Suis-je vraiment trop sensible ?

T’es pas trop sensible. T’es juste entier, dans un monde qui vit en mode avion émotionnel. Ce que tu crois être une faiblesse est en réalité un radar, un putain de superpouvoir mal utilisé. Cet article te montre comment arrêter de te censurer et transformer ta sensibilité en force brute.

Sensible, fragile… ou juste lucide ?

On t’a déjà balancé que t’étais trop sensible ? Que tu prenais tout à cœur ? Que tu devrais “prendre du recul” ou “apprendre à te blinder” ?

On te l’a dit avec un sourire condescendant, une tape dans le dos, ou pire, avec pitié. Comme si ressentir profondément, c’était une erreur de fabrication.

Mais laisse-moi te poser une vraie question : est-ce que c’est toi le problème… ou le monde qui tourne sur une fréquence émotionnelle si basse que ta sensibilité dérange ?

Parce qu’au fond, ressentir n’est pas une faiblesse. C’est un radar. Une putain d’antenne qui capte ce que les autres préfèrent ignorer.

Mais quand t’as pas appris à la régler, elle te submerge. Elle t’épuise. Tu doutes de toi. Tu crois que t’es “trop”. Alors tu te retiens, tu ravales, tu t’adaptes.

Et si le vrai sujet, ce n’était pas “suis-je trop sensible ?”, mais “où ai-je appris que je devais l’être moins ?”

1. Trop sensible… par rapport à quoi ?

Le “trop” suppose une norme. Mais quelle est cette norme ? Être stoïque ? Être productif quoi qu’il arrive ? Ne rien laisser paraître ?

Le problème, ce n’est pas ta sensibilité. C’est le référentiel toxique auquel on la compare. Un monde qui valorise le détachement, l’efficacité, la froideur émotionnelle présentée comme maturité.

Mais toi, tu ressens fort. Tu t’imprègnes de l’ambiance, tu lis entre les lignes. Et forcément, dans un monde qui survalorise le contrôle, ta lucidité émotionnelle passe pour un excès.

Tu n’es pas trop. Tu es profond. Et ceux qui vivent en mode surface ne savent pas quoi foutre de cette profondeur.

2. Ce que tu vis n’est pas une pathologie. C’est une intensité.

T’as peut-être mis un mot dessus : hypersensibilité, haute sensibilité, émotivité exacerbée. OK. Mais attention : mettre un mot, ça ne doit pas devenir une étiquette qui te limite.

Ce que tu vis, c’est une intensité. Un truc brut, qui te traverse de façon violente parfois. Une saturation sensorielle, un déluge intérieur, une hyperconnexion à ce qui t’entoure.

Mais ce n’est pas un bug. C’est une fonction. Le souci, c’est que t’as jamais appris à réguler cette fonction. À mettre des filtres, des bornes, des mots. Alors forcément, ça déborde. Et comme personne t’a filé le mode d’emploi, tu crois que tu déconnes.

En vrai ? Tu ressens dix fois plus que la moyenne. Et ça peut devenir une force… quand t’arrêtes de le vivre comme une anomalie.

3. Tu n’es pas fragile. Tu es perméable (et pas encore blindé)

Ce qu’on appelle “fragilité”, chez toi, c’est une perméabilité émotionnelle. Tu captes tout : les tensions, les non-dits, les contradictions, les regards qui fuyent, les silences trop lourds.

Et oui, ça t’épuise. Parce que ton système nerveux bosse en flux tendu. T’as pas encore appris à fermer les vannes, à créer un sas de décompression, à filtrer les stimuli.

Mais fragile ? Non. Une personne fragile s’effondre. Toi, tu ressens, tu vacilles, tu pleures peut-être, mais tu tiens. Et tu continues à aimer, à donner, à essayer de comprendre. Ça, c’est pas de la fragilité. C’est de la force brute, sans armure.

Ce qu’il te faut, ce n’est pas moins ressentir. C’est apprendre à naviguer dans ta tempête. À apprivoiser ta sensibilité au lieu de la subir.

4. Le vrai danger, c’est l’auto-censure

À force d’entendre que t’es trop, tu finis par te taire. Tu ravales, tu minimises, tu “relativises”. Et tu t’abîmes à petit feu. Tu deviens ton propre bourreau.

Le vrai poison, c’est pas ta sensibilité. C’est le regard que tu poses dessus. Et surtout, le regard que tu crois que les autres posent sur toi.

Parce qu’à force de vouloir être “raisonnable”, “solide”, “efficace”, tu t’auto-dissous. Tu coupes tes antennes, tu deviens lisse, tu ne vibres plus. Et tu t’étonnes de te sentir vide.

La sensibilité refoulée devient colère rentrée, fatigue chronique, angoisse latente. Ça ne disparaît pas. Ça s’enkyste.

5. Ta sensibilité, c’est ton putain de superpouvoir

Ce que tu crois être ton boulet… c’est ta boussole. Ce que tu vois comme une faille… c’est ton radar.

Tu ressens avant les autres. Tu captes les failles d’un système, les fêlures d’une personne, les tensions d’un groupe.

Tu peux anticiper, désamorcer, inspirer. Tu peux écrire, créer, aimer, guérir, guider, élever. Mais pour ça, faut que tu réhabilites ton putain de fonctionnement.

Tu veux transformer ta sensibilité en force ? Commence par arrêter de te juger. Ensuite, crée un espace intérieur où tu peux t’écouter sans honte. Et enfin, choisis des environnements où ta vibration n’est pas une gêne, mais une ressource.

Non, tu n’es pas “trop”. Tu es entier.

Trop sensible ? Non. Juste entier dans un monde fragmenté. Ta sensibilité n’est pas un bug. C’est une profondeur. Une richesse. Une capacité à sentir, comprendre, aimer, avant tout le monde.

Mais personne ne t’a appris à l’honorer. On t’a appris à la cacher, la canaliser, l’aseptiser. À être fonctionnel, pas vibrant. Performant, pas présent.

Et tu t’es adapté. Jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à te demander ce qui clochait chez toi. Mais maintenant, tu sais.

Tu sais que t’as rien à corriger. Juste à réguler, à comprendre, à amplifier ce qui fait ta singularité.

Alors ne pose plus la question “suis-je trop sensible ?”. Pose celle-ci : comment je peux vivre pleinement en assumant cette sensibilité comme une boussole — pas comme un fardeau ?

Le monde n’a pas besoin de plus de gens “solides”.
Il a besoin de plus de gens vivants.

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