Pourquoi vivre quand tout fait mal

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Pourquoi vivre ? Quand tout semble s’effondrer

Il y a des jours où tu n’as plus d’énergie, plus de souffle, plus de sens. Tu te lèves, tu fais ce qu’il faut, mais à l’intérieur, tout est vide.

Tu regardes les autres, leurs sourires mécaniques, leurs certitudes fragiles, et tu te demandes : à quoi bon vivre, quand rien ne va, quand tout semble s’acharner contre toi ?

Pas de drame, pas de cri. Juste cette fatigue de fond. Ce brouillard qui avale tout. Tu vis, mais tu ne ressens plus vraiment.

Quand tu n’as plus la force d’y croire

Tu as déjà entendu les phrases : « il faut rebondir », « le bonheur dépend de toi ».

Mais toi, tu n’as plus la force de rebondir. Tu n’as même plus la force d’essayer. Tu veux juste que ça s’arrête. Pas la vie, pas forcément. Juste cette lutte épuisante.

Et c’est ok.

Tu as le droit d’en avoir marre. Tu as le droit de ne plus y croire. Tu n’as pas besoin d’être “fort”. Tu as juste besoin qu’on te dise que tu n’es pas fou, pas faible, pas seul.

C’est humain de tomber. Ce n’est pas un signe d’échec. C’est juste le corps, l’âme, la vie qui te disent : “arrête de courir, tu n’en peux plus.”

Quand la vie devient trop lourde

Tu as l’impression que tout ce que tu fais finit par se retourner contre toi.

Tu t’épuises à être à la hauteur. À comprendre. À réparer. Et à force, tu t’oublies.

Tu regardes autour : les autres semblent tenir, avancer, réussir. Mais tu ne vois pas leurs nuits blanches. Tu ne vois pas leurs cicatrices. Tu ne vois pas leurs doutes.

Tu ne vas pas mal parce que tu es fragile. Tu vas mal parce que tu es vivant. Parce que tu ressens. Parce que tu tiens depuis trop longtemps.

Vivre, ce n’est pas toujours avancer. Parfois, c’est juste ne pas disparaître tout de suite. Rester là, un peu bancal, un peu flou, mais là.

Quand tu ne ressens plus rien

Le plus dur, ce n’est pas de pleurer. C’est de ne plus rien sentir.

Ce vide, cette anesthésie intérieure, cette impression d’être spectateur de ta propre vie. C’est là que beaucoup abandonnent.
Pas parce qu’ils veulent mourir. Mais parce qu’ils ne savent plus comment vivre.

Alors, reviens à ce qui reste.

Pas aux grandes idées, ni aux grandes causes. Aux petits gestes. Respire. Bois de l’eau. Lave-toi le visage. Sors, même cinq minutes. Ce n’est pas grand-chose, non. Mais c’est déjà une forme de résistance.

Quand le mental se perd, c’est le corps qu’il faut écouter. C’est lui qui sait encore où se trouve la vie.

Quand la question du sens devient insupportable

Tu te demandes : “Pourquoi continuer ?”

Mais si tu poses cette question, c’est que quelque part, tu veux encore comprendre. C’est que tout n’est pas mort.
Il y a une part de toi — minuscule peut-être — qui cherche encore une raison de tenir.

Camus disait que la vraie question, c’est celle du suicide.

Et il répondait : « Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Pas parce que la souffrance disparaît. Mais parce que même dans l’absurde, il reste ce mouvement : pousser la pierre encore une fois, ne serait-ce que pour sentir le soleil sur la peau.

Tu n’as pas besoin d’aimer la vie pour la continuer. Tu as juste besoin de ne pas lui fermer la porte.

Quand tu veux tout lâcher

Peut-être que tu crois que tu n’as plus rien. Mais ce n’est pas vrai.

Tu as encore cette conscience, ce souffle, cette capacité de ressentir — même la douleur, même la lassitude. Et tant que tu ressens, c’est qu’il y a encore de la vie.

Viktor Frankl, rescapé des camps de concentration, écrivait :
« Celui qui a un pourquoi peut endurer presque n’importe quel comment. »

Mais parfois, le “pourquoi” n’est pas clair. Parfois, il faut juste tenir sans raison, jusqu’à ce qu’un nouveau sens se glisse, doucement, dans une faille de lumière.

Tu ne vis pas “pour quelque chose”. Tu vis parce qu’il y a encore quelque chose en toi qui refuse la fin.

Quand tu n’as plus de raison, cherche juste une présence

Tu n’as pas besoin d’une réponse. Tu as besoin d’un regard. D’une main. D’un silence. Quelqu’un qui ne cherche pas à te réparer, mais qui reste. Qui ne fuit pas ton vide.

Tu as besoin de compagnie dans la nuit. Pas d’un discours. Pas d’un plan. Juste d’un souffle à côté du tien.

Parce que vivre, ce n’est pas forcément avancer. C’est parfois juste ne pas être seul à traverser.

En vérité

  • Tu n’as pas besoin de comprendre ta vie pour continuer à la vivre.
  • Tu n’as pas besoin d’aller bien pour mériter d’exister.
  • Tu n’as pas besoin d’un grand sens pour avoir le droit de rester.

Vivre, c’est parfois juste ne pas s’éteindre aujourd’hui. C’est laisser le temps faire son œuvre, pendant que ton cœur cicatrise en silence.

Et si un jour tu peux, ne serait-ce qu’un instant, sentir à nouveau quelque chose — un rire, un rayon de soleil, une larme — alors, ce sera ça, la vie qui revient.

Pas spectaculaire. Pas parfaite.

Mais vraie.

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auteur stephane briot
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