Ton passé ne te donne pas le droit de blesser

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✊ Tu as souffert ? Ok. Mais ça n’excuse pas tout.

C’est pas parce qu’on t’a fait mal que tu as le droit de faire mal.

Le droit de blesser. Ça, c’est une des plus grandes confusions qu’on croise en chemin : celle de croire que la douleur justifie tout. Que parce que t’as été brisé, tu peux briser. Parce que t’as été humilié, tu peux humilier. Parce qu’on t’a ignoré, tu peux ignorer.

Mais alors… tu vaux quoi ?
Tu vaux quoi si tu reproduis ce que tu dis détester ? Si tu balances sur les autres ce que tu refuses encore de digérer en toi ?

La violence qu’on t’a infligée ne doit pas devenir ton outil. Sinon, tu deviens juste un maillon de plus dans la chaîne. Et tu fais aux autres ce que l’on t’a fait à toi. Charmante vision. Bravo. Tu es devenu ce que tu reprochais d’être à ton/tes bourreaux. Ah oui, elle pique celle-là hein.

Comme l’écrit le psychanalyste Boris Cyrulnik :

“Un traumatisme n’est pas une condamnation. Il est une invitation à transformer la douleur en récit, pas en vengeance.”

💥 Tu crois que la colère, c’est la force ? Faux.

La colère peut être précieuse. Elle dit quelque chose.
Mais la colère non traversée devient un masque. Un blindage. Un prétexte.

Tu dis “je suis cash”.
Mais en vrai, t’es juste enragé. Et t’as peur.
Peur qu’on te fasse encore mal.
Alors tu tapes avant d’être touché.
Tu contrôles avant d’être rejeté.
Tu méprises avant d’être abandonné.

Tu appelles ça du caractère. Moi j’appelle ça une armure.
Et le pire ? C’est que cette armure t’isole.

Tu veux qu’on t’aime, mais tu rends l’amour dangereux.
Tu veux du respect, mais tu fais peur.
Tu veux de la douceur, mais tu l’as enterrée sous des couches de rancune.

Alors pose-toi cette question simple :
Est-ce que tu veux avoir raison… ou est-ce que tu veux être libre ?

😔 Ton passé ne te donne pas de droits. Il t’invite à faire des choix.

Tu as été victime. Oui. Et c’est réel.
Mais être victime ne t’autorise pas à devenir bourreau.

Sinon, c’est pas du soin, c’est une revanche.
Et la revanche, c’est un piège. Ça ne guérit rien.
Ça t’enferme.

C’est pas facile d’accepter ça.
Mais ce n’est pas ton histoire qui te définit, c’est ce que tu choisis d’en faire.

“On ne guérit pas de son passé en le niant, mais en décidant qu’il ne dirigera plus notre présent.” – Alice Miller, psychothérapeute

Et ce choix, il est dur.
Parce qu’il demande de faire un pas de côté.
D’oser renoncer à la posture du “mec/meuf dur”
Pour redevenir vulnérable.
Redevenir humain.

🧠 Concrètement, tu fais quoi maintenant ?

Tu peux continuer à blesser.
À parler sec. À couper la parole. À ironiser. À mépriser.
Mais n’appelle pas ça de la sincérité. C’est de la douleur mal placée.

Tu peux aussi :

  • Aller parler, pour de vrai, à quelqu’un qui saura entendre ce que tu tais depuis trop longtemps.
  • Écrire ce que tu ressens, ce que tu caches, ce que tu hurles en silence.
  • T’excuser, parfois. Même si ça te coûte.
  • Dire “j’ai eu mal” sans dire “donc je vais faire mal”.

Parce que oui, on peut transformer la rage en force tranquille.
On peut sublimer le passé, sans en faire une arme.
On peut aimer, sans avoir besoin d’écraser.

🧭 Et maintenant, tu veux quoi ?

Tu veux quoi, vraiment ?
Qu’on ait peur de toi ?
Ou qu’on t’écoute pour ce que tu es, et pas pour ce que tu imposes ?

Tu veux qu’on te respecte ? Alors commence par ne plus mépriser.
Tu veux qu’on t’aime ? Alors ose la douceur.
Tu veux la paix ? Alors dépose les armes.

Ta vraie puissance, elle est pas dans ton cynisme.
Elle est dans ta capacité à traverser. À digérer. À transformer.

C’est ça, la vraie réparation.

Ps : Partant du principe que ma mère a été violente avec moi, j’aurais donc le droit de faire mal à mon enfant, de faire mal aux femmes ? Génial. Ma mère à pris ce droit. Moi, pas. J’ai joué à ce jeu de cons. J’ai arrêté. Parce que cela ne m’a guérit de rien. Au contraire, je ne me reconnaissais pas. Attend, j’suis pas un héros. Il m’a fallu du temps et l’aide de ma femme pour comprendre ma connerie. Et crois moi, quand j’ai compris ce que je faisais, j’ai pas aimé ce que j’ai vu dans le miroir. Mais j’ai pris la décision d’arrêter. Et surtout, avec ma fille, j’ai résister à cette tentation à la con. Et aujourd’hui, bah je suis fier d’être ce que je suis devenu.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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A propos de l’auteur

Je suis Stéphane Briot, auteur de cet article, coach depuis 2018, fondateur du WhyIsLife.

Et mon vrai terrain de formation, c’est pas une école, c’est la vie. Mon cadre de référence n’est pas académique, il est existentiel.

J’ai traversé 30 ans de chaos, de remises en question, d’obsession pour ce qui fait tenir un être humain debout quand tout s’effondre.
Mon vécu est ma matière première. Jung, Adler, Sinek : ce sont les outils qui m’ont permis de mettre des mots sur le feu intérieur.

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Mon rôle ? T’accompagner dans ta démarche, sur ton chemin, et t’aider à faire émerger les réponses qui sont en toi.

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