L’art de détourner l’attention
Un nombre incalculable de personnes crèvent à petit feu derrière un masque impeccable.
Et ce masque-là, tu le portes peut-être. Pas pour tromper les autres, non. Pour te protéger. Pour survivre.
Alors on va prendre 9 signes fréquents, et les passer à la moulinette WhyIsLife. Brut, sans chichi, et avec cette question en ligne de mire : et si c’était toi, là, entre les lignes ?
Toujours occupé(e), jamais dispo pour toi
🏃♂️ Le faux mouvement comme cache-misère
Quand t’es tout le temps en train de faire quelque chose, c’est rarement par amour de l’agenda bien rempli. C’est souvent pour pas t’effondrer en face de toi-même. T’as peur de ralentir parce que tu sais très bien que le silence ferait remonter ce que t’as mis des années à enfouir.
Tu veux vraiment te confronter à toi-même ? Commence par t’ennuyer. Éteins ton téléphone. Va marcher sans podcast, sans objectif. Si t’as la nausée au bout de 5 minutes, c’est pas le vide le problème. C’est ce que t’as foutu dedans depuis des années.
✅ À faire :
- 10 minutes sans écran par jour, à ne RIEN faire. Juste t’observer.
- Liste les 3 trucs que tu fais “pour t’occuper” et demande-toi ce que tu fuis vraiment.
L’humour comme bouclier émotionnel
😂 Quand tu rigoles pour éviter de pleurer
Ironie, autodérision, vannes bien placées… tu maîtrises le stand-up de l’évitement émotionnel. Ton cerveau a capté très tôt que les gens préfèrent un clown à une plaie ouverte. Alors t’as appris à faire rire. Même quand t’as envie de hurler.
Mais derrière chaque blague, y’a souvent un « j’existe pas comme je suis, donc je vais t’amuser ».
✅ À faire :
- Compte combien de fois tu détournes une conversation sérieuse avec une vanne.
- Essaie une fois, juste une, de dire “ça me touche” sans plaisanter. Observe ce que ça change.
L’hyper-empathie comme distraction
🤕 Tu soignes tout le monde pour pas te regarder dans une glace
Tu ressens tout, tout le temps, pour tout le monde. Et ça t’arrange. Parce que pendant que tu gères les galères des autres, tu t’occupes pas des tiennes.
C’est noble, l’écoute. Mais à haute dose, c’est un moyen de fuir ton propre chaos.
✅ À faire :
- La prochaine fois que tu dis “je suis là si t’as besoin”, ajoute : “et moi, qu’est-ce que je ressens en ce moment ?”
- Pose-toi cette question : si j’étais aussi attentif(ve) à moi qu’aux autres… je ferais quoi de différent aujourd’hui ?
Le masque persiste même en solitude
🥶 Tu fais semblant… même quand personne regarde
Pas besoin de public pour continuer la comédie. Même chez toi, même seul(e), tu souris au miroir et tu dis “ça va”. T’as tellement refoulé tes émotions que tu sais plus comment elles s’appellent. Tu vis dans un brouillard affectif.
T’es ton propre geôlier. Et ta cellule s’appelle “je vais bien”.
✅ À faire :
- Prends un moment seul et écris ce que tu ressens vraiment. Pas ce que tu veux ressentir. Ce que tu ressens.
- Si c’est le néant, commence par là. C’est déjà une putain d’info.
Des émotions systématiquement minimisées
😐 “C’est pas grave” est ton mantra mortifère
Un coup dur ? “C’est rien, d’autres vivent pire.”
Un moment de joie ? “C’est pas ouf, j’ai pas mérité.”
Tu relativises tout. Tu nies tout. T’éteins tout.
Mais à force de minimiser, t’éteins aussi les bons trucs. T’émousses ta capacité à vibrer. Et sans vibration, y’a plus de vie. Juste une suite de jours plats.
✅ À faire :
- Pour chaque émotion ressentie, dis-la à voix haute. Entends-toi l’admettre.
- Écris : “Je ressens…”, et complète sans te censurer.
Des auditeurs hors pair
🧠 Tu écoutes tout le monde, sauf toi
T’es la personne qu’on appelle quand “ça va pas”. Parce que t’écoutes. Parce que tu juges pas. Parce que tu prends les morceaux des autres et tu les recolle mieux qu’eux.
Mais qui t’écoute, toi ? Tu t’es déjà posé la question ? Et surtout, est-ce que toi tu t’écoutes vraiment ?
✅ À faire :
- Enregistre-toi en train de parler de ce que tu vis. Écoute-toi comme si c’était un proche.
- Demande à quelqu’un de confiance : “Et moi, tu me trouves comment en ce moment ?”
Un goût marqué pour l’isolement
🧩 La solitude comme zone de sécurité… et de suffocation
T’aimes ta bulle. Tu t’y sens protégé(e). Mais au fond, c’est aussi parce que tu te sens pas légitime d’être avec les autres. Tu penses que t’as rien à offrir. Alors tu t’effaces.
Mais en t’effaçant, tu renforces cette impression d’inutilité. C’est un cercle vicieux. Et t’appelles ça “besoin de calme”, alors que c’est un “besoin de ne pas être jugé(e)”.
✅ À faire :
- Remplace une soirée solo par une vraie présence, même silencieuse.
- Pose-toi cette question : qu’est-ce que je crains quand je suis entouré(e) ?
Une résilience impressionnante mais fragile
🧱 T’as l’air solide… mais tu tiens avec du scotch
T’as traversé des tempêtes. Tu t’es relevé(e) quand d’autres seraient restés au sol. On te trouve fort(e). T’as fait de la douleur un muscle. Mais ce muscle, il est crevé.
La vérité ? Tu tiens, mais tu tiens pas longtemps. Parce que t’as pas appris à demander de l’aide. T’as appris à encaisser. Et ça, c’est pas de la résilience, c’est de l’usure.
✅ À faire :
- Demande de l’aide sur un petit truc. Juste pour tester. T’as pas besoin de sombrer pour avoir le droit de parler.
- Identifie UNE personne à qui tu pourrais dire : “Je suis épuisé(e).”
ton mal-être est peut-être en costard
Le vrai danger, c’est pas de souffrir. C’est de croire que tout va bien parce que t’as coché toutes les cases extérieures : boulot, relation, politesse, humour, résilience.
Mais ton mal-être, lui, il est malin. Il a appris à parler ta langue. Il a mis un masque. Il t’a fait croire que t’étais normal, stable, fonctionnel.
Sauf que si t’as lu jusqu’ici, c’est que ce texte t’a touché quelque part.
Alors ? T’en fais quoi maintenant ?