🎁 Le sexisme bienveillant : la connerie la plus douce… et la plus toxique
“Je t’aide à porter ça, t’es trop frêle.”
“C’est bien une femme pour être indécise !”
“Moi je trouve ça beau, une femme qui pleure, c’est sensible.”
“Laisse, c’est un boulot d’homme ça.”
Tu trouves ça gentil ? Attentionné ? Charmant même ?
C’est du sexisme bienveillant. Et c’est une sacrée saloperie.
Pourquoi ? Parce qu’il te traite comme une incapable avec un sourire poli.
Et parce que tu pourrais presque dire merci.
🧠 C’est quoi exactement, ce truc-là ?
Le sexisme bienveillant, c’est quand on t’infantilise en te pensant “protéger”.
C’est le masque poli du patriarcat. Le revers mielleux de la domination masculine.
Ce n’est pas “va faire la vaisselle, connasse”, c’est “non mais t’inquiète, t’as pas besoin de penser à ça, t’as d’autres talents.”
Tu vois la différence ?
Non ?
👉 Normal : le deuxième est plus difficile à repérer… mais il te bouffe tout autant.
🎭 Il se cache où ? Partout.
Le sexisme bienveillant, il est :
- Dans le manager qui t’exclut d’une décision “parce que c’est trop stressant pour toi”.
- Dans le recruteur qui te demande si tu comptes avoir un enfant prochainement.
- Dans le mec qui insiste pour t’aider même quand t’as rien demandé.
- Dans le collègue qui t’explique un truc que tu connais mieux que lui (hello mansplaining).
- Dans les compliments systématiques sur ton apparence au lieu de tes compétences.
C’est souriant, gentil, bien élevé.
Mais c’est un putain de rappel à ta “place”.
🧨 Pourquoi c’est une vraie merde ?
Parce que tu peux pas le confronter sans passer pour la reloue.
Tu dis rien ? Tu t’effaces.
Tu réponds ? On te dit que “tu prends tout mal”.
Et c’est là que le sexisme bienveillant est le plus pernicieux :
Il te déstabilise en te niant poliment.
Il valide l’idée que tu mérites du ménagement.
Que t’es trop douce, trop fragile, trop vulnérable pour le vrai monde.
Et donc, on te borde.
Sauf que tu veux pas être bordée. Tu veux exister.
🧱 “C’est pour ton bien” — ce poison déguisé en compliment
Le sexisme bienveillant adore cette phrase.
- T’as pas été promue ? “T’as déjà beaucoup de responsabilités, on veut pas te surcharger.”
- On te coupe la parole en réunion ? “Tu devrais plus t’affirmer.”
- T’as pas été consultée ? “On voulait pas te déranger.”
En vrai ? On veut juste pas te voir déranger le système en place.
Parce que t’es tolérée dans la structure, mais pas légitime dans le pouvoir.
👀 Tu veux une preuve que c’est toxique ? Regarde ses effets
1. Tu doutes de toi.
Tu finis par te demander si tu mérites vraiment ta place.
2. Tu t’auto-censures.
Tu prends moins la parole. Tu simplifies. Tu souris plus.
3. Tu t’épuises.
Parce que tu dois être performante sans jamais être trop “sèche” ou “ambitieuse”.
4. Tu surcompenses.
Tu bosses deux fois plus pour prouver que t’es pas juste “mignonne et organisée”.
🧭 Alors, on fait quoi avec ce sexisme-là ?
1. 🎯 On le nomme
Si tu le ressens, c’est qu’il est là.
Et si tu peux le nommer, tu peux le contrer.
Tu peux dire :
“Ce que tu viens de dire est sexiste, même si c’était censé être gentil.”
Et si l’autre grimace ? Tant mieux.
Ça veut dire que t’as touché un point juste.
2. 🧨 On arrête d’être flattée par de la condescendance
T’as pas besoin de leur protection.
T’as pas besoin qu’on pense pour toi.
T’as besoin qu’on te parle d’égal à égal. Point.
3. 🧠 On éduque les mecs qui savent pas (encore) qu’ils en font partie
Parce que le sexisme bienveillant, c’est pas toujours volontaire.
Mais c’est toujours impactant.
Et si tu veux que ça bouge ? Faut que tu le dises.
Avec calme. Avec clarté. Avec fermeté.
🔚 En conclusion : le sexisme bienveillant, c’est du contrôle en sucre
Tu peux lui sourire, il te bousille quand même.
Tu peux le tolérer, il t’infantilise toujours.
Tu veux l’égalité ?
👉 Alors ne te laisse pas séduire par la douceur d’un système qui te garde à ta place avec un compliment.
C’est pas du respect.
C’est de la mise sous cloche.
