Tu crois être clair ? En vrai, tu t’écrases ou tu dégaines
Tu veux faire passer un message. Tu veux qu’on te comprenne, qu’on t’écoute, qu’on t’aime peut-être même. Sauf qu’à chaque fois, ça part en vrille. Tu t’énerves, tu te tais, tu pleures, tu frappes (par les mots, par le silence, par l’ironie). Bref : t’exprimes rien, ou trop. Et mal.
Et là, tu te dis : « Je suis trop sensible », ou « Les autres ne comprennent rien. »
Mais si le problème, c’était pas « toi », ni « eux »…
Si le vrai problème, c’était ce que tu ne dis pas. Ou ce que tu dis n’importe comment. Visiblement, t’es pas encore au point avec la CNV. On va réparer cela.
1. Tu interprètes au lieu d’observer
🔍 Ce que tu fais :
“Tu t’en fous de moi.”
“T’as encore fait exprès d’arriver en retard.”
Ce que tu crois être une réalité, c’est souvent une interprétation pour te protéger. Mais ça sonne comme un reproche, une attaque. Et l’autre, logiquement, se braque.
🧠 À faire à la place :
“Je vois que tu es arrivé à 20h30, l’heure qu’on s’était fixée c’était 20h.”
L’observation factuelle, c’est le socle. Sinon, tu démarres le conflit… dès la première phrase.
2. Tu parles en mode victime ou en mode bourrin
🥺 Version victime :
“C’est toujours moi qui fais tout…”
💥 Version bourrin :
“T’es vraiment égoïste, tu penses qu’à ta gueule !”
Dans les deux cas, tu te coupes de ce que tu ressens vraiment. Et tu fous une bombe émotionnelle sur la table. L’autre se défend, tu passes pour un·e relou·e, et le problème est toujours là.
❤️ À faire à la place :
“Je me sens dépassé·e, j’ai besoin d’un coup de main.”
Mettre un mot clair sur ce que tu ressens, c’est pas être faible, c’est être responsable.
3. Tu ignores tes besoins… et tu bouillonnes en silence
Tu dis rien. Tu prends sur toi. Tu fais semblant que ça va.
Et puis un jour… Boum.
Parce que un besoin non écouté devient une bombe à retardement.
😶 Ce que tu dis :
“Non mais laisse tomber.”
“C’est pas grave.”
🔥 Ce que tu veux dire :
“J’ai besoin de reconnaissance.”
“J’ai besoin de calme.”
Marshall Rosenberg l’a martelé : tout conflit naît d’un besoin ignoré.
Et spoiler : le tien, souvent, tu le piétines tout seul.
4. Tu fais des demandes floues, ou tu n’oses pas demander
Tu dis à l’autre de « faire un effort », « penser à toi », « être plus à l’écoute »… Mais c’est quoi concrètement “être plus à l’écoute” ? Ça veut dire quoi “faire un effort” ?
Si tu ne sais pas exactement ce que tu veux, l’autre ne peut pas le deviner. Et tu finis frustré·e… en croyant que c’est de sa faute.
🤲 À dire :
“Est-ce que tu pourrais éteindre ton téléphone pendant le dîner ce soir ?”
Une demande claire, formulée avec douceur, c’est ça qui change tout. Et si l’autre refuse, au moins t’as eu le courage d’être clair·e. C’est ça, être adulte émotionnellement.
Résumé des 4 erreurs qui flinguent ta relation :
Ce que tu fais | Ce que tu crois faire | Ce que tu provoques |
---|---|---|
Tu interprètes | Tu « vois clair » | Tu braques l’autre |
Tu balances des reproches | Tu t’exprimes | Tu blesses ou tu te fais ignorer |
Tu nies tes besoins | Tu « prends sur toi » | Tu exploses un jour ou l’autre |
Tu fais des demandes floues | Tu « lances des signaux » | Tu n’es jamais entendu·e |
Tu veux que ça change ? Apprends à parler avec vérité ET clarté
La CNV, c’est pas une recette magique.
C’est pas “parler gentil”.
C’est pas non plus “se justifier tout le temps”.
C’est oser être lucide, vulnérable, et engagé à la fois.
Tu veux qu’on t’écoute ? Commence par t’écouter toi.
Tu veux que l’autre comprenne ? Commence par être clair·e.
Tu veux plus de paix ? Commence par poser les armes de la communication pourrie.
Tu veux un guide, un atelier, un pas concret ? Tu me dis et je t’envoie ça.