Peut-être parce que t’as jamais eu la place de te l’avouer.
🌫️ “Je sais pas ce que je veux…”
Tu le dis comme un aveu.
Comme une fatalité.
Comme une honte à moitié murmurée.
Et pourtant, t’es pas idiot·e. T’es pas fainéant·e. T’es pas paumé·e pour le plaisir.
T’es juste plein·e de bruit.
- Le bruit des injonctions (“fais un vrai métier”, “sois utile”, “pense à l’avenir”).
- Le bruit des modèles idéaux (“réussir sa vie”, “se réaliser”, “faire ce qu’on aime”).
- Le bruit des autres (“tu devrais faire ça”, “moi je te verrais bien dans…”).
Et au milieu de ce vacarme, toi, t’as jamais appris à t’écouter.
Alors normal que tu saches pas.
Le vrai problème, c’est pas “savoir”. C’est avoir le droit de vouloir.
🚫 T’as appris à être raisonnable. Pas à être sincère.
Tu sais ce qu’on t’a appris, toi ?
À être logique. Prévisible. Efficace.
Mais vouloir, vraiment, c’est risqué :
- Parce que tu pourrais décevoir.
- Parce que tu pourrais échouer.
- Parce que tu pourrais devoir dire non à ce que t’as construit.
Alors tu bloques.
Tu préfères dire “je sais pas” plutôt que “je veux ça mais j’ai peur”.
Parce que dire ce qu’on veut, c’est s’exposer. C’est prendre le risque de la clarté. Et la clarté… ça oblige.
Comme l’explique la psychologue Clarissa Pinkola Estés, auteure de Femmes qui courent avec les loups :
“Il ne s’agit pas de trouver ce qu’on veut. Il s’agit de se l’autoriser.”
Vouloir, c’est un muscle. Pas une révélation.
💪 Et ce muscle, chez toi, il est rouillé
Tu t’attends peut-être à un grand “aha moment”.
Une épiphanie. Une illumination.
Mais la vérité, c’est que ça commence souvent comme ça :
- Un agacement flou.
- Une curiosité bizarre.
- Une envie que tu oses à peine formuler.
C’est pas net. C’est pas clair. C’est vivant.
Et c’est suffisant pour démarrer.
3 raisons pour lesquelles tu ne sais pas ce que tu veux
1️⃣ Tu veux faire le “bon choix” du premier coup
Tu veux que ce soit parfait, aligné, définitif.
Mais tu peux pas savoir avant d’avoir essayé.
Et tant que tu n’agis pas, tu restes bloqué·e dans la tête.
2️⃣ Tu veux que ce soit validé par l’extérieur
Tu veux que ce que tu veux “plaise”. Soit légitime. Soit valorisé.
Mais si tu veux ce que tout le monde attend… t’auras ce que tout le monde a :
des doutes, des regrets, et une boule dans la gorge au réveil.
3️⃣ Tu confonds envie et engagement
T’as des envies. Plein.
Mais t’en fais rien, parce que tu veux être sûr·e que ça tienne dans le temps.
Newsflash : l’envie précède l’engagement. Elle ne le garantit pas.
Tu veux commencer à savoir ce que tu veux ? Voici comment.
✍️ 1. Note ce que tu ne veux plus
Commence par là.
Ce que tu veux, c’est peut-être pas clair. Mais ce que tu ne supportes plus ? Si.
Fais la liste :
- Je ne veux plus bosser sans sens.
- Je ne veux plus faire semblant.
- Je ne veux plus m’oublier dans le regard des autres.
Tu verras que ton “non” est déjà un sacré “oui” à toi.
🔍 2. Observe ce qui te donne de l’énergie
Pas ce qui te plaît. Ce qui te fait vibrer. T’excite. Te met en mouvement.
- T’écris et t’oublies l’heure ?
- T’aides un pote et t’as l’impression de respirer ?
- T’as une conversation qui te donne des idées pendant deux jours ?
Creuse là.
🧱 3. Fais un pas, même flou
Tu veux lancer une idée ? Parle-en.
Tu veux changer de job ? Regarde les offres, pas pour postuler, mais pour sentir.
Tu veux créer ? Écris. Dessine. Parle à voix haute. Mais fais un truc.
Parce qu’en agissant, tu te rencontres.
Tu crois que tu ne sais pas ce que tu veux. En fait, tu n’oses pas encore le dire.
Tu le sens.
Tu le pressens.
C’est là. Pas clair. Pas net. Mais là.
Et ça te travaille.
Ce que tu veux, ce n’est pas un plan de carrière.
Ce n’est pas une étiquette LinkedIn.
Ce n’est pas un métier à vie.
Ce que tu veux, c’est avoir le droit de suivre ce qui te ressemble.
Et ça, c’est énorme.
📚 Pour aller plus loin :
- Clarissa Pinkola Estés – Femmes qui courent avec les loups
- Viktor Frankl – Découvrir un sens à sa vie