T’aimerais bien, alors, tu y crois dur comme fer
Ah bah ouais, t’as vraiment envie de bien y croire à la magie du développement personnel.
C’est quoi d’ailleurs le développement personnel en résumé: Une solution rapide, facile, efficace.
Un truc qui, en quelques jours (ou mieux, en une nuit) te transforme en une version optimisée de toi-même. Plus confiant, plus riche, plus serein, plus fort.
Et franchement, vu ce qu’on te vend, c’est dur de ne pas y croire.
Regarde ces pubs sur Instagram, ces vidéos sur YouTube. Ces témoignages éclatants de gens qui, avant, étaient comme toi – paumés, frustrés, en quête de sens – et qui, grâce à une seule putain de formation, (LA BONNE formation, pour eux) ont enfin “réglé leur vie“.
Si c’est là, si ça cartonne autant, c’est bien que ça fonctionne, non ?
Pourquoi douter ? Pourquoi remettre en question ces success stories qui s’affichent sous ton nez ?
Après tout, si eux ont réussi grâce à cette méthode révolutionnaire, pourquoi pas toi ?
Mais t’y crois surtout parce que t’as envie d’y croire. Parce que ça serait tellement plus simple.
Et c’est bien là le problème.
La vérité, c’est que ces solutions miracles ne résolvent rien. Elles t’occupent. Elles te donnent l’illusion d’avancer.
Elles nourrissent ton espoir et remplissent les poches de ceux qui te les vendent. Mais elles ne te rapprochent pas d’une vraie solution.
Au contraire, elles t’en éloignent.
Et pendant que tu cours après la vraie bonne méthode magique, ton problème, lui, continue de grandir.
Pourquoi ça ne fonctionne pas ?
Tu crois que t’as trouvé la faille. Un hack. Une astuce qui va te permettre d’esquiver la souffrance, de contourner l’inconfort, et d’accéder direct au level supérieur.
Mais tu sais qui d’autre a pensé comme ça avant toi ?
Tous ceux qui, aujourd’hui, sont en dépression.
Parce que la vérité, c’est que tu ne peux pas régler un problème en l’évitant. Jamais.
Tu peux le fuir pendant un temps. L’enfouir sous des vidéos, des formations, des livres, des podcasts, des séminaires.
Tu peux t’étourdir dans cette quête du Saint Graal du développement personnel.
Mais ton problème, lui, il ne bouge pas. Il attend. Il s’enracine. Il continue de distiller son poison en sous-marin, pendant que toi, tu crois avancer.
Et puis, un jour, ça te pète à la gueule.
C’est pour ça que, parmi les clients de ces fameux coachs en transformation personnelle, beaucoup finissent chez le psy.
Parce qu’ils ont cru qu’un programme pouvait remplacer un vrai travail sur soi. Parce qu’ils ont cru qu’il suffisait de réciter trois affirmations positives devant leur miroir pour effacer des années de blessures, de doutes et de peurs.
Ça marche pas comme ça.
Soit tu fais le taf, soit le problème te rattrape. C’est pas une question d’opinion, c’est juste un fait.
Mais ça, c’est pas vendeur.
Personne n’a envie d’entendre que ça va demander du temps, de la patience et du courage. T’achèterais, toi, une formation qui te dit : « Tu vas galérer, ça va être inconfortable, et ça prendra des mois » ?
Bien sûr que non.
Alors, à la place, on te vend du rêve. Du court-terme. Une pilule magique qui, sur le papier, semble parfaite.
Mais qui, dans la vraie vie, te fait juste perdre du temps pendant que ton problème se renforce en silence.
Et le pire ?
C’est que plus tu t’accroches à ces pseudo-solutions miracles, plus tu t’enfonces dans la merde.
Tu veux qu’on parle de ça ? Allez, on y va.
L’illusion du produit miracle et la logique du business
Pourquoi ces vendeurs cartonnent ? Parce qu’ils ont compris un truc simple :
Les gens n’achètent pas une solution, ils achètent l’espoir d’une solution.
C’est ça le vrai business du développement personnel. Pas de t’aider, pas de te faire avancer, ça, c’est secondaire, en marketing, on parle de bénéfices inattendu. C’est dire.
Non, le vrai truc du pu développement personnel, c’est juste de te garder dans le système, toujours en quête de « la prochaine étape », du prochain programme, du prochain séminaire, du prochain gourou qui va enfin avoir la clé que les autres n’avaient pas.
C’est pour ça que les promesses sont toujours XXL :
- « 3 étapes pour changer ta vie »
- « Une seule décision peut tout transformer »
- « Lève-toi à 5h du matin et deviens millionnaire »
Et c’est pour ça que les prix montent en flèche :
- La formation à 497 € pour un premier pas.
- L’accompagnement VIP à 4 000 € pour aller plus loin.
- Le coaching élite à 12 000 € pour ceux qui veulent vraiment « passer au niveau supérieur ».
Toujours plus cher. Toujours plus exclusif. Toujours plus « premium ».
Et toi, tu gobes.
Pourquoi ? Parce que l’alternative, c’est d’admettre que tout ce que t’as fait jusqu’ici n’a servi à rien. Allez, soyons beau joueur : pas grand-chose.
T’as balancé des centaines ou des milliers d’euros en fumée pour ? Des trucs que trouves dans un bon bouquins de psychologie.
T’as perdu du temps, et t’as toujours de solution à ton putain de problème !
Alors, au lieu de faire marche arrière, tu continues. Tu t’accroches à l’idée que ce prochain programme, cette prochaine méthode, elle, sera la bonne.
Mais elle ne le sera pas.
Parce qu’à aucun moment, dans tout ce que t’as acheté, il n’y avait la seule chose qui aurait pu te sortir de là : le vrai travail sur toi-même.
Celui qui ne se vend pas. Celui qui ne fait pas de belles promesses. Celui qui est inconfortable, long, et parfois chiant.
Mais qui, lui, fonctionne.
Et pendant que tu cherches encore la prochaine formation à acheter, le business du développement personnel continue de grossir.
Parce que son modèle, c’est de ne jamais te guérir.
Si t’en guérissais, ils perdraient un client.
Alors, on continue ou tu veux déjà demander un remboursement sur tout ce que t’as claqué ?
La fuite dans le travail, dans le fake développement personnel, dans le divertissement
T’as remarqué que certaines personnes bossent comme des dingues, tout le temps ? Elles enchaînent les projets, les réunions, les mails à 23h, et elles trouvent ça normal. Pire, elles s’en vantent.
Pourquoi ?
Parce que tant qu’elles sont à fond dans le taf, elles n’ont pas à penser à ce qui cloche dans leur vie.
Elles se racontent qu’elles sont ambitieuses, productives, motivées. Mais en vrai, elles sont, pour beaucoup, juste en train de fuir.
Et toi, si t’es en train de bouffer du développement personnel à la chaîne, c’est peut-être pareil.
Tant que tu regardes ces vidéos, tant que tu lis ces livres, tant que tu suis ces formations… tu n’as pas à affronter le bordel dans ta tête.
C’est exactement comme ces mecs qui enchaînent les heures sup’ ou ces gens qui passent leur vie devant Netflix. Ils se disent qu’ils avancent, mais ils ne font que s’anesthésier.
Et ce n’est pas le COVID qui a révélé ça.
Non, la pandémie n’a pas créé la vague de mal-être et d’angoisse. Elle a juste mis en pause l’énorme fuite en avant dans laquelle tout le monde était.
Le boulot, les soirées, le bruit constant… tout s’est arrêté d’un coup. Et là, plus moyen de détourner le regard.
D’un seul coup, il fallait se regarder en face.
Et c’est là que c’est parti en vrille.
Burn-out en série, crises d’angoisse, montée en flèche des consultations psy.
Tout simplement parce que des tonnes de gens utilisaient leur rythme de vie comme un moyen d’éviter de penser.
Et toi, si t’as enchaîné les vidéos sur le développement personnel pendant cette période, c’est peut-être que t’as fait exactement la même chose.
Sauf que ce n’est pas en regardant des vidéos sur “comment s’aimer soi-même” que tu vas t’aimer.
Ce n’est pas en suivant une formation sur “comment prendre confiance en toi” que tu vas avoir confiance en toi.
À un moment, il faut arrêter de tourner autour du pot et mettre les mains dedans.
Sinon, tu peux encore passer 10 ans à chercher la méthode parfaite, pendant que tes problèmes, eux, continuent de creuser leur trou.
Alors, t’en es où, là ? Toujours en train de scroller ou t’as enfin capté ce qui se passe ?
Si tu savais le nombre de fois ou je peux entendre « tant que je n’y pense pas, ça va ». Comprendre : coach, ça va pas. Mais bon, j’y pense pas. Flippant.
Ce qui est encore pire : quand tu t’enfonces tout seul
Tu pourrais te dire qu’à un moment, la réalité va te rattraper. Que tu vas finir par réaliser que ces vidéos, ces formations et ces promesses en carton, c’est du vent.
Mais non.
Parce que plus tu cherches la solution miracle, plus tu t’enfonces dans le délire.
Tu achètes un premier programme. Bon, ça marche pas trop, mais tu te dis que c’est toi qui as mal appliqué, ou que le programme était pas trop fait pour toi en particulier.
Alors, tu prends un deuxième. Puis un troisième.
Et là, ça devient un vrai problème.
Parce qu’au lieu de t’arrêter et de te dire « Ok, faut peut-être que je bosse sur le vrai problème », tu fais l’inverse.
Tu redoubles d’efforts dans la mauvaise direction.
Tu cherches LE programme, TON programme, celui qui détient TA solution, Ta réponse à TON problème.
C’est comme si t’avais une fuite d’eau chez toi, mais au lieu de couper l’arrivée d’eau et de réparer, tu passais ton temps à écoper avec un verre en plastique.
Tu peux faire ça pendant des semaines, des mois, des années.
Mais à la fin, tu vas te noyer.
Et c’est ce que font des milliers de gens aujourd’hui.
Ils sautent de formation en formation, d’accompagnement en accompagnement, de méthode miracle en méthode miracle, en pensant qu’ils avancent, alors qu’en réalité, ils sont en train de se perdre.
Et pire encore
A force d’avoir consommé trop de bullshit, ils n’arrivent même plus à faire la différence entre une vraie aide et une arnaque bien emballée.
Ils sont piégés.
Parce qu’accepter qu’ils se sont fait avoir, c’est douloureux. Ça voudrait dire qu’ils ont perdu du temps, de l’argent, et qu’ils doivent tout reprendre à zéro.
Alors, ils continuent.
Je vais me répéter.
Ils espèrent que la prochaine méthode sera la bonne.
Mais elle ne le sera jamais.
Parce que depuis le début, ils se trompent de combat.
Et là, t’as deux options :
- Accepter que ces trucs ne sont que des distractions et commencer à travailler pour de vrai sur toi.
- Continuer à scroller en attendant qu’un autre gourou vienne te vendre du rêve.
C’est toi qui vois.
Le développement personnel : une quête d’authenticité qui tourne à vide
Le plus ironique dans tout ça ?
Le développement personnel, à la base, c’était censé t’aider à te connaître, à t’accepter, à être plus authentique. Ca partait d’un intention louable.
Mais aujourd’hui, c’est devenu l’inverse.
Les gens ne cherchent plus à être eux-mêmes. Ils cherchent à être une version améliorée, un prototype optimisé, un modèle “high performance” qui coche toutes les cases du succès.
Résultat : on se retrouve avec une armée de clones, tous en quête du même graal, tous à essayer d’incarner l’image parfaite du mec ou de la nana qui “réussit sa vie“.
Mais ce qu’ils oublient, c’est que plus ils cherchent à “se développer“, plus ils s’éloignent d’eux-mêmes.
Le développement personnel est censé te libérer. Mais à force d’avaler des conseils sur comment penser, comment agir, comment parler, comment gérer tes émotions, comment dormir, comment te lever, comment bouffer…
T’es devenu un robot.
Et pourtant, malgré toutes ces règles, malgré toutes ces méthodes, malgré toutes ces routines “parfaites“, tu vas de plus en plus mal.
Depuis que le développement personnel cartonne, la dépression explose, les burn-out se multiplient, les cabinets de psy sont blindés, et les jeunes bouffent des antidépresseurs comme jamais. Demande les chiffres à Chat GPT. Mais avant, assied toi.
Alors, on se pose la question ou on continue à faire semblant ?
Tu veux la vraie raison de ce bordel ?
C’est simple : tant que t’es en train de chercher une solution sur YouTube, t’es pas en train de regarder ton vrai problème en face.
C’est exactement comme Netflix.
Tant que t’es plongé dans ta série, t’oublies ce qui ne va pas. Tu te laisses porter par l’histoire, et ça t’évite de te poser les vraies questions.
Mais quand l’épisode est fini, la réalité est toujours là. Et ça, t’as pas envie d’y penser.
Alors, tu penses déjà au prochain épisode, ou à la prochaine série dont on t’a parlé.
Parce que regarder le monstre – enfin, ce que tu crois être un monstre – bah t’as pas envie, pas du tout.
Donc, tu l’évites.
Et pour ça, t’es déjà passé à la suite.
Hé bah dans le développement personnel, c’est pareil.
Tant que tu scrolles Instagram ou YouTube à la recherche de LA vidéo qui va te donner LE déclic, t’as l’impression d’avancer.
Mais en vrai, t’es juste en train de perdre du temps.
Et pendant ce temps-là, ton problème, lui, il ne bouge pas. Il s’enracine. Il devient plus dur à déloger.
Et un jour, quand t’auras enfin compris que toutes ces formations et ces vidéos ne t’ont pas sauvé, tu te retrouveras face à un problème encore plus lourd qu’au départ.
Rien n’est terminé tant que tu respires
Bon, on va quand même positiver un peu. Parce que non, tout n’est pas à jeter.
Dans tout ce que tu bouffes comme contenu, y’a sûrement des trucs intéressants. Y’a eu des progrès, faut le reconnaître. Mais si on fait un vrai point ? Si, avant de te coucher ce soir, tu prends cinq minutes pour te demander : concrètement, j’ai appris quoi aujourd’hui ?
Ouais, t’as retenu quelques notions.
Des idées qui te parlent.
Et après ?
Tu fais quoi de tout ça ?
À l’origine, ton but, c’était pas de devenir coach, ni psy. Ton but, c’était de trouver une solution à ton putain de problème. Alors, t’en es où ?
Regarde ton temps d’écran. Regarde combien d’heures tu passes chaque foutue journée sur Instagram, YouTube, TikTok. Depuis combien de semaines ? De mois ? D’années ?
Oui, t’as sûrement appris des trucs. Mais t’as avancé ou pas ?
Si t’es honnête avec toi-même, tu connais la réponse.
Mais rien n’est terminé.
Même quand t’as l’impression que c’est foutu. Même quand t’as l’impression que t’as tout essayé. Même quand tu te dis que t’as gaspillé trop de temps et que c’est trop tard.
Non. C’est pas trop tard.
Je vais te dire pourquoi.
En 2022, j’étais soudé à mon canapé après un infarctus. Bloqué. Convaincu que c’était la fin.
Ma cardio m’avait foutu la trouille de ma vie. J’étais persuadé que j’allais crever. Que c’était réglé, que j’avais plus qu’à attendre la fin.
Et pourtant, je suis là. Vivant. Debout.
Comment je suis passé d’un état à l’autre ?
Pas en appuyant sur un putain d’interrupteur magique.
J’ai rallumé la lumière, ouais. Mais j’ai dû remettre le courant à l’intérieur.
Et je vais te dire un truc que t’as peut-être pas envie d’entendre : j’ai fait des putains d’efforts.
J’ai regardé en face toutes ces peurs que j’avais esquivées toute ma vie. J’ai pris cher.
Mais tu sais quoi ?
J’ai pas fait que souffrir.
J’ai pris mon pied.
Parce qu’à chaque peur que je regardais en face, je me rendais compte d’un truc : c’était juste une illusion. Une putain de vision de mon esprit, une relique de mon passé.
Alors, petit à petit, j’ai commencé à sourire.
J’ai commencé à renforcer ma confiance, pas après pas.
La trouille était là, bien sûr. Elle est encore là parfois. Mais maintenant, je ne l’écoute plus.
J’ai pris une décision : avancer malgré la peur.
Et je me suis accroché comme un crevard à chaque petit moment de plaisir.
Tant pis s’il y avait des moments difficiles.
J’ai compris un truc simple : tant que je pouvais encore sourire, ne serait-ce qu’un instant, ça voulait dire que j’étais en vie. Et tant que j’étais en vie, je pouvais avancer.
J’ai pas suivi de formation de gourou. Pas de vidéos miracles.
J’ai capitalisé sur trois choses :
- Le soutien des miens. Parce qu’être entouré, ça change tout.
- Les connaissances que j’avais déjà. J’avais bouffé des bouquins de psycho, alors j’ai décidé d’en faire quelque chose.
- Moi. Mes souvenirs, mes petites victoires, ces moments où j’avais déjà surmonté des trucs.
Voilà comment je suis remonté à la surface.
En un mot : j’ai agi.
J’ai pas attendu d’avoir plus confiance en moi. J’ai pas attendu d’être prêt. J’ai pas attendu que la peur disparaisse.
J’ai avancé avec elle.
Parfois, je me suis planté. J’ai fait des erreurs. J’en fais encore. Bien !
Au lieu de me flageller, j’ai regardé mes échecs en face. J’ai cherché à comprendre. J’ai corrigé. J’ai avancé.
Truc simple, bateau, mais qu’on oublie souvent : le but, c’est pas d’éviter les erreurs. Le but, c’est d’en apprendre quelque chose.
Alors, si on résume, le secret ?
C’est pas juste “passer l’action”. C’est d’aller affronter tes peurs.
Et pour commencer, t’as même pas besoin d’un coach. Pas besoin d’un gourou, d’une formation VIP à 497 €.
Un papier et un crayon, ça suffit.
Un accompagnement, un vrai, ça peut aider. Mais pas pour t’éviter le travail.
Juste pour t’aider à le faire ce putain de travail.
Et rappelle-toi d’une chose :
Tant que tu respires, c’est pas terminé.