🧠 “Je peux y arriver tout seul”
Le voilà le grand mensonge du développement personnel
Il y a cette phrase que tu te répètes en boucle.
Ce mantra déguisé en fierté :
“Je vais y arriver tout(e) seul(e). J’ai pas besoin d’aide.”
Tu y crois. Tu veux y croire.
Mais au fond… t’es déjà fatigué(e) de faire semblant d’y croire.
On va remettre les choses à leur place. Parce que ce discours-là, sous ses airs d’autonomie, cache souvent des peurs bien planquées, des croyances toxiques, et un paquet de sabotages en mode furtif.
1. L’orgueil mal placé : ce faux courage qui t’empêche de demander
💥 “Je suis fort(e), je gère.” Vraiment ?
Ce n’est pas de la force.
C’est une armure rouillée, une coque fragile qu’on maintient à coups de “ça va aller”.
Tu refuses de montrer tes failles, parce que tu crois que la vulnérabilité, c’est la honte.
Mais Brené Brown, chercheuse sur la honte et la vulnérabilité, le rappelle :
“La vulnérabilité n’est pas une faiblesse. C’est notre plus grande mesure de courage.”
Autrement dit : ne pas demander d’aide, ce n’est pas courageux. C’est dangereux.
Tu risques de t’épuiser, seul, juste pour sauver la face.
2. Le syndrome du petit soldat : quand l’autonomie devient une prison
🪖 “Débrouille-toi tout(e) seul(e)” : on t’a dressé(e), pas éduqué(e)
Tu as grandi avec cette consigne tacite :
“Si tu demandes, tu échoues.”
Alors tu t’es construit(e) seul(e), dans l’ombre, avec l’idée que se faire aider, c’est trahir une valeur sacrée : l’indépendance.
Mais on t’a menti.
Demander de l’aide, ce n’est pas t’effondrer.
C’est savoir où tu t’arrêtes.
C’est tracer le contour de ta zone de puissance… et poser des relais là où c’est flou, ou trop lourd.
3. L’évitement maquillé en développement personnel
🎭 “Je fais du dev perso… mais en roue libre”
Tu choisis les vidéos YouTube qui te caressent. Les livres qui ne dérangent pas. Les “coachs” qui te confortent.
Et tu appelles ça du travail sur toi.
Mais Carl Rogers, père de l’approche centrée sur la personne, le disait déjà :
“La seule personne qui est éduquée est celle qui a appris à apprendre et à changer.”
Et changer, ça demande un miroir. Pas un écran.
Travailler seul(e), c’est souvent une manière subtile de fuir les vraies confrontations. Celles qui remuent. Celles qui font mal. Celles qui guérissent.
4. Le fantasme du héros solitaire : Hollywood t’a bousillé le cerveau
🦸♂️ Tu veux sauver ta vie et le faire tout(e) seul(e) ?
T’as un truc à te prouver ou t’as vu trop de films. Ou les deux.
Tu crois que tu vas avoir une révélation sous la douche, une lumière céleste, une vérité qui tombe du ciel.
Mais la réalité, c’est que les plus grands tournants viennent des autres.
Un regard. Une question. Une phrase qui bouscule.
Un.e thérapeute, un.e coach, un.e pote qui te renvoie ce que tu ne veux pas voir.
Personne ne se sauve seul.
Même les figures les plus “autonomes” ont eu des mentors, des guides, des alter ego.
5. La trouille d’être bousculé(e) pour de bon
⚠️ “Je veux bien avancer… mais doucement, hein.”
Tu veux évoluer.
Mais à ta façon, à ton rythme, sur ton terrain.
Ce qui revient souvent à ne pas avancer du tout.
Parce qu’un vrai accompagnement, un vrai changement, ça pique.
Ça vient réveiller les coins sombres, les croyances planquées, les vieilles blessures.
Tu ne veux pas qu’un coach te dise :
“Tu te mens à toi-même.”
Mais c’est précisément ça, le moment charnière.
Une étude publiée dans Psychotherapy Research montre que les confrontations bienveillantes dans un cadre sécurisé accélèrent significativement les prises de conscience durables.
6. Tu confonds autonomie et isolement
🧩 “Je suis libre.” Non. T’es seul(e).
Tu crois que ta solitude, c’est de la puissance.
Mais c’est souvent de l’auto-protection.
Tu refuses le regard de l’autre. Parce qu’il est trop juste.
T’as peur d’être jugé(e), de ne pas être compris(e).
Alors tu t’enfermes dans une bulle d’auto-coaching aseptisée.
Résultat ?
- Tu tournes en boucle dans ta tête.
- Tu changes souvent de méthode.
- Tu avances à deux à l’heure.
Et tu appelles ça “faire le taf”.
Mais le vrai travail, c’est oser être vu(e).
Tel.le que tu es. Même pas prêt(e). Même pas au top.
✨ Alors… pourquoi ce miroir aujourd’hui ?
Parce que tu n’as rien à prouver.
Pas à ton père. Pas à ton boss. Pas à ton feed Insta.
Et surtout pas à toi-même.
Tu es déjà assez.
Mais tu peux décider, maintenant, de ne plus rester seul(e).
Pas pour qu’on te sauve.
Mais pour ne plus tourner en rond.
Comme le dit Irvin Yalom, psychiatre :
“Ce n’est pas le thérapeute qui soigne. C’est la relation.”
Alors choisis une relation qui t’élève.
Un espace où tu peux te dire en entier, sans avoir à performer.
Un espace où tu peux commencer, enfin, à redevenir vrai.e.
Souffle un coup.
T’as pas besoin de forcer.
Juste de ne plus t’abîmer en essayant de prouver que t’as pas besoin d’aide.
Tu veux un point de départ concret ?
Trouve quelqu’un à qui parler. Pas pour t’analyser. Juste pour être entendu.e.
C’est là que commence le vrai courage.