Se pardonner, la définition
« Se pardonner« , dans la tête de monsieur et madame Tout-le-Monde, ça sonne souvent comme un truc flou, voire carrément insaisissable.
On te dit qu’il faut « se pardonner », et tu te demandes, « C’est quoi cette affaire ? Est-ce que je dois juste oublier les conneries que j’ai faites, ou c’est censé aller plus loin ? ».
En gros, pour la plupart des gens, se pardonner, c’est essayer de ne plus se flageller mentalement pour des erreurs du passé. C’est accepter qu’on a foiré, mais sans s’enfoncer dans l’autocritique non-stop.
Facile à dire, pas vrai ? Mais tu sais quoi, c’est comme quand j’ai dû accepter mes propres échecs : les dettes, les boulots sans avenir, l’impression de tourner en rond.
Pendant des années, je me suis traîné avec cette culpabilité, jusqu’à ce que je comprenne que me fouetter n’allait pas me faire avancer. Ça m’a pris du temps, mais j’ai fini par lâcher prise.
Le pardon, c’est se dire « Ouais, j’ai déconné, mais j’ai appris, et maintenant je passe à autre chose ». Ça ne veut pas dire que tu oublies, mais que tu choisis de ne plus laisser tes erreurs diriger ta vie.
Comment je me suis pardonné mes erreurs
Je vais te dire un truc que personne ne t’a dit assez souvent : tu ne t’es jamais pardonné. T’as fait des erreurs ? Bienvenue dans la vraie vie. Le problème, c’est pas de les faire, c’est de les traîner comme un boulet, jour après jour, comme je l’ai fait après mon premier infarctus en 2009.
Ouais, tu lis bien. Premier infarctus. J’ai pris ça en pleine gueule. Trois semaines après la naissance de ma fille, je me suis retrouvé face à la mort. Je savais que je jouais avec le feu depuis des années : tabac, alcool, stress à fond, mais je pensais que je gérais. Quand t’es jeune et con, tu te dis que t’as le temps. Mais la vie, elle, te rattrape vite.
Sur le moment, j’aurais dû tout arrêter. Mais tu vois, je ne me suis pas pardonné. Je me suis dit que c’était de ma faute, que je l’avais bien cherché. J’ai laissé cette culpabilité m’envahir, et devine quoi ? Au lieu de changer, j’ai plongé encore plus profond dans mes vices.
J’ai continué de fumer, de boire. J’étais trop occupé à m’en vouloir pour faire quoi que ce soit. Pas de résilience, juste de la résignation. Je me suis enfoncé, persuadé que j’étais trop loin pour être sauvé. Un infarctus ne m’avait pas suffi pour comprendre.
Mais tu sais quoi ? La vie n’abandonne pas aussi facilement. 2022, bam, deuxième infarctus. Un autre rappel brutal que je jouais avec la mort. Et là, quelque chose a changé.
J’ai compris que continuer de m’en vouloir ne me sauverait pas. C’était là que résidait le vrai problème : je n’avais jamais lâché prise. Je me punissais en continu, sans même m’en rendre compte. Mais ce deuxième coup dur m’a forcé à me poser une question : « Est-ce que je veux vivre ou continuer à me détruire ? »
C’est là que j’ai appris ce que c’est, vraiment, « se pardonner ». Ce n’est pas juste se dire « j’ai fait des conneries » et les balayer sous le tapis. C’est accepter pleinement qu’on a merdé, en tirer les leçons, et surtout, ne pas s’en vouloir pour l’éternité.
J’ai enfin compris qu’il fallait que je me pardonne pour pouvoir avancer. Me pardonner de ne pas avoir été parfait, me pardonner d’avoir échoué là où j’aurais dû réussir. Et surtout, me pardonner de m’être laissé bouffer par mes vieux démons après le premier infarctus.
Le pardon, c’est aussi un acte de résilience. Ça te permet de te dire : « OK, j’ai foiré, mais je ne vais pas m’enterrer avec ça ». Après ce deuxième infarctus, j’ai changé.
J’ai arrêté de fumer, j’ai repris le sport, et j’ai commencé à faire ce que j’aurais dû faire après le premier : prendre soin de moi. Ce chemin-là, il commence par le pardon. Le vrai. Pas le « oublions tout et recommençons comme avant ». Non, celui qui dit « je ne suis pas parfait, j’ai déconné, mais je vais apprendre et faire mieux ».
Quand tu te pardonnes, tu te donnes une deuxième chance. Moi, ça m’a pris deux infarctus pour y arriver, mais je l’ai fait. Et crois-moi, camarade, tu n’as pas besoin d’en passer par là pour comprendre ça. Il suffit de faire le choix, aujourd’hui, de ne plus laisser tes erreurs décider de ton avenir.
La clé du pardon : l’acceptation
L’acceptation, camarade, c’est le tournant qui change tout. C’est ce moment où tu arrêtes de te battre contre toi-même, contre la réalité. Et laisse-moi te dire une chose, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Il m’a fallu des années, des épreuves, et surtout ce deuxième infarctus pour comprendre à quel point l’acceptation est essentielle dans le parcours de vie.
Après mon premier infarctus, je n’avais pas accepté ce qui m’arrivait. Je m’en voulais, je m’accrochais à cette culpabilité, et je m’enfonçais dans mes vieux travers.
C’est le schéma classique : tu refuses d’accepter la situation, et tu penses que tu peux tout gérer en continuant à ignorer le problème. Je me racontais des histoires pour ne pas faire face : « Je vais gérer, je suis encore là, après tout. » Et voilà, j’ai continué à fumer, à stresser, à maltraiter mon corps. Résultat : deuxième infarctus.
C’est là que l’acceptation est entrée en scène. Ce jour-là, allongé sur ce lit d’hôpital, j’ai enfin compris que la vie m’envoyait un message clair : arrête de lutter contre ce que tu es, arrête de fuir ce qui est.
Accepter, c’est arrêter de résister à la réalité. Parce que tant que tu luttes contre ce qui est déjà là, tu restes bloqué dans un cycle infernal. Moi, je refusais d’accepter mes faiblesses, mes erreurs, mais aussi mes forces, mes capacités, parce qu’elle m’avait dit, chaque jour, durant des années, que je ne valais rien. Et ça m’a conduit droit dans le mur, deux fois.
L’acceptation, c’est reconnaître qui tu es, avec tes forces, tes limites, tes failles. C’est accepter que, oui, t’es humain, que t’as fait des erreurs, et que tu feras encore des conneries. Mais ça ne te définit pas.
Ce qui te définit, c’est ce que tu fais après avoir accepté tout ça. Pour moi, ça a été le déclic : j’ai cessé de me voir comme le gars qui a échoué à prendre soin de lui. À la place, j’ai accepté que j’étais ce type-là, oui, mais que je pouvais aussi devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de plus fort, de plus conscient.
L’acceptation te permet de relâcher ce combat intérieur épuisant, ce combat que tu mènes contre toi-même, contre tes imperfections, tes échecs passés. Ça te libère, mon ami.
Tu ne cherches plus à tout contrôler, à éviter la moindre faille. Et tu te surprends à voir la vie sous un angle différent. Quand tu acceptes, tu te donnes la permission d’avancer. L’énergie que tu gaspillais à refuser la réalité, tu l’utilises pour créer, pour grandir, pour changer.
Regarde, après ce second infarctus, quand j’ai enfin accepté la situation, tout a changé. J’ai arrêté de me dire « je dois être parfait ». J’ai accepté que mon corps me lançait des signaux d’alerte, et j’ai agi en conséquence.
Plus de tabac, retour au sport, plus de responsabilité envers moi-même. J’ai accepté que je me mettait des obstacles, et j’ai choisi de les affronter plutôt que de faire l’autruche.
Parce que l’acceptation, ça te permet de voir les choses pour ce qu’elles sont, et c’est à partir de là que tu peux vraiment bâtir quelque chose de solide.
Sans acceptation, tu restes coincé. T’es figé dans l’illusion de ce que tu voudrais que les choses soient. Mais quand tu acceptes, tu embrasses le changement.
Tu réalises que la vie, c’est un chemin, et que chaque erreur, chaque échec, chaque cicatrice fait partie de ce voyage. Et tu sais quoi ? C’est ça qui rend le parcours intéressant.
Alors, camarade, arrête de lutter contre la réalité, contre toi-même. Accepte ce qui est, et regarde ce que tu peux en faire. Accepter, c’est la première étape pour avancer, pour te réconcilier avec toi-même et enfin libérer cette putain de force intérieure qui ne demande qu’à exploser.
L’oeil du coach
En fin de compte, camarade, se pardonner et accepter, c’est tout simplement apprendre à vivre avec soi-même. Ça veut dire regarder ses erreurs en face, non pas pour les effacer ou les oublier, mais pour les comprendre et les intégrer dans ce que tu es.
Se pardonner, c’est refuser de laisser le passé te bouffer de l’intérieur. Accepter, c’est cesser de lutter contre ce que la vie te balance dans la gueule et utiliser chaque expérience, chaque échec, pour devenir plus fort.
C’est ce que j’ai fait après mon second infarctus : j’ai arrêté de me saboter et j’ai enfin pris la responsabilité de ma vie, sans chercher à être parfait. J’ai compris que l’acceptation ouvre la porte à la résilience, à la transformation.
Parce que, soyons clairs, accepter et se pardonner, ce n’est pas baisser les bras. Au contraire, c’est ce qui te permet de te relever, de t’adapter, de grandir. Quand tu lâches prise sur la culpabilité et que tu fais face à ce qui est, tu retrouves ton pouvoir.
Tu n’es plus en guerre avec toi-même, tu es en chemin vers une version plus authentique de toi. Une version qui ne se laisse pas définir par ses échecs, mais par sa capacité à se relever et à évoluer.
Et ça, mon ami, c’est la clé pour avancer.