quand quelqu’un n’est pas d’accord avec toi, tu réagis violemment
L’impunité des réseaux sociaux
Tu scrolles. Tu tombes sur un commentaire qui te titille.
Quelqu’un nuance ce que tu viens de poster. Te confronte. Te contredit.
Et là, ça part.
T’as les doigts qui chauffent.
T’écris un pavé sec, tranchant, parfois humiliant.
Tu montes en intensité, tu balances une vanne assassine, tu vises sous la ceinture.
Et si l’autre continue ? Tu bloques, tu insultes, tu fais un screen pour l’exposer en story.
Pourquoi cette réaction disproportionnée ?
Pourquoi ce besoin de violence verbale dès qu’on remet en cause ton propos ?
Parce que ce n’est pas de l’argumentation.
C’est un réflexe défensif.
🧠 La violence, c’est (souvent) une armure
Tu crois que tu protèges une idée.
Mais ce que tu protèges, c’est ton ego.
Ta posture. Ton besoin de reconnaissance.
Sur les réseaux, tu postes pour “partager”.
Mais en vrai, tu veux être validé.
Et quand la validation n’arrive pas ?
Quand quelqu’un te dit “je ne suis pas d’accord” ?
Tu le vis comme une attaque.
Et dans cette insécurité, la violence devient une stratégie.
🔥 Tu confonds désaccord et rejet
Quand quelqu’un n’est pas d’accord avec toi, il ne te rejette pas forcément.
Mais si t’as grandi avec la peur du rejet, avec des blessures d’invisibilité, de non-reconnaissance…
Alors le moindre désaccord réveille une blessure.
Et là, tu ne réagis pas à l’argument.
Tu réagis à la sensation :
👉 “On me rejette. On m’éteint. On m’humilie.”
Et tu tapes. Tu exploses. Tu te défends… contre une douleur intérieure, pas contre l’autre.
💬 La violence sur les réseaux : gratuite ? Non. Mais projetée, oui.
Tu veux “défendre ton point de vue” ? OK.
Mais quand tu le fais en humiliant, en coupant la parole, en ironisant, en ridiculisant…
Tu veux surtout gagner. Avoir le dernier mot. Écraser.
Et souvent, tu fais ça pour éviter la vraie confrontation :
- celle de voir que t’as pu te planter
- celle de reconnaître que l’autre a un point
- celle de rester dans la discussion même si t’as plus le contrôle
Parce que dans ce monde-là, admettre que l’autre peut avoir raison, c’est perdre.
Et tu veux pas perdre.
Alors tu violentes.
Par peur.
🧱 Tu crois poser une limite, tu dresses une muraille
Beaucoup justifient leur violence digitale par des phrases comme :
- “Je protège mon énergie”
- “Je ne tolère plus les gens qui n’ont pas fait le travail”
- “Je me respecte, je réponds pas aux cons”
OK. Mais faut être honnête : dans 80 % des cas, c’est pas de la limite.
C’est un réflexe d’exclusion, d’évitement, d’autodéfense mal digérée.
T’es pas dans ta puissance.
T’es dans ta réaction.
Et c’est là que tu perds ton impact.
🤔 Pourquoi t’as besoin que tout le monde soit d’accord ?
Parce que t’as peur du vide que crée le désaccord.
Tu veux fédérer, rassembler, briller…
Et t’as appris que pour être aimé, il fallait rassurer, pas diviser.
Alors le jour où quelqu’un te dit “je vois les choses autrement”, tu le vis comme une menace.
Et pour retrouver ta sensation de puissance ?
Tu cognes.
Mais cette puissance-là, c’est pas de la force.
C’est de l’insécurité maquillée en agressivité.
🎯 Tu veux être écouté ? Apprends à écouter
T’es pas obligé d’être d’accord.
Mais si tu veux qu’on t’entende, commence par ne pas hurler dès que ça coince.
La vraie posture, c’est pas d’avoir toujours raison.
C’est de savoir rester debout quand quelqu’un dit “je ne te suis pas”.
Et si ton idée est juste, elle tiendra.
Pas besoin de crier.
Pas besoin de claquer la porte.
Ta solidité fera le taf.
🧠 Ce que je fais maintenant (et que je te propose aussi)
Quand je sens la montée de rage, je m’arrête.
Je respire.
Je regarde ce que ça vient toucher.
Et je choisis :
- Est-ce que je veux vraiment répondre ?
- Est-ce que je veux comprendre ou juste gagner ?
- Est-ce que je veux créer du lien ou juste me rassurer ?
Et souvent, je réponds moins.
Mais quand je le fais… ça a plus d’impact.
