Savez-vous pourquoi créer un blog ? Pourquoi entreprendre ? Pourquoi aimez-vous votre partenaire ? Pourquoi vous aimez la pluie, oui, moi j’aime la pluie, et je peux vous dire pourquoi, même si ce n’est pas le sujet de ce billet, quoi qu’en y réfléchissant un peu…
Pourquoi ? Elle chiante cette question. Elle emmerdante. Pourquoi ? Bah parce que j’ai envie ! Avec ça, vous n’irez nulle part. Ha, si. Dans le mur (ou Pôle Emploi, ce qui est pareil au fond).
Pourquoi j’aime la pluie ?
Je vais vous dire pourquoi j’aime la pluie. J’aime la pluie pour le bruit, ou plutôt la mélodie qu’elle produit quand elle vient s’échouer sur les carreaux d’une vitre. En fonction du vent, la mélodie n’est pas la même. Le son est également différent selon les vitres (double vitrage, voiture, etc…). Ce qui fait qu’il existe un nombre infini de variantes de cette mélodie.
J’aime aussi le son des gouttes sur les feuilles d’un arbre. J’aime la pluie car elle vide les rues, les gens sont des ombres fugaces, j’aime les reflets sur les trottoirs, l’odeur de la pluie sur le béton chaud, sur l’herbe, les flaques qui sont l’occasion de redevenir gamin un instant.
J’aime la pluie, car la pluie, c’est l’eau, et l’eau, c’est la vie. La pluie, c’est une poésie, l’envie de rester au chaud, chez soi, avec un bon thé ou chocolat chaud, emmitouflé dans un pull ou sur le canapé. Voilà, j’aime la pluie.
Vous êtes-vous déjà posé la question dans un sens ou un autre. Pourquoi j’aime ceci ou pourquoi je n’aime pas cela, au-delà de la simple réponse émotionnelle ?
J’ai toujours aimé creuser, chercher et surtout comprendre pourquoi je n’aimais pas telles choses, pourquoi j’adorais telles autres. Mettre des mots, des idées, cela me permet de mieux me connaitre, de mieux m’appréhender, et de mieux appréhender le monde dans lequel je vis.
La réponse à un pourquoi permet de déplier des tas d’idées, elle peut vous conduire loin à l’intérieur, vous mettre en lumière des zones que vous n’aviez pas explorées, que vous n’aviez pas envie de voir (les peurs, les doutes, bien rangés sous le tapis, c’est tellement mieux).
Oui, vous allez creuser, vous allez trouver des tas de choses, parfois improbables, mais savoir pourquoi l’on aime une chose, pourquoi l’on veut en faire une autre, cela renforce terriblement la volonté d’aller au bout.
Se réfléchir, c’est grandir
Répondre au pourquoi, c’est apporter des réponses claires et nettes, précises et factuelles à nos peurs. Maitriser ses peurs, c’est s’éviter de graves conneries, c’est devenir raisonné, intelligent, posé. C’est grandir.
Cela permet aussi de combattre ses faiblesses : pourquoi je n’aime pas telles choses, pour ceci, pour cela, etc… je sais pourquoi je n’aime pas, je sais mettre des mots dessus. Maintenant, si je suis obligé d’en passer par là, alors, je vais pouvoir trouver et utiliser des leviers pour m’aider à réaliser la chose.
Répondre au pourquoi, c’est vous donner l’arme fatale : l’information. Sans informations, même le meilleur des pilotes ne sait pas où il va, et il va se perdre en route. De par son talent, il arrivera peut-être à bon port, mais avec combien de mois de retard ?
Avoir l’information vous permet de mieux vous situer. En premier lieu face à vous-même. Vous devenez conscient et éveillé, vous savez qui vous êtes, ce qui vous motive, vous avez conscience de ce que vous êtes.
Lorsque l’on est entrepreneur, avoir conscience de ça, c’est un sacré atout ! Pourquoi ? parce que votre discours commercial sera bien plus impactant. Il est plus facile de vendre en étant sûr de soi qu’en hésitant à tout bout d’entretiens. Vous suivriez une personne mal assurée ? Bien sûr que non ! Alors, pourquoi voudriez-vous que les autres vous suivent quand vous-même vous ne savez pas vraiment là où vous voulez aller ?
Pourquoi être entrepreneur ?
Vaste sujet. Aider les autres ? Mon cul ! Celui qui vous raconte ça est en train de vous prendre pour un con, et cela ne m’étonnerait qu’il tente de vous refourguer une belle merde à prix d’or.
Entreprendre, c’est comme aimer, et tout comme l’amour, c’est d’abord un acte purement égoïste. On n’aime pas l’autre pour lui, mais bien pour ce qu’il nous renvoie de nous même. On n’aime pas l’autre pour lui faire plaisir, mais pour se faire plaisir à soi, d’abord et avant tout.
Entreprendre, c’est pareil ! On le fait d’abord pour sa pomme. Souvent, j’en vois qui entreprennent pour les mauvaises raisons, à savoir par opposition. Gardons le parallèle avec une liaison sentimentale. Votre partenaire vient de vous plaquer. Y’a un paquet de gens, par esprit de vengeance, qui vont tout faire séduire le/la meilleur(e) ami de leur ex-partenaire.
Forcément, voilà une belle relation vouée à l’échec ! Aimer une personne pour mieux détester son ex, dans le genre belle connerie, ça se pose là.
Entreprendre par opposition au salariat, vous n’avez pas plus con comme idée ? Entreprendre pour gagner de l’argent ? Dans le genre connerie, c’est pas mal non plus ! Parce qu’il existe des moyens plus simples pour gagner beaucoup d’argent.
On ne peut pas dire qu’entreprendre soit la voie la plus simple pour gagner sa vie. Même le Loto est moins risqué ! C’est vous dire l’ampleur de la tâche qui vous attend. Et comme source de motivation, vous allez vite voir le fond du tube. Qu’allez faire quand au bout de six à douze mois vous ne pourrez toujours pas vous payer de façon régulière ?
Pourquoi j’entreprends ? Parce que j’étais un putain de cancre à l’école. De fait, je ne me suis pas donné les moyens d’aller chercher les diplômes qui auraient pu servir mes ambitions. Le truc, c’est qu’à quinze ans, je n’avais pas vraiment d’idées sur ce que je voulais faire et forcément, d’une ça limite mes choix, de deux, ça laisse la place aux autres de décider pour moi.
Malgré tout, j’aimais bien écouter ma mère quand elle parlait de lancement de produit, de packaging, de marketing, je trouvais ça trippant. Mais bon, pour moi, les études c’était déjà mort.
Je suis donc rapidement rentré dans le monde du travail. Je me suis battu, j’ai fait des trucs vraiment sympas dans le salariat, et puis, à un moment, j’ai compris que de toutes les façons, écraser la gueule des autres pour grimper, ce n’était pas ma tasse de thé.
Croire, oser et savoir pourquoi
Alors, je me suis pris en main. J’ai joué ma carte, à moi. Pour me prouver que je pouvais y arriver, que j’avais la capacité, parce que j’aime bosser. Je savais ce que je quittais, la routine « métro, boulot, dodo », mais que j’allais aussi trouver d’autres routines tout aussi folichonnes.
Entreprendre était (et reste encore à ce jour) pour moi un défi personnel. Je devais me prouver quelque chose. Et ce moteur-là existe toujours, il est increvable. Parce que je trouve toujours un petit défi, ou un gros, pour me booster. Dans les faits, ce n’est pas le tout de se lancer, le vrai truc, c’est de durer ! Et d’oser être soi.
Alors, les mecs qui vous vendent de l’entrepreneuriat à base de base « le système vous veut du mal », « pourquoi vous ne devez pas être salarié », pardon, mais ils n’ont rien compris. Enfin, si, ils savent comment parler à des mous du bulbe qui veulent s’en mettre plein les fouilles sans trop ramer. Quand on est con, on le public que l’on mérite. Et quand on est con, on a le gourou que l’on mérite.
Me lancer un défi, échouer ou réussir, cela me procure une émotion, j’ai aussi une reconnaissance, mes clients, mes confrères. Ce sont des choses que je ne trouvais pas dans salariat, peut-être aussi parce que je ne savais où chercher, ou d’autres raisons.
Le système et les gens
Je suis responsable de mes choix, de mes actes, je les assume. Si j’entreprends, ce n’est pas parce que la société m’en veut ! Conneries ! La société, sans me faire offense, elle s’en fout de moi ! Elle s’en fout des gens. C’est être bien orgueilleux que de penser qu’un système entier avec plusieurs milliards de personnes en veut personnellement à untel. Sérieux ?
Le système c’est tout juste s’il sait qui existe ou non, alors, en vouloir à untel ou untel. Laissez-moi rire. Si c’est cela la source de motivation de motivation des gens, pas étonnant que les échecs soient si nombreux.
Lorsque les grands explorateurs sont partis sur des coques de noix pour découvrir le monde, croyez-moi qu’ils étaient habités d’une volonté qui dépassait leur propre orgueil. Bien sûr qu’il faut de l’orgueil, mais il faut quelque chose de plus grand pour risquer sa vie dans une telle… entreprise.
C’était pour servir la couronne, ou « Dieu ». C’était cela qui les faisait avancer. Traverser les océans, sans savoir si l’on reviendra un jour, faut être couillu. Et le simple orgueil ici ne suffit pas. Ils ont donc été chercher plus loin dans leurs croyances.
Cherchez en vous des raisons valables, des motivations profondes, quelque chose de tangible, de profond, de durable, quelque chose qui vous aidera à tenir contre vents et marrées.
Pour trouver tout cela, en vous, une seule solution, une seule question : Pourquoi. Aurez-vous le courage de vous poser la question et surtout, d’aller puiser la réponse au fond de vous ? Dans bien des cas, c’est ici que des gens comme moi vont vous être d’un sacré secours.
Car il n’est pas simplement question d’une « bête » réponse. Mais bien de votre avenir, de ce que vous allez faire de votre vie dans les années à venir.
La réponse au pourquoi c’est votre information clé. Nous savons que l’information, c’est le pouvoir. Allez-vous reprendre le pouvoir sur votre vie, ou laissez le hasard et les « autres » décider pour vous ? L’information est cachée au fond de vous. Encore faut-il la trouver.
À vous de jouer.