Comprendre, c’est pas avancer
Tu confonds lucidité et transformation
T’as tout compris. Tu sais d’où viennent tes blocages. Tu connais ton schéma d’attachement, ta blessure d’abandon, ton besoin de validation. Tu peux en parler pendant des heures. T’es lucide. Brillant, même. Mais ta vie n’a pas bougé d’un poil.
Pourquoi ?
- Parce que camarade, comprendre n’est pas guérir.
- Comprendre n’est pas avancer.
- Comprendre n’est pas agir.
C’est confortable de piger. Ça donne l’impression de progresser, alors qu’on reste sur place. Tu intellectualises ton bordel, tu mets des mots sur ton vide, mais tant que tu restes dans ta tête, tu te tiens à distance de ta réalité.
T’as mis des mots, mais t’as pas bougé.
Et ton cerveau adore ça : tout contrôler, sans rien risquer.
Ce que tu refuses de faire, tu continues de le penser
Tu tournes en rond dans ta tête parce que t’as peur de passer à l’acte
T’as déjà toutes les réponses. Mais t’oses pas encore incarner ce que tu sais.
T’as pigé que tu devais poser tes limites… mais tu continues à dire oui. T’as pigé que t’avais besoin de ralentir… mais tu t’agites encore pour ne pas ressentir. T’as pigé que ton couple t’éteint… mais tu restes, en espérant un miracle. Pourquoi tu ne te fais pas écouter quand tu sais ce qui est bon pour toi ? Chaque jour qui passe sans que tu prennes de vraies décisions te rapproche un peu plus de cette frustration insupportable. Il est temps d’agir, de te donner la permission de choisir ton bonheur plutôt que de subir les attentes des autres.
Pourquoi ?
- Parce que savoir, c’est pas risqué.
- Faire, si.
Faire, ça te met face à la peur.
- À l’échec.
- Au rejet.
- À la solitude.
- Et tout ça, ton système nerveux le connaît trop bien. Il s’en méfie.
Alors tu continues de “travailler sur toi”, comme si t’avais encore besoin d’un insight pour te permettre de bouger.
Mais la vérité, c’est que t’as surtout besoin de courage, pas de contenu.
Le savoir est devenu ta planque
Tu t’es construit une forteresse intellectuelle pour ne plus ressentir
Tu crois que t’es sur le chemin, mais en réalité, t’as juste déplacé ton centre de gravité.
Avant, tu fuyais dans le divertissement. Aujourd’hui, tu fuis dans la connaissance. Mais c’est toujours une fuite.
- Une fuite stylée, noble, valorisée.
- Mais une fuite quand même.
Tu fais quoi de tout ce que t’as compris ? T’en fais des conversations, des notes, des publications ? Ou tu t’en sers pour te transformer dans le réel ?
- Tu veux pas changer.
- Tu veux maîtriser le changement.
- Tu veux pas ressentir.
- Tu veux modéliser ce que tu ressens.
Mais le vivant, le vrai, ça se traverse, ça s’analyse pas. Et tant que tu refuses de t’exposer, de trembler, de te salir un peu… tu restes théorique.
Et la théorie, aussi brillante soit-elle, ne sauve personne.
Tu veux avancer ? Fais un truc que t’as pas envie de faire
T’as pas besoin de savoir plus. T’as besoin de te confronter
On va faire simple.
- Tu piges déjà.
- Tu sais déjà.
- Alors maintenant, fais.
Pas un truc spectaculaire.
Pas un saut de l’ange.
Juste un pas. Un tout petit.
- Dis “non” là où tu dis “oui”.
- Avoue ce que tu ressens à la personne à qui tu caches.
- Bouge ton corps au lieu de t’enfermer dans ta tête.
- Prends une décision que tu repousses depuis des mois.
Et fais-le sans certitude. Sans garantie. Juste parce que t’en as marre de tourner en rond.
Et là, camarade, tu verras :
- Le vrai changement commence pas quand tu piges.
- Il commence quand tu t’engages.
- Même dans le flou. Même dans le doute.
- Même sans comprendre tout.
Conclusion – Tu veux avancer ? Ferme ton carnet et bouge ton cul
La vérité, tu la connais déjà. Maintenant faut que tu la vives
Camarade, faut qu’on arrête les conneries.
T’as pas besoin d’un énième déclic.
T’as pas besoin d’un podcast de plus, d’un livre de plus, d’un live Instagram de plus.
T’as besoin de fermer ton carnet, de poser ton téléphone, et de te confronter au réel.
Tu sais ce qui te bloque.
Tu sais ce qu’il faudrait faire.
Et tu sais que ça va pas être simple.
Mais c’est ça, le vrai taf.
Pas briller. Pas comprendre.
Faire. Même tremblant. Même à côté. Même petit.
