Ce que tu prends pour de la loyauté, c’est juste de la peur
T’as appris à t’adapter pour être aimé, pas à exister pour de vrai
Camarade, si t’as encore peur de décevoir, si t’oses pas dire non, poser une limite, être toi sans filtre, alors faut que tu saches un truc brutal : c’est pas de l’amour. C’est du conditionnement. C’est du dressage.
On t’a appris, petit, que pour être accepté, fallait :
- Être sage
- Ne pas faire de vagues
- Répondre aux attentes
- Être gentil, même quand t’avais envie de hurler
Et t’as confondu ça avec le lien. Avec la bienveillance. Avec l’amour Mais c’était pas de l’amour. C’était du contrôle, maquillé en affection.
Tu vis encore avec l’idée que si tu déçois, tu perds tout
Et c’est pas ta faute, mais c’est ta responsabilité maintenant
Quand t’es programmé à faire plaisir, chaque refus, chaque écart, chaque prise de position personnelle te file l’impression que tu risques tout.
- T’as peur qu’on te trouve égoïste
- T’as peur qu’on t’aime moins
- T’as peur d’être rejeté, oublié, remplacé
Alors tu dis oui. Tu souris. Tu fais passer les besoins des autres avant les tiens. Tu continues de “mériter ta place”.
Mais camarade, l’amour qui dépend de ta performance n’est pas un amour. C’est une transaction.
Et tant que tu fonctionnes comme ça, tu n’existes pas.
Tu te conformes. Tu fais le job. Tu t’effaces.
Décevoir, c’est pas trahir. C’est te choisir
T’as pas été conçu pour plaire à tout le monde. T’as été fait pour être entier
Tu veux guérir ? Alors apprends à décevoir.
Décevoir, c’est pas être mauvais. C’est pas devenir dur, froid, insensible. C’est être vrai.
- C’est dire “non” quand ton corps dit non.
- C’est dire “j’ai besoin” même si ça fait tache.
- C’est dire “ça, je le sens pas” même si ça déçoit l’image qu’on a de toi.
Parce que chaque fois que tu trahis ton ressenti pour préserver la paix,
tu fais la guerre à l’intérieur.
Et ça, c’est ce qui t’épuise.
Pas les autres.
Pas le monde.
Toi, contre toi.
Le vrai lien commence quand t’oses ne pas plaire
C’est pas à toi de t’adapter au monde entier. C’est au monde d’apprendre à te rencontrer
T’as le droit :
- De décevoir ceux qui t’ont enfermé dans un rôle
- De casser l’image du “gentil”, du “fort”, du “fiable”
- D’être changeant, mouvant, dérangeant
- D’avoir une voix qui dit autre chose que ce qu’on attend de toi
Parce que le vrai lien, c’est pas celui qui te félicite quand tu rentres dans le moule.
C’est celui qui t’accueille quand tu t’en écartes.
Et ouais, tu vas perdre du monde.
Tu vas bousculer des habitudes.
Mais ce que tu vas gagner, c’est toi.
Pas un rôle.
Pas un masque.
Toi. Brut. Vivant. Complexe.
Conclusion – T’as pas été aimé. T’as été validé.
Et maintenant, t’as le droit de t’aimer sans permission
Camarade, regarde bien.
Ce que t’appelles “amour”, c’est souvent juste l’habitude de te conformer.
Mais toi, t’as pas besoin de ça.
T’as besoin d’espace pour être vrai.
Pour dire merde quand il le faut.
Pour respirer sans avoir peur qu’on te juge.
Alors vas-y.
Déçois.
Fais-le doucement, consciemment, mais fais-le.
Parce que chaque déception extérieure est une réconciliation intérieure.