La coach sauveur
Elle te regarde avec compassion. Elle hoche la tête à chacune de tes phrases.
Elle te dit que tu es fort. Que tu mérites plus. Que tu as juste été mal entouré.
Et tu sens qu’elle veut t’aider. À tout prix.
Elle a cette énergie douce, presque maternelle.
Elle parle de “confiance”, de “guérison”, de “sécurité émotionnelle”.
Mais très vite, tu captes un truc chelou : elle veut te sauver.
Et ça, c’est un putain de drapeau rouge.
🛟 L’attitude sauveur, c’est pas de l’amour. C’est un piège.
Dans le monde du coaching, l’attitude sauveur pullule. Surtout chez celles et ceux qui débarquent dans le métier avec leur propre merde non digérée. Ils ont souffert. Beaucoup. Et maintenant, ils veulent que personne d’autre ne souffre.
Sur le papier, c’est noble.
Mais en vrai ?
C’est un système malsain.
Le coach sauveur a besoin que tu ailles mal. Il a besoin que tu restes fragile.
Parce que ta douleur donne un sens à sa mission. Et ça, c’est pas du coaching. C’est de la codépendance déguisée.
👩⚕️ Sauver, c’est prendre le pouvoir sur toi
Le coach sauveur, c’est pas juste quelqu’un de gentil.
C’est quelqu’un qui :
- Te fait croire que tu n’y arriveras pas sans lui
- T’écoute, mais t’encourage à rester dans le rôle de victime
- Se sent utile quand tu vas mal
- T’envoie des messages hors séance, s’inquiète, te “check” sans raison
En fait, il te vole ta puissance.
À force de vouloir t’aider, il t’empêche de devenir autonome.
Et toi, tu crois que c’est de l’amour. De la bienveillance.
Mais en vrai, tu t’enfermes.
Tu redeviens enfant face à un parent qui sait mieux.
🧠 Pourquoi ils tombent là-dedans ? Parce qu’ils flippenT
Tu veux savoir pourquoi tant de coachs se comportent comme ça ?
- Parce qu’ils n’ont pas travaillé leur besoin de reconnaissance.
- Parce qu’ils flippent de ne pas avoir d’impact.
- Parce qu’ils confondent amour et emprise.
Ils veulent tellement être utiles qu’ils s’oublient.
Et surtout : ils t’utilisent.
Ton chemin devient le miroir de leur propre besoin de transformation.
Ils projettent. Ils s’identifient.
Et ils croient que t’aider, c’est porter ta douleur à ta place.
Spoiler : ça ne fonctionne pas.
Tu avances peut-être… mais jamais seul.
Et ça, c’est dangereux.
🚨 Comment reconnaître un coach sauveur
Ouvre l’œil.
Voici les signaux d’alerte qui doivent te faire fuir :
- Il parle plus de lui que de toi
- Il veut “tout savoir” sur ta vie, ton passé, ton état émotionnel
- Il dramatise ce que tu traverses pour justifier son importance
- Il fait des promesses de transformation rapide avec sa seule présence
- Il cherche à t’émouvoir, pas à te responsabiliser
- Il refuse que tu remettes en question sa posture
Un vrai coach ?
- Il t’aide à retrouver ta souveraineté
- Il t’écoute sans vouloir te réparer
- Il ne s’attache pas à ton chaos
- Il ne te retient pas si tu veux arrêter
💥 Tu veux changer ? Fuis ceux qui veulent te sauver
Un bon coach, c’est pas celui qui t’aime au rabais.
C’est celui qui te confronte à ta puissance.
Qui te pousse à prendre ta putain de responsabilité, même quand t’as peur.
Qui ne fait pas de toi un “pauvre petit être blessé”, mais un humain en pleine transformation.
Tu veux te libérer ?
Alors commence par ça :
👉 Fuis les gens qui veulent te sauver. Et cherche ceux qui veulent te voir te relever, seul, debout, en feu.
Parce que t’as pas besoin d’un sauveur.
T’as besoin d’un miroir lucide, d’un allié solide, d’un guide qui n’a pas besoin de ton malheur pour exister.
⚖️ Oui, parler du passé peut aider. Mais y’a une limite.
Attention, on va pas tout jeter non plus.
Un coach peut avoir besoin de comprendre ton passé.
Pas pour jouer au psy de comptoir.
Mais pour cerner d’où vient ton blocage présent, pour identifier les schémas qui se répètent, les blessures encore ouvertes, les croyances planquées.
Ça peut éclairer. Donner du sens. Poser un contexte.
Mais si tu passes 5 séances à revisiter ton enfance, tes ex, ton burn-out, tes traumas…
Tu fais pas du coaching. Tu tournes en rond.
Le passé, c’est une balise.
Pas un terrier où s’enfouir.
De la même façon, le coach peut parler de lui.
Pas pour se faire mousser
Mais pour te tendre un miroir. Te dire : “Moi aussi, je suis passé par là. Voilà ce que j’ai traversé. Voilà ce qui m’a aidé.”
Ça crée un lien humain, une résonance.
Mais là encore, y’a une putain de limite.
S’il commence à :
- raconter sa vie à chaque séance
- faire de ton espace un prétexte pour vider son sac
- chercher à t’émouvoir avec ses galères
Alors il n’est plus là pour toi.
Il est là pour lui.
Et là, on retombe dans le piège du sauveur : le coach qui veut exister à travers ta souffrance.
Ce que tu veux, c’est pas une béquille. C’est un déclencheur.
Choisir un coach, c’est pas chercher une maman de remplacement, ni un gourou déguisé en bisounours.
Ce que tu veux vraiment, c’est quelqu’un qui voit ta force avant toi, qui t’aide à reconnecter avec ta motivation réelle, pas à te couler dans une posture de victime “éveillée”.
Un bon coach, c’est pas celui qui t’écoute en silence pendant 45 minutes en te caressant dans le sens du drame. C’est celui qui te ramène à l’action, qui te confronte quand tu te sabotes, qui ose poser les vraies questions, même quand t’as pas envie de les entendre.
Alors non, t’as pas besoin qu’on te sauve.
T’as besoin de retrouver ton putain de pouvoir personnel. Et pour ça, il faut quelqu’un qui ne s’accroche pas à toi, qui n’a pas besoin de ton chaos pour se sentir utile, quelqu’un qui te dit : “Je crois en toi. Même quand toi, t’y crois plus.”
Et ça, c’est pas du sauvetage.
C’est du vrai coaching.
