Tu veux inspirer les gens ?
Arrête de parler de ce que tu fais. Commence par dire pourquoi tu le fais.
T’as déjà vu un pitch d’entreprise ou une page “à propos” qui commence par :
“Nous offrons des solutions innovantes pour…”
Oui. Tout le monde fait ça. Et tout le monde s’en fout.
Simon Sinek l’a bien capté : les gens n’achètent pas ce que tu fais. Ils achètent pourquoi tu le fais.
C’est la base du Cercle d’Or — un modèle de communication simple, mais radicalement efficace.
Un outil qui remet les tripes au cœur du message. Qui te force à aller chercher ton “pourquoi” viscéral, pas juste ton “job title” LinkedIn.
Dans cet article, on va démonter le modèle pièce par pièce.
Pas comme un gourou qui vend des paillettes. Comme un mécanicien qui veut que ton moteur tourne rond.
On verra pourquoi ça fonctionne, comment le foutre en place et surtout ce que t’as à gagner à penser à l’envers.
Tu fais peut-être les choses bien. Mais si tu sais pas pourquoi tu les fais, tu passes à côté de l’essentiel : l’impact.
ORIGINE ET THÉORIE
Le mec qui a foutu un coup de pied dans la fourmilière, c’est Simon Sinek.
Un jour, il en a eu marre des présentations à la con. De ces entreprises qui se branlent sur leurs produits sans jamais dire pourquoi ils les font. Alors il est monté sur la scène d’un TEDx, a gribouillé trois cercles au tableau et a balancé :
“Les leaders inspirants commencent par le pourquoi.”
Boum. 60 millions de vues plus tard, t’as le modèle du Golden Circle qui est partout.
Trois cercles, trois niveaux de discours :
- WHY (Pourquoi) – La raison d’être, la mission, la cause profonde.
- HOW (Comment) – Les valeurs, la manière unique de faire.
- WHAT (Quoi) – Le produit, le service, ce que tu vends.
Rien de révolutionnaire, tu vas me dire ?
Sauf que si tu les prends dans l’autre sens, comme 90% des gens, t’obtiens une coquille vide.
Tu parles produit, puis méthode, et peut-être que, dans un élan lyrique foireux, tu termines sur une vague promesse.
Bref : tu inspires que dalle.
Sinek a juste inversé la logique. Il a compris que les grands leaders — Jobs, King, Mandela — commencent toujours par une croyance, pas un produit.
Et là, ça devient une bombe. Parce que quand tu pars de ton “WHY”, t’attires pas des clients. Tu rallies des croyants.
DÉCRYPTAGE DES CERLES
🔴 WHY – Le cœur, le feu, la putain d’impulsion vitale
Le WHY, c’est pas une baseline marketing.
C’est pas “aider les gens à se sentir mieux”.
C’est pas “offrir un service de qualité”.
C’est ce qui te fout debout le matin quand t’as pas dormi, quand personne t’écoute, quand tout part en couilles.
C’est ta rage d’y croire. Ton combat. Ton sens.
Exemples :
- Apple : “We believe in challenging the status quo.”
- Martin Luther King : “I have a dream”, pas “I have a plan.”
- Ton WHY ? Si tu dois y réfléchir plus de 10 secondes, c’est qu’il est pas encore clair.
Un bon WHY, c’est brut, universel, presque viscéral.
Et surtout, ça vient pas de ton cerveau. Ça vient de tes tripes.
🟡 HOW – Le style, la méthode, les valeurs incarnées
Le HOW, c’est comment tu fais ce que tu fais, différemment des autres.
Ça peut être une méthode, un engagement, un style.
Ce sont tes valeurs, mais prouvées dans tes actes, pas imprimées sur une putain de plaquette corporate.
Exemples :
- Apple : design épuré, simplicité radicale.
- Patagonia : éthique de production, réparabilité.
Tu peux avoir le même WHY qu’un concurrent, mais ton HOW va créer la différence.
C’est ce que tu refuses de sacrifier, même sous la pression.
Et là, on commence à te respecter.
⚪ WHAT – Ce que tu fais, vends, montres au monde
C’est la partie visible. La surface. Le produit, l’offre, la promesse concrète.
Exemples :
- Un ordinateur.
- Un coaching.
- Un outil SaaS.
Mais voilà le piège : tout le monde commence par ça.
Résultat ? T’es juste une étiquette de plus dans le rayon.
Alors qu’en inversant la logique — WHY → HOW → WHAT —
tu fais de ton produit l’incarnation d’une cause, pas juste un truc de plus à vendre.
MÉCANISME PSYCHOLOGIQUE
Spoiler : tu n’achètes pas avec ta tête. Tu décides avec tes tripes. Et après, tu cherches une excuse rationnelle.
C’est là que le Cercle d’Or fout une gifle à tous les vendeurs PowerPoint :
le WHY ne parle pas à ton néocortex logique.
Il vise direct le cerveau limbique – le centre des émotions, de la mémoire, du comportement.
C’est lui qui décide.
Lui qui dit : « Vas-y, je le sens. »
Et une fois que c’est validé là-dedans, ton cerveau rationnel (le WHAT) arrive comme un stagiaire en retard pour justifier le truc.
Exemple concret :
- Tu choisis une marque de fringues parce qu’elle “représente un truc”, un style de vie.
- Puis tu dis “ouais mais c’est de la bonne qualité” pour te rassurer.
T’as pas acheté une chemise. T’as acheté une putain d’identité.
🧠 Pourquoi ça marche ?
- Le WHY touche l’émotion → donc crée de la connexion, de la loyauté.
- Le HOW rassure → ça prouve qu’on n’est pas juste un allumé idéaliste.
- Le WHAT concrétise → c’est la preuve visible, mais c’est pas le moteur.
Si tu commences par le WHAT, tu parles au cerveau rationnel.
Et tu seras comparé, challengé, mis en concurrence.
Mais si tu commences par le WHY, tu parles à la part animale, fidèle, émotionnelle du cerveau.
Et devine quoi ? Cette partie-là, elle ne comprend pas les mots.
Elle ressent. Elle croit. Elle suit.Tu peux continuer à pitcher ton produit.
Balancer des features. Flinguer ta différenciation à coups de bullet points.
Ou tu peux faire un truc radicalement différent : parler de ce qui t’anime.
CONCLUSION
Le Cercle d’Or, c’est pas un modèle. C’est un miroir.
Il te fout face à toi-même :
Pourquoi tu fais ce que tu fais ? Pourquoi t’as lancé ton projet ? Pourquoi t’es encore là ?
Si t’as pas de réponse claire, c’est pas grave.
Mais t’as intérêt à chercher.
Parce que tant que t’auras pas mis le doigt sur ton WHY,
tu resteras juste un prestataire de plus dans la masse.
Commence par le cœur. Le reste suivra.