Pourquoi tu te sabotes : l’enquête sur tes croyances

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Tes croyances te sabotent : l’enquête la plus profonde

Tu as déjà ressenti cette frustration ? Tu sais exactement ce qu’il faut faire. Tu as les compétences. L’environnement est favorable. Tu as un plan. Mais tu ne le fais pas.

Ou pire encore : tu le fais, mais à moitié. Tu te sabotes. Tu procrastines. Tu trouves mille excuses. Et au fond de toi, il y a cette petite voix qui te dit : “De toute façon, tu n’y arriveras pas.”

95% des personnes qui passent mon bilan sont bloquées ou hésitantes. Et dans l’immense majorité des cas, le blocage se situe exactement ici : au niveau des croyances et des valeurs.

C’est le quatrième niveau de la pyramide de Dilts. Celui qui répond à la question : Pourquoi ?

Pourquoi je fais ce que je fais ? Pourquoi je ne fais pas ce que je sais devoir faire ? Pourquoi j’ai l’impression de me trahir en permanence ?

Bienvenue dans l’enquête la plus profonde. Celle qui va chercher les filtres invisibles qui dictent ta vie sans que tu le saches.

Les croyances et les valeurs : les architectes de ta réalité

Le niveau des croyances et des valeurs, c’est le quartier général de ton fonctionnement interne.

C’est là que se trouvent :

  • Tes croyances : ce que tu tiens pour vrai sur toi, sur les autres, sur le monde
  • Tes valeurs : ce qui est important pour toi, ce qui te motive profondément, ce qui donne du sens à tes actions

Ces deux éléments forment un système de filtrage puissant. Ils décident, bien avant ta conscience, de ce qui est possible, souhaitable, acceptable ou interdit pour toi.

Les croyances : ton logiciel de base

Une croyance, c’est une pensée que tu tiens pour vraie. Pas parce qu’elle est vraie objectivement. Mais parce que tu y crois. Point.

“Je ne suis pas assez intelligent.” “Les gens vont me juger.” “Il faut souffrir pour réussir.” “Je ne mérite pas d’être heureux.”

Aucune de ces phrases n’est une vérité universelle. Mais si tu les crois, elles deviennent ta réalité. Elles dictent tes comportements, tes capacités mobilisées, ton environnement choisi.

Spinoza l’a dit magnifiquement : “Nos vérités ne sont que des projections de l’intérieur vers l’extérieur ; le monde devient notre miroir.”

Les valeurs : ta boussole intérieure

Les valeurs, c’est différent. Ce ne sont pas des pensées vraies ou fausses. Ce sont des principes qui guident tes choix.

Authenticité. Loyauté. Liberté. Justice. Créativité. Sécurité. Contribution.

Tes valeurs te disent : “Ça, c’est important. Le reste, beaucoup moins.”

Quand tu agis en cohérence avec tes valeurs, tu te sens aligné, vivant, juste. Quand tu les bafoues, tu te sens vide, coincé, en colère contre toi-même.

Le problème ? Tu ne connais pas forcément tes vraies valeurs. Parfois, tu portes celles de tes parents, de ta culture, de ton milieu. Et tu te demandes pourquoi tu te sens si mal dans une vie “réussie”.

Pourquoi ce niveau est le plus puissant de toute la pyramide

Rappelle-toi la règle d’or de la pyramide de Dilts : pour résoudre un problème à un niveau, il faut intervenir au niveau supérieur.

Le niveau des croyances et des valeurs influence tous les niveaux en dessous :

  • Tes capacités : si tu crois que “tu n’es pas doué”, tu n’utiliseras jamais pleinement tes compétences
  • Tes comportements : si tu crois que “demander de l’aide, c’est être faible”, tu t’épuiseras seul
  • Ton environnement : si tu crois que “tu ne mérites pas mieux”, tu resteras dans des contextes toxiques

C’est pour ça que 82,8% des personnes croient au growth mindset (l’idée qu’on peut évoluer)… mais que 95% sont quand même bloquées ou hésitantes.

Elles ont la théorie. Mais leurs croyances profondes sabotent tout.

Prenons l’exemple de Léa. Elle a fait une formation en marketing digital. Elle sait créer des tunnels de vente, optimiser des campagnes, analyser des KPI. Elle a toutes les capacités.

Mais elle ne lance pas son activité.

Pourquoi ? Parce qu’au fond d’elle, il y a cette croyance : “Les gens qui réussissent sont des manipulateurs. Si je réussis, je vais devenir quelqu’un que je déteste.”

Elle ne le formule pas comme ça consciemment. Mais c’est là. Ancré. Et ça sabote tout.

Le jour où on a mené l’enquête sur cette croyance, elle a compris d’où ça venait : son père. Commercial brillant mais absent. Qui gagnait bien sa vie mais ne la voyait jamais. Pour Léa, inconsciemment, réussir = trahir ses valeurs d’authenticité et de présence.

On n’a pas changé ses capacités. On a juste remis en question une croyance héritée. Et tout s’est débloqué.

Première confusion : pointer les croyances limitantes avant de chercher ailleurs

Voilà l’erreur classique : tu penses que ton problème est ailleurs.

“Je n’ai pas assez de temps.” “Mon environnement ne me permet pas.” “Je ne sais pas comment faire.”

Peut-être. Mais avant de conclure ça, pose-toi cette question : “Est-ce que je crois vraiment que c’est possible pour moi ?”

Damien procrastine depuis des mois sur son projet de reconversion. Il dit qu’il manque de temps, qu’il est débordé, qu’il ne sait pas par où commencer.

Mais quand on creuse, on tombe sur ça : “Mon père m’a toujours dit que je ne finissais jamais rien. Du coup, à quoi bon commencer ?”

Ce n’est pas un problème de temps. C’est un problème de croyance limitante héritée d’une phrase assassine lâchée 30 ans plus tôt.

Les croyances limitantes sont ces pensées que tu tiens pour vraies et qui t’empêchent d’avancer. Elles créent un carcan invisible autour de tes possibilités.

“Je ne suis pas assez bon.” “Je n’ai pas la légitimité.” “C’est trop tard pour moi.” “Les autres y arrivent, pas moi.”

Aucune de ces phrases n’est vraie. Mais tant que tu les crois, elles le deviennent.

Mener l’enquête sur tes croyances : cinq indices à suivre

Pour identifier les croyances qui te sabotent, il faut écouter attentivement. Elles ne se présentent pas en disant : “Bonjour, je suis une croyance limitante.” Elles se cachent derrière des automatismes, des justifications, des évidences.

Indice 1 : repère les pensées en “toujours” / “jamais” / “je dois”

Les croyances limitantes adorent les absolus.

“Je ne réussis jamais rien.” “Il faut toujours que je prouve ma valeur.” “Je dois être parfait sinon je vais échouer.”

Dès que tu entends ces mots dans ta tête, allume un gyrophare mental. Tu viens de tomber sur une piste.

Exemple : Émilie se répète sans cesse : “Je dois tout contrôler sinon ça va partir en vrille.”

D’où vient cette croyance ? De son enfance. Ses parents se disputaient violemment. La seule façon qu’elle avait trouvée de survivre, c’était de tout anticiper, tout prévoir, tout maîtriser.

Cette croyance était aidante à l’époque (stratégie de survie). Aujourd’hui, elle la paralyse. Elle ne délègue rien, s’épuise, et sabote toutes ses relations professionnelles par excès de contrôle.

Indice 2 : observe quand tu te sabotes

Tu as un projet qui te tient à cœur. Tu as du temps. Les conditions sont réunies. Et pourtant… tu ne le fais pas.

Ou tu le fais, mais tu trouves un moyen de tout foutre en l’air au dernier moment.

C’est le signe classique d’une croyance limitante cachée.

Thomas a toutes les compétences pour monter en responsabilités. Mais à chaque fois qu’une opportunité se présente, il la refuse ou il trouve un moyen de saboter l’entretien.

L’enquête révèle ça : “Si je réussis, on va m’envier. Et je vais perdre mes amis.”

Croyance héritée de son adolescence, quand il avait été rejeté par son groupe après avoir eu de meilleures notes qu’eux.

Il ne sabote pas par manque de compétences. Il sabote pour rester conforme à une croyance inconsciente sur le prix du succès.

Indice 3 : écoute ce que tu dis de toi-même

Les mots que tu utilises pour te décrire révèlent tes croyances.

Je suis nul en maths.” “Je ne suis pas quelqu’un de créatif.” “Je suis incapable de m’affirmer.”

Attention : ce ne sont pas des faits. Ce sont des interprétations que tu as transformées en identité.

Sophie dit : “Je ne suis pas une sportive.” Donc elle ne fait jamais de sport. Donc elle reste effectivement “pas sportive”. La croyance se nourrit d’elle-même.

On a creusé : d’où vient cette croyance ? D’un prof de gym humiliant en 6ème qui lui avait dit devant toute la classe : “Toi, tu n’es vraiment pas faite pour ça.”

Une phrase. Un moment. Et 25 ans de conditionnement.

Indice 4 : identifie tes peurs récurrentes

Tes peurs dominantes révèlent tes croyances cachées.

Peur du jugement → Croyance : “Si je montre qui je suis vraiment, on va me rejeter.” Peur de l’échec → Croyance : “Si j’échoue, je ne vaux rien.” Peur du succès → Croyance : “Si je réussis, je vais perdre quelque chose d’important.”

Camille a une peur panique de prendre la parole en public. On pourrait croire que c’est juste du trac. Mais l’enquête révèle une croyance plus profonde : “Si je parle, je vais dire une bêtise et tout le monde va voir que je suis un imposteur.”

Cette croyance vient de son éducation. Sa mère lui répétait sans cesse : “Réfléchis avant de parler, tu dis toujours n’importe quoi.”

La peur n’est que le symptôme. La croyance est la cause.

Indice 5 : demande-toi d’où viennent ces voix

Quand une croyance limitante se manifeste, pose-toi cette question : “Qui a dit ça en premier ?”

Souvent, tu vas remonter à :

  • Une phrase d’un parent
  • Une humiliation scolaire
  • Un échec marquant
  • Un message culturel ou familial répété

Marc croit qu’il ne mérite pas d’être heureux. On creuse. On remonte. Et on tombe sur ça : sa mère lui disait enfant : “Avec tout ce qu’on fait pour toi, tu pourrais au moins être reconnaissant au lieu de toujours vouloir plus.”

Il a intégré l’idée que désirer, c’est être ingrat. Résultat : il sabote toute tentative de construire une vie qui le rend vraiment heureux.

Une fois qu’on a identifié l’origine, la croyance perd de sa force. Elle n’est plus une vérité. Elle redevient ce qu’elle est : une phrase prononcée un jour par quelqu’un qui avait ses propres blessures.

Mener l’enquête sur tes valeurs : ce qui compte vraiment pour toi

Les valeurs, c’est différent. On ne les “débusque” pas comme les croyances limitantes. On les révèle.

Parce que souvent, tu ne sais pas ce qui est vraiment important pour toi. Tu portes les valeurs de ta famille, de ton milieu, de la société. Et tu te demandes pourquoi tu te sens vide dans une vie “conforme”.

Comment identifier tes vraies valeurs ?

identifier tes valeurs, c’est ce que nous faisons toi et moi dans l’Enquête. Toutefois, si tu veux tenter ta chance seul, voici de quoi t’aider.

Question 1 : Quand te sens-tu pleinement vivant ?

Pense à un moment où tu t’es senti vraiment toi-même. Pleinement présent. Aligné.

Qu’est-ce qui était là ? Quelle valeur était honorée ?

Exemple : Julien se sent vivant quand il marche seul en montagne. Ce n’est pas juste qu’il aime la nature. C’est que ses valeurs de liberté, autonomie et contemplation sont pleinement nourries dans ces moments-là.

Le reste du temps, il travaille dans un open space bruyant, avec des réunions permanentes et zéro temps pour réfléchir. Conflit de valeurs total. Pas étonnant qu’il soit épuisé.

Question 2 : Qu’est-ce qui te met en colère ?

Tes indignations révèlent tes valeurs.

Si tu enrages face à l’injustice, c’est que l’équité est une valeur centrale pour toi. Si tu ne supportes pas le mensonge, c’est que l’authenticité te structure. Si tu détestes qu’on te dise quoi faire, c’est que l’autonomie est non négociable.

Anne se sent systématiquement mal quand elle voit quelqu’un se faire rabaisser. On creuse. Sa valeur centrale ? Le respect de la dignité humaine.

Son problème ? Elle travaille dans un environnement où l’humiliation est un mode de management. Pas étonnant qu’elle soit en burn-out.

Question 3 : Qui admires-tu et pourquoi ?

Les gens que tu admires incarnent souvent tes valeurs aspirantes.

Tu admires quelqu’un de courageux ? La bravoure est une valeur pour toi. Tu admires quelqu’un de créatif ? La créativité te guide. Tu admires quelqu’un de loyal ? La fidélité compte énormément.

Attention : parfois, tu admires chez les autres ce que tu ne t’autorises pas. C’est un indice précieux.

Question 4 : De quoi serais-tu fier sur ton lit de mort ?

Cette question brutale a le mérite de faire tomber les masques.

Si tu savais qu’il te reste 6 mois, qu’est-ce qui compterait encore ? Ce sont tes valeurs essentielles.

Le reste ? C’est du bruit. Des valeurs empruntées. Des injonctions externes.

Christophe a fait cet exercice. Résultat : “Je serais fier d’avoir aidé les gens autour de moi à se sentir moins seuls.”

Or, il passait 90% de son temps sur des tâches qui ne nourrissaient pas cette valeur. Désalignement total.

Les valeurs en conflit : quand tu te trahis sans le savoir

Le drame, ce n’est pas toujours d’ignorer ses valeurs. C’est parfois d’en avoir plusieurs qui s’opposent.

Léa valorise à la fois :

  • L’ambition (elle veut réussir professionnellement)
  • La présence (elle veut être là pour ses enfants)

Résultat ? Elle se sent coupable en permanence. Quand elle bosse, elle pense à ses enfants. Quand elle est avec eux, elle pense au boulot.

Ce n’est pas un problème de gestion du temps. C’est un conflit de valeurs non résolu.

La solution ? Pas choisir entre les deux. Mais redéfinir comment ces valeurs peuvent cohabiter sans qu’elle se sente en trahison permanente.

On a travaillé pour qu’elle s’autorise à dire : “Je peux être ambitieuse ET présente. Mais pas de la manière dont on me dit de l’être.”

Quand changer de croyances ne suffit pas : le piège de l’injonction

On pourrait croire que l’enquête s’arrête là : identifier tes croyances limitantes, les remplacer par des croyances aidantes, clarifier tes valeurs, et hop, tout va mieux.

Non.

Parce que les croyances ne se changent pas comme on change de chemise. Elles sont enracinées dans ton identité. Et l’identité, c’est le niveau au-dessus.

Si tu crois profondément que “tu n’es pas quelqu’un de créatif”, tu auras beau te répéter 1000 fois “je suis créatif”, ça ne prendra pas. Parce que ton identité dit le contraire.

C’est pour ça que les affirmations positives seules ne fonctionnent pas. Elles entrent en collision frontale avec ton identité.

Pour vraiment transformer une croyance limitante, il faut remonter au niveau de l’identité. Se demander : “Qui suis-je vraiment ?”

On y reviendra dans le prochain article.

Mais retiens ça : les croyances et les valeurs ne flottent pas dans le vide. Elles sont ancrées dans ton identité. C’est pour ça qu’elles ont tant de pouvoir sur toi.

Les trois types de croyances qui structurent ta vie

Toutes les croyances ne se valent pas. Robert Dilts a identifié trois grandes catégories de croyances qui reviennent sans cesse dans les blocages humains.

Croyances sur la possibilité : “Ce n’est pas possible pour moi”

“Quoi que je fasse, ça ne changera rien.” “Je n’y arriverai jamais.” “C’est impossible dans mon contexte.”

Ces croyances te coupent de l’espoir. Elles sabotent l’action avant même que tu ne commences.

Thomas voulait changer de métier. Mais au fond de lui : “À 45 ans, c’est trop tard. Personne ne me prendra.”

On a cherché des contre-exemples. Des gens qui avaient réussi une reconversion après 45 ans. On en a trouvé plein. Sa croyance n’était pas une vérité universelle. C’était une peur déguisée en certitude.

Croyances sur la capacité : “Je ne suis pas capable”

“Je ne suis pas assez intelligent.” “Je n’ai pas ce qu’il faut.” “Les autres y arrivent, pas moi.”

Ces croyances te coupent de tes ressources. Tu as les capacités, mais tu ne les mobilises pas parce que tu ne crois pas les avoir.

Sophie avait toutes les compétences pour devenir manager. Mais elle refusait chaque opportunité. Pourquoi ? “Je ne suis pas un leader. Ce n’est pas dans ma nature.”

On a enquêté sur cette “nature”. D’où sortait cette conviction ? De nulle part. C’était juste une étiquette qu’elle s’était collée après un échec en école primaire où elle n’avait pas été élue déléguée de classe.

Une non-élection à 10 ans avait dicté 25 ans de vie professionnelle.

Croyances sur le mérite : “Je ne le mérite pas”

“Je ne mérite pas d’être heureux.” “Si j’ai trop, je vais le perdre.” “Je n’ai pas ma place ici.”

Ces croyances te coupent de ton droit à exister pleinement. Même quand tu réussis, tu ne t’autorises pas à en profiter.

Marc gagne bien sa vie. Mais il culpabilise en permanence. “Je ne mérite pas tout ça alors que d’autres galèrent.”

Résultat ? Il sabote sa réussite. Il refuse les augmentations. Il se sent illégitime. Il vit dans une prison mentale qu’il s’est construit lui-même.

D’où vient cette croyance ? De sa famille. “Ne jamais se mettre en avant. Ne jamais vouloir trop. Rester modeste.”

Ces valeurs familiales sont devenues une croyance limitante qui l’empêche de s’autoriser une vie qui lui plaît.

Comment transformer une croyance limitante en croyance aidante

On ne “supprime” pas une croyance. On la remplace.

Mais pas n’importe comment. Pas en se répétant mécaniquement des affirmations positives.

Voici le processus d’enquête :

Étape 1 : Nomme la croyance limitante

“Je crois que je ne suis pas capable de réussir.”

Mets-la en mots. Clairement. Sans jugement.

Étape 2 : Trouve son origine

D’où vient cette croyance ? Qui te l’a transmise ? Dans quel contexte ?

Exemple : “Mon père me disait toujours que je n’étais pas fait pour les études. Je l’ai cru.”

Étape 3 : Cherche des contre-exemples

Est-ce que cette croyance est vraie à 100% du temps ? Y a-t-il eu des moments où elle était fausse ?

“En fait, j’ai déjà réussi des trucs compliqués. J’ai eu mon permis du premier coup. J’ai appris à coder seul. J’ai géré une crise familiale.”

Les contre-exemples fissurent la croyance. Elle n’est plus une vérité absolue. Elle redevient une interprétation discutable.

Étape 4 : Formule une croyance aidante

Pas l’inverse exact de la croyance limitante. Une version plus nuancée, plus vraie, plus utile.

Au lieu de : “Je ne suis pas capable de réussir.” Essaie : “Je peux apprendre ce dont j’ai besoin pour réussir. J’ai déjà prouvé que j’en étais capable.”

Cette nouvelle croyance est plus proche de la réalité. Et elle ouvre des possibilités au lieu de les fermer.

Étape 5 : Nourris la nouvelle croyance par des actes

Une croyance ne change pas juste parce que tu le décides. Elle change quand tu accumules des preuves concrètes qu’elle est vraie.

Si tu veux croire que “tu es capable d’apprendre”, commence par apprendre quelque chose de petit. Puis quelque chose de moyen. Puis quelque chose de grand.

Chaque preuve renforce la croyance aidante. Et affaiblit l’ancienne.

Questions à te poser pour mener l’enquête sur tes croyances et valeurs

Pour conclure cette enquête, voici les questions à explorer. Prends une feuille. Un moment calme. Et réponds en toute honnêteté.

Sur tes croyances limitantes :

  • Quelles sont les pensées récurrentes que j’ai sur moi-même ?
  • Quand je me parle dans ma tête, qu’est-ce que je me dis ?
  • Quelles sont les phrases en “toujours” / “jamais” / “je dois” que j’utilise ?
  • Dans quelles situations je me sabote systématiquement ?
  • Qu’est-ce que j’aimerais faire mais que je m’interdis ? Pourquoi ?
  • D’où viennent ces interdictions ? Qui me les a transmises ?
  • Y a-t-il des moments où ces croyances étaient fausses ? Lesquels ?

Sur tes valeurs :

  • Quand est-ce que je me sens pleinement vivant, aligné, juste ?
  • Qu’est-ce qui me met profondément en colère ou me révolte ?
  • Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi dans la vie ?
  • Quelles sont les personnes que j’admire ? Qu’est-ce que j’admire chez elles ?
  • Si je n’avais que 6 mois à vivre, qu’est-ce que je voudrais avoir fait ?
  • Y a-t-il des valeurs que je porte mais qui ne sont pas vraiment les miennes ?
  • Y a-t-il des valeurs en conflit chez moi ? Lesquelles ?

Sur l’alignement :

  • Est-ce que ma vie actuelle respecte mes valeurs essentielles ?
  • Est-ce que mes choix sont guidés par mes croyances limitantes ou par mes valeurs ?
  • Dans quels domaines je me sens en trahison permanente ? Pourquoi ?

Si tu réponds à ces questions avec honnêteté, tu vas mettre au jour les rouages invisibles de ton fonctionnement.

Et c’est là que tout commence. Parce qu’on ne change pas ce qu’on ne voit pas.

La pyramide et L’Enquête : travailler sur le niveau qui compte

Le niveau des croyances et des valeurs, c’est le cœur de mon travail avec mes clients.

Parce que c’est là que se jouent 95% des blocages que je rencontre.

Les gens ne sont pas bloqués parce qu’ils manquent de compétences. Ils sont bloqués parce qu’ils croient qu’ils ne sont pas capables. Ou parce qu’ils vivent en contradiction avec leurs valeurs profondes.

L’Enquête, c’est exactement ça : mener une investigation rigoureuse sur tes croyances, tes valeurs, et les conflits invisibles qui te sabotent.

On ne fait pas ça en 30 minutes avec un questionnaire formaté. On prend le temps. On creuse. On remonte aux sources. On démêle.

Parce que comprendre, c’est déjà 50% de la transformation.

L’autre moitié ? C’est passer au niveau supérieur : l’identité. On en parlera dans le prochain article.

Si tu veux passer ton Bilan Perso pour identifier précisément à quel niveau tu es bloqué, c’est par ici.

Si tu veux mener L’Enquête avec moi pour démêler tes croyances et valeurs, découvre L’Enquête ici.

Les informations publiées sur WhyIsLife.fr ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue ou tout autre professionnel de la santé mentale. WhyisLife.fr ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. Cet article ne remplace en aucun cas un avis professionnel.

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auteur stephane briot
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