Épuisée de tout gérer ? Comment retrouver le plaisir de vivre

stephane briot whyislife developpement personnel article 1036

Tu tiens. Mais à quel prix ?

Tu es cette personne qui gère. Celle sur qui on compte. Celle qui trouve toujours une solution, même quand tout part en vrille. Tu respires un coup. Tu analyses. Tu te débrouilles. Et la vie continue.

66,7% des personnes qui passent mon bilan fonctionnent comme toi : face à l’imprévu, elles soufflent et cherchent comment gérer. Pas comment s’effondrer. Pas comment fuir. Gérer.

Et tu le fais bien. Même très bien.

Sauf que tu ne le vis plus.

Tu survies. Tu encaisses. Tu compenses. Mais tu ne respires plus vraiment. Tu ne savoures plus. Tu ne choisis plus. Tu réagis. En boucle. Depuis trop longtemps.

Et aujourd’hui, tu ne sais plus si cette force qui te fait tenir debout est encore un atout… ou si elle est devenue ta prison. Parce que gérer, ce n’est pas vivre. Et tu commences à le sentir dans tes tripes.

La différence entre gérer et vivre

Gérer, c’est réagir. Vivre, c’est choisir.

Gérer, c’est éteindre les incendies. C’est courir après le temps. C’est répondre aux attentes, aux urgences, aux besoins des autres. C’est s’adapter, composer, trouver des solutions. C’est tenir, coûte que coûte.

Vivre, c’est autre chose.

Vivre, c’est décider de ce qui compte vraiment. C’est ressentir ce qui se passe en toi sans te forcer à le taire. C’est te donner le droit de ralentir, de refuser, de choisir ton rythme. C’est retrouver du plaisir dans des gestes simples. Pas dans l’exploit. Dans le quotidien.

Comme cette femme qui m’a dit un jour : « J’ai passé des années à tout contrôler. Et maintenant, je ne sais même plus ce que j’aime manger. » Elle gérait sa vie avec une efficacité redoutable. Mais elle ne la vivait plus. Elle l’organisait. Elle la maîtrisait. Elle la supportait.

Et toi ?

Quand as-tu pris le temps, pour la dernière fois, de faire quelque chose sans que ce soit utile ? Sans que ce soit pour quelqu’un d’autre ? Sans qu’il y ait une case à cocher derrière ?

Vivre, c’est accepter que tout ne soit pas sous contrôle. Que tout ne dépende pas de toi. Que tu puisses lâcher prise sans que tout s’écroule.

Spinoza le disait autrement : « L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie. »

Toi, tu médites sur comment ne pas craquer. Sur comment continuer à tenir. Sur comment ne rien lâcher.

Mais méditer sur la vie, ce serait te demander : qu’est-ce qui me fait du bien ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? Pas ce que je dois faire. Ce que je veux.

Le prix de toujours devoir tenir

Cette fatigue que personne ne voit

40,2% des personnes qui viennent à moi sont dans ton cas : elles avancent. Mais elles avancent en mode survie.

Elles ne sont pas effondrées. Elles ne sont pas au fond du trou. Non. Elles fonctionnent. Elles assurent. Elles tiennent leurs engagements.

Mais à l’intérieur, c’est le vide. L’épuisement émotionnel. L’angoisse permanente. Cette sensation d’être au bout du rouleau sans que personne ne s’en rende compte.

Parce que tu souris encore. Tu réponds présent. Tu gères les imprévus avec une résilience qui force l’admiration.

Mais cette résilience, elle te coûte.

Elle te coûte ton énergie. Elle te coûte ta joie. Elle te coûte ta capacité à ressentir autre chose que de la fatigue chronique.

60% des personnes qui passent mon bilan vivent dans la peur, l’angoisse et le doute. En permanence. Pas de temps en temps. En permanence.

Et toi, tu fais partie de ces femmes qui ont appris à porter leur charge mentale comme un sac à dos invisible. Tu le portes si bien que personne ne le voit.

Mais lui, il pèse. Il pèse tous les jours un peu plus.

Une autre femme m’a confié : « Je n’ai plus d’espace dans ma tête. Tout est rempli. Il n’y a plus de place pour moi. » Elle gérait sa carrière, ses enfants, son couple, ses parents vieillissants. Elle gérait tout. Mais elle ne vivait rien.

Elle avait perdu le plaisir. Même les choses qu’elle aimait avant — lire, écouter de la musique, marcher — étaient devenues des corvées. Ou pire : des luxes qu’elle ne s’autorisait plus.

Parce qu’elle n’avait pas le temps. Parce qu’il fallait tenir. Parce que trop de gens comptaient sur elle.

Et la culpabilité venait s’ajouter au reste : culpabilité de ne pas en faire assez. Culpabilité de ne pas être à la hauteur. Culpabilité de se sentir épuisée alors qu’« objectivement », elle n’avait pas le droit de se plaindre.

Alors elle a continué à gérer. Jusqu’à ce que son corps dise stop.

Gérer, c’est une compétence. Mais ce n’est pas un mode de vie.

Quand la résilience devient une prison

Tu sais tenir. Mais tu ne sais plus lâcher.

Ta force, c’est ce qui t’a sauvée. C’est ce qui t’a permis de traverser des tempêtes. De te relever. De continuer.

Mais aujourd’hui, cette force te retient.

Parce que tu as tellement appris à encaisser que tu ne sais plus comment demander de l’aide. Tu as tellement appris à te débrouiller seule que tu ne sais plus comment déléguer. Tu as tellement appris à ne pas craquer que tu ne sais plus comment te reposer sans honte.

44,4% des personnes qui passent mon bilan se sentent vides, inutiles, angoissées. Pas parce qu’elles ne font rien. Parce qu’elles se sont contenus trop longtemps.

Elles ont dit oui quand elles voulaient dire non. Elles ont souri quand elles voulaient pleurer. Elles ont tenu quand elles auraient dû craquer. Et maintenant, elles ne savent plus comment lâcher sans que tout s’écroule.

Toi aussi, peut-être.

Tu as peur que si tu ralentis, tout parte en vrille. Que si tu poses des limites, on te juge. Que si tu dis « je n’y arrive plus », on te voie comme faible.

Alors tu continues. Tu gères. Tu tiens. Mais au fond, tu sais que ça ne peut plus durer comme ça.

Nietzsche disait : « Deviens qui tu es. »

Mais comment devenir qui tu es quand tu as passé ta vie à devenir ce qu’on attendait de toi ?

Ce que tu peux faire, maintenant

Tu n’as pas besoin de tout casser. Tu n’as pas besoin de partir en Inde ou de démissionner.

Tu as juste besoin de respirer. De ralentir. De te reconnecter à toi.

Commence petit. Commence par une chose que tu fais pour toi. Pas pour être productive. Pas pour être utile. Juste pour sentir que tu existes en dehors de ce que tu gères.

Ça peut être :

  • Marcher sans but, sans montre, sans destination
  • Écrire ce qui te traverse, sans relire, sans corriger
  • T’asseoir avec un café et ne rien faire d’autre que le boire
  • Dire non à une demande, juste pour voir ce que ça fait
  • Pleurer si tu en as besoin, sans te forcer à comprendre pourquoi

Et surtout : accepte que tu n’es pas obligée de tout gérer toute seule.

Demander de l’aide, ce n’est pas de la faiblesse. C’est de l’intelligence.

Dire non, ce n’est pas de l’égoïsme. C’est du respect de toi-même.

Te reposer, ce n’est pas de la paresse. C’est de la survie.

Tu as passé ta vie à tenir. Tu as le droit, maintenant, de lâcher. Pas tout. Juste assez pour respirer.

Parce que gérer, c’est bien. Mais vivre, c’est mieux.

Et toi, tu mérites de vivre. Pas juste de survivre.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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auteur stephane briot
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