Prendre soin de soi : non, ce n’est pas égoïste

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Prendre soin de soi : ce que ça veut dire, vraiment

Tu crois peut-être que prendre soin de toi, c’est te faire couler un bain chaud, t’offrir une journée spa ou t’autoriser une soirée Netflix sans culpabilité. C’est vrai, un peu. Mais c’est bien plus que ça.

C’est une manière de te rappeler que tu existes, même quand tout autour de toi réclame ton énergie, ton attention, ta force.

Prendre soin de toi, ce n’est pas te détourner des autres. C’est te retrouver dans ce que tu leur donnes. Parce que si tu t’éteins, tout ce que tu offres s’éteint avec toi.

Pourquoi tu t’oublies

Tu n’as pas cessé de t’aimer. Tu as juste oublié comment t’aimer.

Parce qu’on t’a appris à donner avant de recevoir, à tenir bon quoi qu’il arrive. Parce que, petite, on t’a félicitée quand tu rendais service, pas quand tu te reposais. Alors tu continues de tenir, même quand ton corps, ton cœur ou ton regard disent stop.

Ce n’est pas de la faiblesse. C’est de la fidélité mal placée.

Tu crois encore que t’occuper de toi, c’est voler quelque chose aux autres. Alors tu t’effaces. Tu te dis que tu prendras du temps “quand ça ira mieux”.

Mais ça n’ira pas mieux tant que tu n’auras pas pris ce temps.

Et non, ce n’est pas trop tard. Tu n’as pas manqué le train. Ce que tu as donné jusque-là n’est pas perdu. C’est ce qui t’a permis d’arriver jusqu’ici. Maintenant, il s’agit simplement de te donner à toi-même ce que tu n’as jamais osé demander.

Ce que “prendre soin de soi” veut vraiment dire

Prendre soin de toi, ce n’est pas t’arrêter.

C’est ralentir juste assez pour te sentir vivre à nouveau. C’est écouter ce qui se passe à l’intérieur, avant que ton corps ne hurle à ta place.

Ce n’est pas “laisser tomber” ou “devenir égoïste”. C’est retrouver de la clarté, du calme, de la cohérence.

C’est aussi simple — et aussi difficile — que ça :

  • Dire non sans t’excuser.
  • Dire oui à ce qui te nourrit vraiment.
  • Accepter que tu n’as pas à tout porter.
  • Te parler avec douceur, même quand tu doutes.
  • T’accorder le droit d’être fatiguée, perdue, vivante.

Tu n’as pas besoin d’un grand plan. Ni d’un voyage initiatique. Juste d’un instant vrai, chaque jour, où tu cesses de jouer un rôle.

Comme le disait Spinoza, « c’est l’esprit qui décide de ce qui est inquiétant ou désirable ».
Alors non, ce n’est pas le monde qui t’épuise. C’est la manière dont tu t’y oublies.

Pourquoi c’est vital

Parce qu’à force de vouloir être forte, tu es devenue absente de toi-même. Et on ne peut pas aimer sans présence. On ne peut pas aider sans ancrage.

Ce n’est pas du courage que de t’épuiser. C’est de la peur : peur de décevoir, peur de déranger, peur qu’en t’arrêtant, tout s’écroule.

Mais rien ne s’écroule quand tu te choisis.
Au contraire. Tout ce que tu fais devient plus juste.

Les travaux de la psychologue Kristin Neff montrent que la compassion envers soi ne rend pas paresseux. Elle rend résilient.
Parce que quand tu cesses de te juger, tu cesses de gaspiller ton énergie à te battre contre toi-même. Et tu peux enfin la mettre dans ce qui compte vraiment.

Ce qui t’en empêche

Ce n’est pas le manque de temps. C’est la peur du silence. Le vide, les questions, la fatigue qu’on tait depuis trop longtemps.
Tu as peur que tout ressorte si tu t’arrêtes.

Mais c’est justement dans ce silence que tu redeviens vivante. Tu ne vas pas t’effondrer : tu vas te rencontrer. Tu n’as pas à avoir peur de ce que tu vas découvrir. Tu n’y trouveras pas un monstre, juste une femme fatiguée qui a tenu trop longtemps.

Nietzsche disait : « Le sceau de la liberté acquise, c’est de ne plus avoir honte de soi-même. » Prendre soin de toi, c’est exactement ça : ne plus avoir honte d’exister autrement.

Comment recommencer, concrètement

Tu n’as pas besoin d’un grand programme.
Seulement de gestes simples, répétés. Des petits actes de présence.

  • Avant de dire oui, respire.
  • Écris ce que tu ressens, même mal.
  • Ferme les yeux une minute avant d’allumer ton téléphone.
  • Marque une pause avant de répondre à un mail.
  • Offre-toi un café sans objectif, juste pour le goût.
  • Rappelle quelqu’un qui t’apaise, pas quelqu’un que tu dois rassurer.

Ces gestes-là ne changent pas ta vie en un jour. Mais ils te redonnent le pouvoir de la sentir.

Et plus tu les répètes, plus ton corps comprend : “On ne m’abandonne plus.”

Quand tu reprendras goût à toi

Alors, quelque chose bascule.

Pas un grand feu d’artifice. Plutôt une lumière qui revient doucement. Tu redeviens présente à ta propre vie. Tu recommences à respirer sans permission. Tu cesses d’attendre que quelqu’un t’autorise à exister pleinement.

Et tu verras : quand tu te choisis, tu ne retires rien aux autres. Tu leur offres simplement une version de toi plus vraie, plus douce, plus stable. Tu passes du “je tiens” au “je vis”. Et ça change tout.

En résumé

Prendre soin de toi, ce n’est pas un luxe. C’est une nécessité humaine. Ce n’est pas un caprice, c’est un acte de lucidité. Un engagement à ne plus te maltraiter, même silencieusement.

Parce que comme le disait Etty Hillesum,

“La vie est belle et pleine de sens, même dans ses pires épreuves.”

Et toi, tu n’as pas à tout réparer. Tu as juste à recommencer à te traiter comme quelqu’un qui mérite la paix.

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auteur stephane briot
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