Tu t’empêches de réussir sans même le voir
Tu t’étais promis que cette fois, tu irais au bout.
T’avais un plan, une envie, peut-être même un élan.
Et puis t’as ralenti. T’as tergiversé. T’as trouvé mieux à faire.
T’as reculé doucement, sans bruit. Pas de grand abandon. Non. Juste… un glissement discret vers autre chose.
Mais soyons honnête : tu t’es saboté. Encore.
Pas par flemme. Pas parce que t’es pas capable.
Parce que tu flippes de réussir. Parce que réussir, c’est nouveau, c’est instable, c’est flippant.
Et ton cerveau préfère le connu pourri à l’inconnu prometteur.
Alors il te fait reculer. Il sabote. Et toi, tu l’appelles “réalisme”, “lucidité”, “prudence”.
Cet article, c’est pas une méthode miracle.
C’est un miroir. Un scalpel. Un déclic peut-être.
On va décortiquer ton auto-sabotage, ses formes, ses racines, ses excuses préférées.
Et surtout, on va voir comment tu peux enfin l’arrêter.
Pas demain. Pas quand ce sera le bon moment.
Maintenant.
Parfait. Voici la première section :
1. Ce sabotage que tu ne vois pas, mais que tu répètes
🧠 Il n’a pas de visage. Il porte ton masque.
Le plus vicieux avec l’auto-sabotage, c’est qu’il ne crie jamais “coucou, c’est moi !”.
Non, il se planque. Il s’habille en logique, en stratégie, en maturité. Il parle bien, il a des arguments.
Il te dit que ce n’est pas le bon moment. Que tu dois encore réfléchir. Que tu n’es pas encore assez prêt·e.
Et tu l’écoutes, parce qu’il est rassurant. Parce qu’il a le ton de la sagesse.
Mais en réalité, il t’a déjà coupé les jambes. Discrètement. En douceur. Tu ne tomberas même pas, tu t’assiéras de toi-même.
🔍 Les formes les plus courantes du sabotage discret :
- Le perfectionnisme : tu veux que tout soit parfait. Résultat : tu ne lances jamais rien.
- La procrastination intelligente : tu fais mille trucs utiles… sauf le truc important.
- Le faux démarrage : tu te lances à fond… puis tu t’éteins dès que ça devient réel.
- La suranalyse : tu passes plus de temps à réfléchir qu’à agir.
- Le chaos volontaire : tu t’ajoutes des complications pour ne pas réussir “trop facilement”.
🧩 Comment tu sais que tu sabotes ?
- Tu as des idées à la pelle, mais très peu concrétisées.
- Tu démarres plein de trucs, mais tu termines rarement.
- Tu fais souvent “presque”. Presque lancé. Presque fini. Presque prêt.
- Tu dis “je vais m’y mettre”… mais il manque toujours un petit truc.
Le pire ? C’est que tu ne t’en rends même pas compte.
Tu crois que tu es en train de te protéger. De ne pas faire n’importe quoi.
Mais en vrai ?
Tu t’empêches juste d’avancer.
2. D’où ça vient ? Les racines émotionnelles du sabotage
🧨 Ce n’est pas un bug, c’est un mécanisme de survie
Non, tu n’es pas “cassé”. Tu fonctionnes juste avec un programme vieux comme ton enfance : celui de l’adaptation à la douleur.
Si tu sabotes aujourd’hui, c’est parce qu’à un moment, saboter t’a protégé.
De la honte. Du rejet. De l’échec. Du regard des autres. De toi-même.
Ton cerveau a retenu la leçon :
“Si tu te lances pas, tu souffriras pas.”
“Si tu ne brilles pas, on ne pourra pas t’éteindre.”
Et il t’a collé ça en tâche de fond. Ça tourne. En boucle.
🔬 Les causes les plus fréquentes (et sournoises) du sabotage :
- Un passé humiliant : on t’a dit que tu n’y arriverais jamais ? Tu t’en es convaincu·e.
- Des réussites punies : t’as osé briller un jour, et tu t’es pris une claque derrière ? T’as compris que mieux valait rester discret·e.
- Le syndrome de l’imposteur : tu doutes de ta légitimité, alors tu préfères ne pas tenter.
- La peur d’être vu·e : réussir, c’est s’exposer. Et ça, pour beaucoup, c’est insupportable.
🧠 Ce que ton cerveau cherche à éviter :
- La perte de repères : la réussite bouleverse l’équilibre connu, même s’il est pourri.
- La solitude : tu crains qu’en évoluant, tu perdes ceux qui sont encore dans leur zone d’ombre.
- La confrontation : t’as peur de devoir t’affirmer, dire non, poser tes limites.
Auto-saboter, c’est éviter la douleur d’un futur hypothétique.
Mais au passage, tu te prives aussi de ta puissance, de ta croissance, de ton élan.
Tu préfères la sécurité de l’échec prévisible à l’inconfort d’une réussite possible.
Ça te paraît tordu ? Bienvenue dans le cerveau humain.
3. Comment briser le cercle du sabotage ?
🔓 Ce n’est pas une révélation. C’est une répétition.
Tu cherches peut-être le déclic magique, la clarté soudaine qui balaiera tous tes doutes.
Laisse tomber.
Il n’y a pas de déclic. Il y a un mouvement. Un choix à refaire, chaque jour.
Briser le sabotage, ce n’est pas t’attendre à ne plus douter.
C’est agir même avec le doute. Avancer même quand tu trembles.
🛠️ Concrètement, comment tu commences à te libérer :
1. Repère ton pattern de sabotage
Quelle est ta méthode préférée pour reculer ?
Perfectionnisme ? Chaos volontaire ? Sur-analyse ?
Note-la. Observe-la. Mets-lui un nom. Elle déteste ça, l’ombre.
2. Fixe un mini-engagement, ridicule mais réel
Pas un objectif de ouf. Juste un geste simple.
10 minutes sur ce projet. Une prise de contact. Une page écrite.
Et tu le fais. Même mal. Même vite. Même si t’as peur.
3. Crée un endroit où tu ne peux pas tricher
Un cercle d’entourage qui te connaît. Qui te voit.
Un endroit où tu annonces ce que tu vas faire.
Pas pour te flageller si tu flanches. Pour rester honnête.
💣 Et surtout, accepte que ça va grincer
Tu vas vouloir fuir. Tu vas avoir des pensées bien foutues du style :
- “C’est pas le moment”
- “Je dois d’abord finir ça”
- “J’ai pas encore les bons outils”
Spoiler : ce sont les dernières défenses du saboteur.
Ignore-les. Avance. Pas à pas.
Pas besoin d’exploser le mur. Il suffit de creuser un tunnel.
Conclusion
Tu ne manques pas de talent.
Tu ne manques pas de temps.
Tu ne manques pas de motivation.
Tu manques de permission.
La permission de tenter. La permission d’échouer.
La permission de réussir aussi. Et ça, c’est souvent le plus flippant.
Tu n’as pas besoin d’un miracle, ni d’un gourou.
Tu as besoin de mettre la lumière sur tes mécanismes, de les appeler par leur nom.
Et surtout, de choisir. Encore. Encore. Et encore.
Chaque fois que tu avances, tu abîmes un peu le programme qui te retient.
Chaque fois que tu termines un truc, même bancal, tu gagnes du terrain.
Chaque fois que tu fais ce que tu dis, tu reprends du pouvoir.
Tu ne sortiras pas du sabotage d’un coup.
Mais tu peux cesser de le nourrir. Dès maintenant.
Alors vas-y.
Choisis une chose. Petite. Claire. Et fais-la.
Pas demain. Pas après réflexion.
Maintenant.