Le déclic, ce mythe confortable
Tu crois que t’as besoin d’un électrochoc pour bouger ? Tu te mens
T’attends. Encore. Tu dis que t’es pas prêt. Tu dis que tu sens pas encore “le bon moment”.
Tu dis que t’as besoin d’un déclic. D’un moment spécial. D’un alignement des planètes. D’une claque de la vie qui te ferait te lever d’un coup, motivé, clair, inarrêtable.
Tu veux un choc émotionnel, un signe, une évidence. Comme si un jour, tu te réveillais avec un truc en toi qui te dirait : “C’est maintenant.”
Mais laisse-moi te dire la vérité que tu veux pas entendre :
- Ce moment ne viendra pas.
- Pas comme tu l’imagines.
- Pas aussi fort. Pas aussi net.
- Et sûrement pas sans que tu l’aies toi-même provoqué.
Parce que le déclic, c’est pas un cadeau. C’est une conséquence. Et tant que tu l’attends passivement, tu t’éteins doucement en espérant que la vie fasse le taf à ta place.
T’attends un miracle pour ne pas affronter ta peur
Ce que tu veux vraiment, c’est éviter la responsabilité de bouger sans garantie
Le déclic, dans ta tête, c’est le feu vert parfait.C’est ce qui te permettrait de bouger sans douter, sans peur, sans malaise. C’est le sésame magique pour passer à l’action en toute confiance.
Mais ça, camarade, c’est une putain d’illusion.
- T’as pas peur de pas avoir de déclic.
- T’as peur d’avancer dans le flou.
- T’as peur de faire un pas sans être sûr.
- T’as peur d’agir pendant que t’as encore mal, encore peur, encore des doutes.
Alors t’inventes ce “déclic” comme excuse noble. Mais en réalité, c’est juste une stratégie d’évitement.
Parce que si t’attends un signal fort et limpide pour te bouger, t’attendras jusqu’à la tombe. Et tu le sais.
Le vrai changement commence quand tu fais sans avoir envie
T’as pas besoin d’un déclic. T’as besoin d’un pas.
Tu crois que les gens qui changent ont eu un grand moment de révélation ?
Oui, parfois. Mais souvent, non.
- Ils ont juste agi pendant qu’ils avaient encore peur.
- Ils ont lancé un truc sans savoir s’ils tiendraient.
- Ils ont commencé dans le doute, la flemme, la confusion.
Et tu sais ce qui s’est passé ensuite ? Le mouvement a créé l’élan. L’action a généré le déclic.
Pas l’inverse.
Parce que c’est dans l’effort qu’apparaît la clarté.
C’est dans la fatigue que se construit la force.
Alors arrête de te dire que t’as besoin de sentir quelque chose pour bouger.
Ce que tu ressens n’est pas un prérequis.
Ce que tu veux vivre est de l’autre côté de ce premier putain de pas.
Le déclic viendra peut-être. Mais en chemin, pas en amont.
Tu veux qu’il se passe quelque chose de fort ? Bouge d’abord.
Tu veux ressentir un truc transformateur ?
Alors engage-toi.
Choisis une direction. N’importe laquelle. Mais choisis.
Pose une action claire :
- Envoie ce putain de mail
- Va courir 5 minutes, pas 50
- Dis ce que t’as à dire à cette personne
- Prends ce rendez-vous que tu repousses depuis des mois
- Éteins ce téléphone et écris ce que tu veux faire de ta semaine
Fais. Même mal. Même flou. Même tremblant.
Et peut-être, là, tu sentiras un truc.
Peut-être que le fameux “déclic” viendra.
Mais ce sera ta récompense. Pas ton point de départ.
Conclusion – Bouge sans le déclic. Et tu verras qu’il te suivra.
T’attends qu’il se passe un truc pour changer. Le truc, c’est toi.
Camarade, tu veux que ça bouge ?
Faut que tu sois celui qui lance le premier mouvement.
Pas celui qui attend une autorisation divine pour commencer à vivre.
Tu veux un déclic ? Crée-le.
Provoque-le. Fabrique-le avec des petits gestes pas sexy.
Des décisions de merde. Des actions imparfaites.
Mais des actions quand même.
Parce que c’est ça, la vérité :
T’as pas besoin d’un déclic pour démarrer.
Mais t’as besoin de démarrer pour qu’un déclic ait une chance d’exister.