Tu ne sais plus qui tu es (et ce n’est pas un bug).
Depuis quand tu vis la vie des autres ?
T’as pas remarqué ?
Tu scrolles, tu likes, tu t’inspires, tu copies.
Sans t’en rendre compte, tu ajustes ta manière de parler, de bosser, de poster.
Tu reprends des mots qui ne sont pas les tiens.
Des rêves qui ne sont pas les tiens.
Et tu cours après une vie… qui n’est pas la tienne.
C’est pas de la faiblesse.
C’est un mécanisme humain.
Mais si tu l’observes pas, il te bouffe.
1. Tu n’imites pas parce que tu es bête. Tu imites parce que tu es humain·e.
🧠 Le mimétisme est un réflexe. Pas un défaut.
René Girard, anthropologue et philosophe, l’a dit mieux que personne :
“Le désir n’est jamais totalement spontané. Il est toujours emprunté.”
Tu veux ce que les autres veulent.
Tu veux ce qu’ils semblent vouloir.
Et ton cerveau adore ça. Parce que ça te donne un cadre. Une direction. Une appartenance.
Le mimétisme social est prouvé :
- On rit plus facilement dans un groupe qui rit
- On achète plus quand on voit les autres acheter
- On imite inconsciemment les postures, les expressions, les styles
Et au début, c’est sécurisant.
Tu te sens moins seul·e.
Tu t’intègres.
Mais au bout d’un moment… tu t’éteins.
2. Tu veux briller, mais tu copies. Résultat ? Tu te perds.
🎭 Tu te construis une identité miroir. Et ça t’épuise.
Tu regardes les autres.
Tu t’inspires de leur voix, de leur esthétique, de leur trajectoire.
Et tu finis par t’oublier.
T’écris comme eux.
Tu bosses comme eux.
Tu penses comme eux.
Et plus tu avances, plus t’as cette sensation bizarre :
Tu réussis peut-être.
Mais tu te sens vide.
Ce n’est pas toi qui évolue. C’est ton personnage.
3. Le mimétisme, c’est confortable. L’authenticité, c’est du courage.
💥 Être soi, c’est pas être original. C’est être cohérent.
Tu crois que c’est facile d’être toi ?
Non.
Être toi, c’est flippant.
Parce que t’as pas de référence. Pas de modèle. Pas de garde-fou.
Tu ne sais pas si ça va marcher.
Tu ne sais pas si tu vas plaire.
Tu ne sais pas si tu vas être aimé·e.
Mais c’est le seul endroit où t’as une chance de respirer pour de vrai.
Carl Rogers, psychologue humaniste, le disait déjà :
“Le curieux paradoxe, c’est que quand je m’accepte tel que je suis… alors je peux changer.”
4. Tu veux avancer ? Commence par te désintoxiquer du mimétisme.
🧹 Quelques pistes très concrètes :
- Fais le tri dans tes modèles. Qui t’inspire vraiment ? Qui te colle une pression déguisée ?
- Reviens à ton rythme. T’as pas besoin de publier tous les jours, d’être visible, d’être parfait·e.
- Écris pour toi, sans filtre. Oublie l’audience. Oublie les likes. Reconnecte-toi.
- Demande-toi : qu’est-ce que j’ai envie de dire… si personne ne me regarde ?
Et surtout :
Arrête de chercher à être spécial·e.
Sois vrai·e. C’est déjà énorme.
5. Ton unicité n’est pas à créer. Elle est à assumer.
🧭 Et ça, personne ne peut le faire à ta place.
Ta voix, elle existe déjà.
Elle a juste été noyée sous le bruit des autres.
Tu n’as pas besoin de plus d’inspiration.
Tu as besoin de silence.
De vide.
D’espace.
Pour que ce qui est vraiment toi remonte à la surface.
Ce n’est pas spectaculaire.
Mais c’est vivant. C’est stable. C’est durable.
Conclusion : tu n’as pas à inventer qui tu es. Tu dois juste cesser de te fuir.
Le mimétisme n’est pas une erreur.
C’est un passage.
Mais il ne doit pas devenir ta destination.
À un moment, il faut couper le flux.
Faire le ménage.
Te recentrer.
Et retrouver ce qui résonne sans te trahir.
Être toi, ce ne sera jamais aussi stylé que de ressembler aux autres.
Mais ce sera toujours plus reposant. Plus ancré. Plus réel.
