🎓 Coaching de vie obligatoire dès l’adolescence : bienvenue dans ta vie sous supervision
À 15 ans, tu ne choisis plus ton orientation.
Tu ne choisis plus tes activités.
Tu ne choisis même plus ton coach.
C’est l’État qui s’en charge.
Un coach de vie attribué. Officiellement “pour t’aider à te construire”.
En réalité ?
Pour t’apprendre à rentrer dans le moule dès le plus jeune âge.
🔥 Origine : génération en vrac, société en panique
Les bases du système ?
- Explosion des troubles anxieux et dépressifs chez les ados.
- Incapacité à se projeter dans un futur incertain.
- Rejet de l’autorité, perte de sens, nihilisme ambiant.
- TikTok en perfusion, dopamine low cost, crises identitaires toutes les deux semaines.
Bref, le système scolaire est dépassé.
Les psys sont saturés.
Les parents à genoux.
Et l’État ?
Il a réagi à la façon d’un service RH en panique : “Formez-les ! Recadrez-les ! Boostez-les !”
🧠 Résultat : le coaching devient une institution
Dès 14 ans, tu es “coaché”.
Pas d’option. Pas d’échappatoire.
Ton coach personnel t’accompagne sur :
- Ton projet de vie (défini dès la 3e).
- Tes émotions (régulation obligatoire).
- Ta productivité (planning optimisé).
- Ton langage (positif, fluide, inclusif).
- Ton alignement (check-up mensuel).
Et attention : pas de coaching = pas de carte citoyenne.
Tu veux voter ? Coaché.
Tu veux bosser ? Coaché.
Tu veux te marier ? Coaché.
Tu veux juste penser par toi-même ? Fais-toi recadrer.
📋 Tout commence à l’école : l’éducation émotionnelle standardisée
Fini les SVT, les débats, la philo.
Maintenant, on t’apprend :
- À gérer ton énergie.
- À “reformuler avec bienveillance”.
- À reconnaître ta “zone de croissance”.
- À écrire ton “journal d’auto-valorisation”.
- À décliner tes valeurs fondamentales en objectifs S.M.A.R.T.
T’es plus un élève.
T’es un produit en développement personnel.
🤖 Le coach n’est pas ton pote. C’est ton interface de conformité
Officiellement, c’est un accompagnant.
En réalité, c’est un capteur. Un filtre. Un superviseur.
Chaque séance est notée. Enregistrée.
Les progrès sont mesurés.
Les écarts signalés.
Tu refuses d’y aller ? Tu passes pour :
- Non-coopératif.
- Atypique.
- “À risque”.
Et si tu te rebelles trop ?
Tu es réorienté vers un “protocole de régulation neuro-comportementale”.
Traduction : médicaments, isolement, mise sous silence.
💊 Médicamenter les “inadaptés” : la normalité sous ordonnance
Il y a les bons élèves du système :
Souriants, performants, ultra-coachés, alignés à mort.
Et puis les autres :
Ceux qui doutent, ceux qui cherchent, ceux qui disent non.
Ceux-là sont vite étiquetés :
- Trouble oppositionnel.
- Instabilité émotionnelle chronique.
- Syndrome de pensée critique sévère.
Et bim. Traitement. Encadrement. Dossier.
Tu n’es plus un ado en crise. T’es un bug à corriger.
💼 Un marché juteux pour l’industrie du coaching
Pendant ce temps, les écoles de “coachs certifiés” explosent.
- Formations à 8 000€ la semaine.
- Diplômes délivrés par des structures privées sous contrat d’État.
- Influenceurs devenus prestataires officiels.
- Livres vendus par millions, phrases creuses certifiées bienveillantes.
Le développement personnel est devenu un outil de gestion sociale.
T’as mal ? Respire.
T’as peur ? Formule une gratitude.
Tu pleures ? Pose-toi et “visualise ton moi stable”.
⚖️ Tu veux rester libre ? Mauvais choix.
Refuser ton coach, c’est :
- Refuser la norme.
- Refuser la citoyenneté.
- Refuser ton droit à exister dans le système.
Tu veux rester flou, instable, en recherche ?
Tu deviens suspect.
Parce que dans ce monde-là, le flou est dangereux.
Le doute est un virus.
Et la pensée libre ? Une menace à traiter.
🔚 le développement personnel imposé devient une prison douce
Ce qui devait t’aider à te révéler, sert désormais à te formater.
Ce qui devait t’ouvrir à toi-même, te colle une étiquette et une méthode.
T’as plus besoin de penser.
T’as qu’à appliquer.
Tu vis dans un monde qui dit “sois toi-même”…
… mais version validée, mesurée, encadrée.
🧭 Comment ne pas en arriver là ?
Faut pas attendre que l’État impose sa vision du bien-être.
Faut pas laisser le vide existentiel des ados être comblé par des modules d’alignement standard.
Tu veux éviter ça ?
- Remets du vrai lien dans ta famille : pas des injonctions au bonheur, du dialogue brut, des silences inconfortables, des “je sais pas” qui ouvrent la discussion.
- Laisse les ados se chercher sans les fliquer : le mal-être, c’est pas un bug. C’est une étape.
- Arrête de croire que tout se soigne avec des outils : parfois, faut juste vivre. Se casser la gueule. Se relever. Sans fiche de progression.
Tu veux qu’ils aillent bien ?
Alors fous-leur la paix, mais reste là.
Présent. Disponible. Humain. Pas coach. Pas juge. Pas gourou.
Juste adulte.
C’est peut-être ça, la vraie prévention.