🏃♀️Quand ton travail devient une fuite
Tu dis que tu bosses beaucoup. Que t’es débordé, surbooké, indispensable. Tu cours partout. Tu gères. T’assures. T’es efficace. Impliqué. Droit dans tes pompes. Mais si on grattait un peu ? Si on regardait sous la performance, les responsabilités, les to-do lists infinies ? Si ton travail, ce n’était pas juste… un moyen de fuir ?
Fuir quoi ? Toi. Ton chaos intérieur. Tes manques. Tes émotions refoulées. Ta peur du vide. Parce que travailler à outrance, c’est une stratégie comme une autre. Un camouflage socialement valorisé. Un camouflage qui passe crème. Parce que t’as pas de problème “visible”. T’as pas sombré. T’as juste “plein de boulot”.
Mais à force de t’occuper de tout sauf de toi, tu t’effaces lentement. Tu disparais derrière ton rôle. Ton utilité. Ton rendement. Et un jour, tu pètes. Ou tu t’éteins, à petit feu.
Travailler trop, c’est pas du courage. C’est souvent une fuite.
🛠 Ce n’est pas de l’engagement, c’est du camouflage
On t’a sûrement félicité. Pour ta productivité. Ton implication. Ton “sens du devoir”. Mais on ne t’a jamais demandé ce que tu fuyais là-dedans.
- Tu bosses tard parce que chez toi, c’est le chaos.
- Tu dis oui à tous les projets parce que dire non, c’est prendre le risque de décevoir.
- Tu portes les autres pour ne pas avoir à porter ton propre mal-être.
Et surtout, tu refuses qu’on t’aide. Parce qu’accepter l’aide, ce serait admettre que tu ne tiens pas tout. Que t’as des failles. Des limites. Tu préfères t’épuiser plutôt que de laisser voir que t’en peux plus.
Et tu refuses aussi d’en parler. De tes émotions. De ce qui te ronge. T’as peur de paraître faible. T’as peur qu’on ne comprenne pas. Alors tu balances un “ça va” automatique. Et tu retournes t’abrutir dans le taf.
👉 À faire maintenant : Demande-toi : “Est-ce que je travaille beaucoup parce que j’aime ça ? Ou parce que j’ai besoin d’éviter quelque chose ?”
Occuper son agenda, c’est fuir son monde intérieur
📅 Plus t’es occupé, moins tu ressens
C’est un schéma classique : plus tu souffres, plus tu t’actives. Tu planifies. Tu organises. Tu structures. T’as toujours quelque chose à faire. Pourquoi ? Parce que le silence, le vide, c’est dangereux. Dans ce vide, il y a tes angoisses, tes doutes, tes blessures pas guéries.
Alors tu remplis. Ton agenda. Tes journées. Ta tête.
Mais le problème, c’est que tu ne te construis pas. Tu t’oublies. Tu tournes en rond. Parce qu’on ne se reconstruit pas en remplissant chaque minute. On se reconstruit quand on accepte de s’arrêter. D’écouter. De ressentir.
Et surtout, de parler. De dire ce qu’on vit. Ce qu’on ressent. Ce que toi, tu ne fais jamais. Tu préfères tout contenir. Tout gérer seul. Parce que parler, c’est se mettre à nu. Et ça, tu ne sais pas faire.
👉 À faire maintenant : Prends 30 minutes de vrai vide. Pas de musique. Pas de portable. Juste toi. Et regarde ce qui remonte.
T’occuper des autres ne te sauvera pas
🧯 Sauver tout le monde, sauf toi
Tu es peut-être celui ou celle qui porte les autres. Qui rassure, soutient, motive, fait tourner la machine. Tu brilles par ta générosité. Ta bienveillance. Mais à quel prix ?
Tu donnes pour éviter de recevoir. Tu aides pour ne pas avoir à demander. Tu t’occupes pour ne jamais t’occuper de toi.
Et surtout, tu refuses que quelqu’un prenne soin de toi. Parce que t’as tellement misé sur ton rôle de pilier que tu ne sais même plus comment te poser, comment dire “j’ai besoin d’aide”, “j’ai besoin de parler”.
👉 À faire maintenant : Pose-toi une question brutale : “Si je ne m’occupais plus de personne pendant une semaine, qu’est-ce que je devrais affronter en moi ?”
Tu fuis quoi exactement ?
🧱 La liste est longue, et elle est intime
Tu peux fuir plein de choses en travaillant trop :
- La solitude, parce que le silence te rappelle à quel point tu ne t’aimes pas.
- Le couple qui se délite, mais que tu refuses de voir.
- La peur d’être inutile, alors tu t’inventes des urgences.
- L’impression d’être remplaçable, alors tu veux devenir indispensable.
- Une estime de soi en miettes, que tu compenses par des accomplissements visibles.
Et par-dessus tout, tu fuis la mise à nu émotionnelle. Parce que c’est ça, au fond, le vrai vertige : dire ce qu’on ressent. T’as pris l’habitude de tout planquer derrière l’efficacité. Derrière le “ça ira”.
👉 À faire maintenant : Écris noir sur blanc les 3 émotions que tu redoutes le plus. Et demande-toi comment ton travail t’aide à les éviter.
Revenir à soi, ce n’est pas arrêter de bosser. C’est bosser autrement.
🌱 Moins sur l’extérieur. Plus sur l’essentiel.
On ne te dit pas de tout plaquer. Ni de devenir fainéant. On te dit : ralentis pour te retrouver. Travailler, c’est pas mal. Mais si tu bosses pour fuir, t’es déjà en train de te perdre.
Et non, t’as pas besoin d’un voyage à Bali ou d’un coach à 300€/heure pour ça. T’as juste besoin de faire le taf en toi.
👉 À faire maintenant : Choisis UNE activité que tu fais juste pour faire plaisir aux autres. Et arrête-la pendant une semaine. Juste pour voir ce que ça te fait.
Tu bosses pour t’épuiser ou pour exister ?
Tu dis que tu bosses. Beaucoup. Que t’as pas le temps, pas le choix, que les autres comptent sur toi. Très bien. Mais et toi, tu comptes quand dans l’équation ? Parce qu’à force de t’oublier, tu te fabriques un burn-out sur-mesure, avec ton prénom brodé dessus.
Tu refuses qu’on t’aide ? Bravo, t’as gagné l’illusion du contrôle… et le ticket d’or pour la solitude affective. Tu refuses de parler de tes émotions ? Parfait, continue à les enterrer vivantes, elles ressortiront la nuit, sous forme de crises d’angoisse, de migraines, ou de douleurs chroniques. T’as cru les enterrer ? Tu les as juste mises en cage. Et elles grattent. Elles grattent fort.
À qui tu veux prouver que tu tiens le coup ? À un boss qui t’oubliera dès ton arrêt maladie ? À des collègues qui scrollent pendant ton burn-out ? À ta famille que tu crois protéger mais que tu tiens à distance avec ton silence ? A tes parents pour gagner leur fierté ?
Tu crois que c’est noble de “tenir bon” ? Ce n’est pas noble. C’est suicidaire. Parce qu’un jour, ton corps ou ton esprit dira stop. Et ce jour-là, tu vas flipper comme jamais. Parce que tu n’auras jamais appris à faire autrement. À parler. À lâcher. À ressentir.
Le taf ne te sauvera pas. Le sacrifice ne rachètera pas ton passé. L’hyperactivité ne guérira pas ta honte. Et le silence ne te protégera pas de toi-même.
Alors t’as deux options.
- Soit tu continues de fuir. Encore un peu. Jusqu’à la prochaine alerte.
- Soit tu t’arrêtes. Tu regardes. Et tu choisis, enfin, de vivre autrement.
Pas pour être parfait. Mais pour redevenir vivant.
Et ce jour-là, tu vas flipper, ouais. Mais tu vas aussi respirer. Pour de vrai.
Alors, tu continues de t’épuiser ? Ou tu te décides à t’écouter ? Parce qu’au fond, t’as pas besoin de plus de boulot.
T’as besoin de toi.