💥 Prouver sa valeur
Quand les femmes s’épuisent à se justifier d’exister
Elles gèrent. Elles encaissent. Elles assurent.
Elles bossent, s’occupent des enfants, soutiennent leur mec, organisent des anniversaires Pinterest compatibles, gardent la ligne, sourient. Toujours.
Et parfois, elles tombent.
Pas parce qu’elles sont faibles.
Mais parce qu’elles ont cru qu’elles devaient prouver leur valeur. Tout le temps. À tout le monde. Et surtout : à elles-mêmes.
On appelle ça comment ?
La normalité.
Mais c’est une normalité toxique, absurde, mortifère.
👉 Alors on dit que c’est “la faute du patriarcat”.
Ok.
Mais pas que.
Parce que le patriarcat, les femmes l’ont aussi intégré. Digéré.
Et aujourd’hui, elles s’auto-pilotent vers leur propre effondrement.
Ça commence tôt. Très tôt.
🎓 “Sois sage, travaille bien, fais bonne impression”
Dès l’école, on félicite les filles pour leur sérieux, leur soin, leur docilité. On attend d’elles qu’elles soient parfaites, aimables, performantes sans jamais faire de vagues.
Et comme elles veulent exister, être aimées, reconnues… elles s’appliquent.
Elles s’appliquent jusqu’à s’effacer. Elles font tout pour mériter l’amour, la reconnaissance, la sécurité.
Pas étonnant qu’à 25, 35 ou 45 ans, elles continuent à chercher la validation partout, sauf en elles.
Elles sont formatées pour ça.
Et puis l’âge adulte arrive. Et avec lui, l’empilement.
🏗️ Travail, famille, société : triple peine
Elles deviennent femmes, mères, compagnes, cheffes de projet, organisatrices invisibles, soutien psychologique, planificatrices logistiques et… oubliées d’elles-mêmes.
La pression est partout :
- Dans le couple : “Si je fais pas, qui le fera ?”
- Dans le boulot : “Si je dis non, je passe pour une feignasse.”
- Dans la parentalité : “Faut pas rater l’éducation des enfants.”
- Dans le regard des autres : “Faut que je reste cool, bienveillante, inspirante.”
Et le pire ? C’est qu’elles s’auto-convainquent que c’est normal.
Qu’elles doivent “tenir bon”.
Donner encore. S’oublier encore. Se dépasser. Encore.
Jusqu’à quoi ?
Jusqu’à la rupture, le burnout, la crise d’angoisse, le corps qui lâche.
Elles veulent juste se sentir légitimes.
😢 Mais elles croient qu’il faut mériter cette légitimité
Le problème, c’est pas leur ambition.
👉 Le problème, c’est qu’elles pensent qu’elles doivent payer leur place.
Elles veulent :
- Être écoutées sans être jugées
- Être fortes sans être accusées d’en faire trop
- Être fragiles sans être humiliées
- Avoir du succès sans être qualifiées d’arrogantes
Mais dans leur tête, c’est toujours :
“Je dois prouver que j’ai le droit d’être là.”
Et cette quête de légitimité devient une prison mentale.
Elles ne font pas les choses pour elles.
Elles les font contre le doute, contre la honte, contre le vide intérieur.
Ce vide qui leur souffle :
“T’en fais pas assez.”
“T’es pas assez.”
“Tu dois encore faire tes preuves.”
Patriarcat, mais pas que.
🧠 Le patriarcat extérieur a fabriqué une voix intérieure
Le patriarcat n’est plus seulement dans les lois ou les rapports de pouvoir.
Il est intégré.
Internalisé.
Automatisé.
Aujourd’hui, ce n’est plus un homme qui dit “tais-toi”.
C’est une femme qui se le dit à elle-même.
Ce n’est plus un patron qui lui balance “tu dois en faire plus”.
C’est elle qui s’auto-flique, s’auto-flagelle, s’auto-pilote vers l’abîme.
Elle est à la fois la victime… et le bourreau.
Pas par plaisir. Par conditionnement.
Et quand elle ose ralentir ? On l’accuse
🔥 “T’as changé.” “T’es plus comme avant.”
Le jour où elle dit “non”,
le jour où elle commence à mettre des limites,
on lui fait payer.
- On la trouve “égoïste”
- “Moins cool qu’avant”
- “Trop dure”
- “Pas assez disponible”
Parce que la société, les collègues, les proches s’étaient habitués à son surinvestissement permanent.
C’est le piège :
Tu donnes tout, et quand t’arrêtes de te saigner, on te traite de connasse.
Alors, on fait quoi ?
✊ On arrête de prouver. On commence à exister.
Pas besoin d’être irréprochable pour avoir de la valeur.
Pas besoin de t’épuiser pour avoir ta place.
Ta légitimité est un droit de naissance, pas un putain d’objectif LinkedIn.
Tu veux en finir avec la spirale infernale ?
Commence par ça :
- Débranche-toi de la comparaison : t’as pas à ressembler à cette meuf parfaite sur Insta.
- Pose tes limites sans culpabiliser : ta santé mentale vaut plus que ton image.
- Accepte de décevoir : c’est le prix de ta liberté.
- Choisis-toi : pas une fois par mois. Chaque jour.
Et surtout, n’attends pas d’être au bord du gouffre pour t’autoriser à vivre autrement.
Tu n’as rien à prouver.
Rien à mériter.
T’as juste à être là, entière, fatiguée parfois, en colère si besoin, mais vivante.
Et ça, ça suffit.