celui qui ne t’écoute pas, mais qui te dit quoi faire
T’arrives paumé, en quête de clarté.
Et là, il débarque.
Le “coach-guide”. Le mec (ou la meuf) qui sait. Qui voit. Qui a compris avant toi.
Il te regarde à peine, et il t’annonce :
👉 “Tu dois quitter ton job.”
👉 “T’as besoin de couper les liens avec ton père.”
👉 “Ton énergie est bloquée, t’as trop de masculin, faut rééquilibrer.”
Trois phrases. Aucun doute.
Il t’explique ta vie en deux questions, et t’oriente dans la direction qu’il a choisie pour toi.
Et toi, t’es là. Déstabilisé. Impressionné. Un peu rassuré aussi. Parce que ça sonne “fort”.
Mais très vite, tu sens un truc bizarre.
Il ne te demande jamais ce que toi, tu veux.
Parce qu’il ne t’écoute pas.
Il te guide. Et t’impose.
🧠 Le “coach-guide” : posture autoritaire déguisée en sagesse
Faut le dire : ce coach-là ne t’accompagne pas.
Il te domine. Avec douceur, parfois. Mais ça reste une prise de pouvoir.
Il ne crée pas d’espace pour toi. Il le remplit.
Avec ses croyances, son système, sa lecture du monde.
Et chaque fois que tu poses une question, il te répond par une certitude.
Mais le coaching, le vrai, c’est pas ça.
Ce n’est pas te dire ce que tu dois faire.
C’est t’aider à savoir ce que toi, tu veux faire.
La différence est subtile. Mais elle est cruciale.
🎯 Ce coach-là ne t’aide pas à avancer. Il t’empêche de choisir.
Le vrai danger, c’est pas qu’il se trompe.
C’est que tu te décharges sur lui.
Tu remets ta responsabilité entre ses mains. Tu suis son cap. Tu exécutes.
Et tu crois avancer.
Mais si ça foire, t’en fais quoi ?
Tu l’accuses ? Tu t’en veux ? Tu t’effondres ?
En tout cas, tu perds ton pouvoir. Parce que ce chemin, ce n’était pas le tien.
Un bon coach ne t’épargne pas l’inconfort du choix.
Il te laisse dans l’espace du doute. Il t’aide à trancher par toi-même.
Pas à suivre sa vérité.
👂 Un coach qui ne t’écoute pas n’est pas un coach. C’est un leader frustré.
Ces coachs-là, souvent, viennent du monde du conseil, du management, du contrôle.
Ils ont été formés à orienter, à structurer, à piloter.
Mais le coaching n’est pas du commandement.
C’est un art d’accueillir l’autre sans projection.
Et ça, ça demande de la conscience, de la retenue, et une bonne dose d’humilité.
Quand il te dit quoi faire, il projette ses schémas.
Il te colle ses peurs, ses choix, ses échecs refoulés.
Et toi, tu les prends comme des vérités.
Mais ce n’est pas toi qu’il éclaire.
C’est lui qu’il tente de rassurer.
🛑 Le danger de ce type de coaching ? La dépendance.
Ce coach te guide. Il te rassure. Il tranche à ta place.
Et toi, t’aimes ça.
Parce que t’en peux plus de douter.
T’en peux plus de réfléchir, d’hésiter, de te sentir flou.
Alors t’écoutes. Tu suis. Tu appliques.
Et sans t’en rendre compte, tu rentres dans un système de dépendance.
Tu perds ton libre arbitre.
Et à chaque nouveau choix, tu te dis : “Je vais voir ce que mon coach pense.”
À ce stade, ce n’est plus de l’accompagnement. C’est de la soumission psychologique.
🧱 Le vrai coaching, c’est pas du pilotage. C’est de la présence.
Un bon coach :
- Te pose des questions qui dérangent
- T’aide à voir clair dans ton brouillard
- Te renvoie à ta responsabilité
- Ne te laisse pas te défausser sur lui
- Ne cherche pas à briller à ta place
Il ne veut pas que tu le suives.
Il veut que tu t’écoutes. Tu assumes. Tu avances.
Et parfois, il ne sait pas.
Il te regarde et te dit : “Je t’accompagne, mais la réponse, elle est en toi. C’est à toi de la trouver.”
Et ça, c’est pas du flou.
C’est du respect.
🎯 Moi, je veux pas te dire quoi faire. Je veux que tu décides.
Tu veux un GPS ou tu veux une boussole ?
Le GPS te trace une route. Tu suis, sans réfléchir.
La boussole te donne une direction.
Mais c’est toi qui choisis le chemin.
Moi, je suis ta boussole.
Je suis là pour t’aider à te reconnecter à ton cap. À tes envies. À ta vérité.
Pas pour te dicter une voie sacrée toute faite.
Parce que je crois pas en la guidance imposée.
Je crois en la conscience restaurée.
Et c’est ça, le coaching.