Comment arrêter de tout expliquer pour prouver que t’as le droit d’être là
Si tu sens que t’as besoin de te justifier, c’est déjà le signal d’un malaise plus profond
🧠 Ce n’est pas de la pédagogie. C’est une alerte intérieure.
T’as décroché un contrat.
Tu lances une offre.
Tu proposes une idée en réunion.
Tu publies un post.
Et aussitôt… tu te mets à tout expliquer.
Pourquoi t’as osé.
Pourquoi t’as le droit.
Pourquoi t’as pas voulu déranger.
Pourquoi ce que tu dis est peut-être pas parfait mais “quand même…”
Tu transformes ta présence en plaidoyer.
Et si tu fais ça, c’est pas par politesse.
C’est parce que t’as pas intégré que t’as le droit d’être là, point.
Foutu syndrome de l’imposteur, pas vrai ?
Derrière chaque justification, il y a une peur
😶🌫️ Et elle ne parle pas de compétence. Elle parle de légitimité.
Tu dis pas “je suis compétent·e”.
Tu dis “j’ai fait ça parce que… j’ai vu d’autres le faire… j’ai été formé·e par untel… je sais que je suis pas parfait·e mais…”
Tu couvres ta prise de parole comme on met une housse sur un fauteuil : pour que ça passe mieux. Pour que ça choque pas. Pour pas faire de vague.
Et si tu grattais, tu trouverais quoi derrière ?
- La peur d’être jugé·e
- La peur de décevoir
- La peur d’être pris·e pour un·e imposteur·rice
C’est pas toi qui parles.
C’est ton syndrome de l’imposteur qui s’exprime à travers ton besoin de justifier.
3 signes que tu surjustifies ta place
🔍 1. Tu anticipes les critiques avant qu’elles existent
Tu dis ce que tu fais, mais t’ajoutes tout de suite un disclaimer :
- “Je sais que c’est pas parfait…”
- “Je suis encore en phase d’apprentissage…”
- “Désolé·e si c’est maladroit…”
📌 Traduction : Je n’assume pas ce que je pose. Je m’en excuse à l’avance.
🧱 2. Tu passes plus de temps à expliquer qu’à incarner
Tu postes une idée, et tu passes deux paragraphes à la cadrer, à te justifier, à relativiser.
📌 Résultat : tu dilues ton message. Tu t’effaces dans ton propre contenu.
🗣️ 3. Tu veux “convaincre” d’abord… alors que t’as rien à prouver
Avant même de proposer, tu veux démontrer que t’as le “droit” de le faire.
📌 C’est le besoin pathologique de prouver ta légitimité. Encore. Encore. Encore.
Ce que t’essaies inconsciemment d’obtenir : la permission
🔑 Tu veux pas juste être entendu·e. Tu veux être autorisé·e.
Et ce n’est pas à l’autre que tu demandes cette autorisation.
C’est à la version de toi qui doute en permanence.
Celle qui dit : “T’es sûr·e que tu peux dire ça ?”
Et tu crois que plus tu justifies, plus tu vas rassurer cette partie-là.
Mais c’est faux.
Plus tu t’expliques, plus tu renforces la croyance que t’as pas le droit.
OK. Alors, comment on sort de ce piège ?
🧠 1. Remplace l’explication par une affirmation claire
Au lieu de :
“Je sais que je suis pas expert·e mais je voulais proposer…”
Dis :
“J’ai une idée que je veux poser là.”
Au lieu de :
“Je sais pas si c’est pertinent, mais je tente…”
Dis :
“Je pose ça ici, c’est ce que je pense aujourd’hui.”
Plus de justification. Juste de la présence.
🧱 2. Accepte que tout le monde ne sera pas d’accord (et c’est ok)
Tu cherches à tout expliquer pour prévenir le rejet.
Mais le rejet ne vient pas de ce que tu dis.
Il vient de la projection des autres.
Et t’as aucun contrôle là-dessus.
📌 Ce que tu peux contrôler : assumer ce que tu poses, sans surcouche.
📓 3. Exercice maison : le “sans explication”
Pendant une semaine, interdis-toi toute justification.
- En post
- En réunion
- En conversation
- En mail
Pose les choses. Point.
Observe. Respire dans l’inconfort.
Et tu verras : le monde continue de tourner.
Et toi ? Tu te redresses un peu.
Ce que tu gagnes quand tu arrêtes de justifier
- Une voix plus claire
- Une posture plus stable
- Moins de fatigue mentale
- Une présence plus ancrée
- Et surtout : une estime de soi qui arrête de dépendre du regard des autres
Parce que t’as pas besoin d’expliquer pourquoi t’es là.
T’as juste à y être. Pleinement.