles des autres pour savoir ce que ça coûte. Et c’est précisément pour ça que je refuse de porter les tiennes. Pas par rejet. Par lucidité. Parce que je sais que si chacun porte ce qui lui appartient vraiment, on sera déjà un peu plus libres.
Être inclusif, c’est pas cocher une case
🙏 C’est traiter l’autre comme un humain. Point.
Tu veux faire bouger les lignes ? Sois humain. Écoute. Sois curieux. Pose des questions. Parle avec des gens qui pensent pas comme toi. Sois exemplaire, pas exemplarisant.
On change pas le monde avec un correcteur typographique, on le change avec des discussions vraies, des liens, du respect, de la friction parfois.
L’écriture inclusive, dans sa forme actuelle, n’est qu’un symptôme. Celui d’une société qui veut compenser son inaction par du symbolique.
Qui préfère la signalisation à l’action. Qui croit qu’en écrivant “toustes”, elle lave ses mains du patriarcat.
Mais le patriarcat, il s’en fout. Lui, il est ancré dans les habitudes, dans les silences, dans les regards qui méprisent. Il est dans le “ta jupe est trop courte” ou “tu devrais sourire plus”. Et ça, ça se combat avec des tripes. Pas avec des points médians.
Tu veux qu’on bouge les lignes ? Alors arrête d’en faire des cases. Arrête de croire qu’il suffit de gommer un “ils” pour gommer les inégalités. Regarde les actes. Regarde le réel. Et parle-moi comme un humain, pas comme un bulletin d’adhésion à la bien-pensance.
Et surtout… fous-moi la paix avec ta typographie révolutionnaire.
Parce que le respect, ça s’impose pas. Ça se gagne. À force de cohérence, d’actions, et de putain de responsabilité.